✒ La recommandation 5★ d'Anmariel : « J'ai avalé les 2 premiers tomes et, maintenant, je ne veux que connaître la suite… » sur La Tribu Libre

La recommandation 5★ d'Anmariel : « J'ai avalé les 2 premiers tomes et, maintenant, je ne veux que connaître la suite… »
tome 2 - La Tribu Libre

La saga d'Aila  fantasy


fantasy

Note : 4.6 / 5 avec 283  critiques

La recommandation 5★ d'Anmariel :

« J'ai avalé les 2 premiers tomes et, maintenant, je ne veux que connaître la suite… »

Il semble que j'ai fait une erreur en achetant tes deux livres parce que le deuxième terminé, je suis allée directement sur internet pour télécharger le troisième tome qui n'était pas encore paru ! Quelle déception… Mais, maintenant, je viens de télécharger "L'Oracle de Tennesse" ; ça, c'est fait !
Anmariel
(Source : )

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La Tribu Libre
de

aux Éditions UPblisher
Paru le
Environ 540 pages
Prix : 5,99  en toujours disponible
  → ISBN : 978-2-7599-0097-8 en

 
et aussi :
✯ Éditeur : UPblisher
  → ISBN : 978-2-7599-0096-1 en

✯ Éditeur : UPblisher
  → ISBN : 978-2-7599-0098-5 pour

✯ Distributeur : Amazon
  → ISBN : 978-2-7599-0317-7 en pour ceux qui aiment (14,99  €)

✯ Diffuseur : Amazon
  → ASIN : B01GERN03G pour

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Extrait gratuit d'un des livres de la saga d'Aila offert par Catherine Boullery, auteure de fantasy (autres passages sur Amazon). Excellente lecture ;)

Et les jours se succédèrent au château d’Avotour selon un rythme assez casanier qui pesait sur Aila. Elle ressentait le besoin de sortir de ces quatre murs dont l’exiguïté l’incitait à chevaucher longuement avec Lumière pour se changer les idées, souvent accompagnée d’Avelin et Aubin. Maintenant qu’elle avait apaisé ses relations avec Hubert, il lui tardait de partir en mission. Seulement, voilà, il fallait attendre les informations que rapporteraient Orian et Tristan… Heureusement, après trois semaines d’absence, le retour d’Eustache, l’homme à tout faire du roi, produisit de l’animation au château. Après s’être occupé d’Adam et de Pardon au début de leur expédition en Aroure, il avait profité de leur séjour pour visiter tous ses contacts. Seul Sérain semblait partager les secrets de ce bonhomme, plutôt petit et rusé, aux traits fins et mobiles, qu’Aila soupçonnait d’être uni au souverain par un lien plus intime que professionnel. Si elle s’amusa de son apparence parfois pompeuse, elle devina derrière son visage indéchiffrable, un esprit sagace et une efficacité à toute épreuve. Le plus drôle résidait dans cette double personnalité qu’il affichait. Il paraissait impossible de le manquer s’il avait choisi de se rendre visible ou de le remarquer s’il avait décidé de se faire oublier l’instant d’après : un personnage de l’ombre capable de vivre en pleine lumière et inversement, un individu aux multiples facettes…

Pour éviter de s’ennuyer quand elle ne chevauchait ni ne se battait au kenda, Aila partageait son temps avec son frère et ses camarades. Elle partait prospecter la bibliothèque du château ou se promenait avec Lomaï dans la ville haute. Son amie, un vrai rayon de soleil au quotidien, souriait en permanence lorsqu’elle ne riait pas aux éclats, débordant d’énergie, heureuse de tout et de rien. Par le plus grand des hasards, Aila avait découvert qu’elle prenait des cours d’équitation avec Sérain en personne. La combattante avait été stupéfaite par cet investissement royal, car n’importe qui ici aurait pu se substituer à lui. Elle conserva pour elle ce qu’elle avait vu, une petite voix lui soufflant que s’ils avaient voulu que cela se sût, ils en auraient parlé. Puis elle prolongeait sa soirée chez les fées avant qu’une journée analogue recommençât le lendemain…

Cependant, ce nouveau matin débuta différemment. Un signal de danger la réveilla en sursaut dans son lit, alors qu’au même moment la compagnie qui s’était rendue au village de l’aubergiste traversait au grand galop les rues d’Avotour vers le château. La première cloche venait de sonner. Elle s’habilla à toute vitesse et dévala les escaliers avant que quiconque dans la cour fût arrivé pour accueillir la troupe. Elle se précipita vers celui qui dirigeait en qui elle reconnut Aténor.
— Capitaine, je m’appelle Aila Grand et je me vois obligée, sans disposer de la moindre autorité, de vous demander de me faire confiance et de mettre immédiatement vos cavaliers en isolement, ainsi que vous-même. C’est une question de vie ou de mort, les vôtres et celles des habitants de la ville.
En face de cette toute jeune fille si sûre d’elle et en songeant à ce qu’il avait vécu dans le village qu’il venait de quitter, il n’hésita qu’un instant pour donner son accord et des ordres à ses hommes dans ce sens. Il emmena sa troupe vers une maisonnette vide qui servait d’entrepôt au château. De son regard, elle balaya toute la cour, n’observant qu’un nombre limité de personnes présentes et, selon elle, suffisamment éloignées du danger qu’elle pressentait. Elle lança son esprit vers elles pour être totalement rassurée, avant de pénétrer à la suite des soldats dans le baraquement. Son signal devint plus fort, alors qu’elle passait auprès d’un jeune homme à la mine pâle. Elle ne s’arrêta pas devant lui et, faisant face aux yeux braqués sur elle, elle se présenta :
— Bonjour à tous. Je suis Aila Grand et votre capitaine a accédé à ma demande en vous isolant temporairement. Je vous en explique la raison. Vous avez rapporté, dans vos corps, une maladie très contagieuse qui risque d’infecter tous ceux avec lesquels vous avez maintenu un contact prolongé. Cela a-t-il été le cas de l’un d’entre vous sur le chemin du retour ?
— Moi, ma dame, dit doucement le jeune soldat qu’elle avait remarqué. Ma vieille mère habite une lieue avant l’entrée de la ville et mon capitaine, comme nous avions été partis longtemps, m’a donné la permission de voir si elle ne manquait de rien.
— Vit-elle seule ? Risque-t-elle de rencontrer d’autres personnes ce matin ?
— Oui, elle vit seule et non, ma dame, elle ne sortira pas pendant les premières cloches. Elle attend que je revienne lui apporter ce dont elle a besoin.
— Très bien. Nous irons la chercher pour la traiter dès que j’aurai fini de vous soigner.
— Dame Aila, questionna le capitaine, sommes-nous tous menacés par cette maladie et, il se racla la gorge, risquons-nous de mourir ?
— Non parce que je vais vous guérir en commençant par ce jeune soldat qui me paraît le plus atteint. Enlevez tous votre harnachement, je vous prie.
Chacun se débarrassa de ses affaires et, quand le premier soldat s’avança, Aila se plaça devant lui. Elle posa d’abord ses mains sur ses cheveux, balayant de son esprit tout son corps, descendant de la tête vers les pieds sans découvrir la cause de cette infection. Volontaire, elle recommença très lentement cette fois, explorant à fond chaque organe, et parvint enfin à localiser la source du mal. Elle s’en rapprocha mentalement et l’enveloppa de son esprit pour l’analyser. Mais qu’était-ce vraiment ? Comment cette toute petite vésicule pouvait-elle être si meurtrière ? Elle frémit légèrement, mais ne s’affola pas tout en ressentant juste l’urgence de la situation avec une acuité quasi terrifiante. La magie des fées n’était pas conçue pour détruire, mais cette horreur en minuscule ne représentait pas réellement la vie ; bien au contraire, elle l’anéantissait sans regret ni remords, malgré son aspect anodin… Maintenant, comment allait-elle l’empêcher de nuire ? Cette interrogation la tarauda un instant, puis elle songea à ce que les fées lui avaient appris. Quel pouvoir conviendrait le mieux ? Le feu, la glace ? Cette alternative lui sembla inappropriée, elle détériorerait l’organe où s’abritait la bulle, donc la solution résidait ailleurs… Elle chercha parmi les éléments de la nature ceux susceptibles de l’aider et elle n’en trouva ni dans la terre, ni dans l’air, ni dans les plantes ou les animaux… Par les fées, il devait bien exister une chose à laquelle elle n’avait pas encore pensé ! Et comme une lumière intérieure, le remède se révéla à l’esprit d’Aila. Revigorée par son idée, elle fut certaine qu’elle allait réussir avec un des derniers dons de ses amies : façonner le cristal des fées… La pierre obtenue devenait indestructible, sauf quand elle était toute petite et là, elle serait minuscule. Focalisant son esprit comme le lui avait appris Amylis, elle cristallisa l’objet de tous les dangers avant de le réduire en une fine poudre inoffensive que le corps pourrait rapidement éliminer. Soulagée, elle soupira, elle avait triomphé ! Son cœur battait étrangement dans sa poitrine, partagée entre l’émotion et la fatigue, un sentiment de victoire et un autre de crainte irraisonnée. Petit à petit, Aila, en nage, reprenait conscience de ce qui l’entourait, alors que la deuxième cloche sonnait. Son malaise s’accentua lorsqu’elle réalisa qu’elle avait consacré plus d’une heure pour soigner un seul et unique homme… Maintenant qu’elle savait comment procéder, elle espéra que guérir le reste de la troupe s’effectuerait rapidement et sans trop d’efforts. Elle jeta un coup d’œil aux soldats. Ils attendaient leur tour, assis sur des bancs de fortune, animés par une nervosité que trahissaient leurs mains crispées ou leurs mouvements saccadés.
— Jeune homme, allez immédiatement chercher votre mère. Vérifiez qu’elle n’a établi de contact avec personne d’autre que vous et ramenez-la-moi le plus vite possible. Vu votre stade avancé de la maladie et son âge, il faut se dépêcher…
Il ne prit pas la peine de récupérer ses affaires et sortit de la pièce à toutes jambes. Elle entendit son cheval partir au triple galop.
— À vous, mon capitaine.
Un premier balayage rapide ne lui apprit rien de plus que chez le jeune soldat. Convaincue que le problème se situait dans le même organe, elle y retourna directement. Et ce fut exactement là qu’elle dénicha la bête meurtrière. Maintenant qu’elle la connaissait mieux, elle ne s’entoura pas de précautions supplémentaires et lui infligea un sort identique à la précédente. Elle procéda à un contrôle final qui lui indiqua que tout était rentré dans l’ordre.
— Capitaine, allez expliquer au roi ce que vous avez vu et compris. Je soigne vos hommes et, après, je viendrai lui offrir toutes les précisions nécessaires.
Elle poursuivit sa tâche avec les soldats restants. Quand, enfin, la dernière source de contagion eut disparu, elle s’assit, épuisée. Un bruit de cavalcade lui apprit que le jeune cavalier rappliquait avec sa mère dont les jambes flageolaient encore d’être montée pour la première fois de sa vie sur un cheval lancé au galop. Il rentra avec précipitation, la tirant derrière lui… Aila se redressa pour les accueillir, repoussant sa grande lassitude.
— Venez, brave femme, je vais vous soigner.
Aila recommença l’opération sur la vieille dame, certaine de parvenir à la guérir rapidement. Malheureusement, son signal de danger ne s’éteignit pas. Pensive, elle contrôla le jeune homme à nouveau et l’absence de risque de contagion chez lui la tranquillisa, puis revint à sa mère. Elle croisa son regard effrayé et l’apaisa gentiment, lui garantissant que tout serait bientôt terminé et qu’elle pourrait regagner sa chaumière. En elle-même, elle songea qu’elle devait découvrir avant tout la nouvelle origine de la menace qui persistait. Comme elle l’avait réalisé pour son fils, elle explora chaque organe de la femme, lentement, à la recherche d’une autre cause au signal. Ce fut presque par hasard qu’elle finit par la trouver, tapie au creux des reins, à peine accessible… Par les fées, il s’attaquait déjà à un autre organe ! Elle se hâta de la détruire, soulagée de constater aussitôt l’extinction de l’alerte. Quelle était donc cette entité destructrice qui se propageait aussi vite dans l’organisme et l’anéantissait progressivement ? Quelles étaient sa nature et son origine ? Elle se sentit submergée par toutes ces interrogations et, alors qu’elle vacillait de fatigue, le jeune soldat lui approcha une chaise sur laquelle elle s’assit. Absent, son regard erra un instant avant de revenir vers les hommes qui attendaient la permission de quitter l’endroit.
— Confirmez-moi, chacun individuellement, que vous n’avez pas établi, sur le chemin du retour depuis le village, d’autres contacts qu’avec cette femme ? Vous n’êtes pas fautifs, parce que vous ignoriez la gravité de ce que vous transportiez avec vous. Cependant, il est vital que je le sache.
Tous, chacun leur tour, secouèrent négativement la tête.
— Comment allaient les villageois de Pontet quand vous les avez quittés ?
— Mal, ma dame, ce qui nous a décidés à rentrer prévenir le roi. La situation nous dépassait, nous avons mis le village en quarantaine et revenions chercher de l’aide.
Adrien entra à ce moment.
— Aila, tout se déroule bien ?
Elle se leva, tremblant sur ses jambes. D’un geste naturel, le prince passa le bras au-dessous du sien pour la soutenir avec discrétion. Elle s’appuya sur lui, rassurée par son renfort.
— Je dois aller parler à votre père avant de partir le plus rapidement possible au village de l’aubergiste.
— Vous ne pourrez pas dans cet état, vous devez vous reposer.
— Pas maintenant, il faut se dépêcher…
Elle se tourna vers les soldats.
— Vous pouvez rentrer chez vous, mais si jamais l’un d’entre vous se souvenait d’un détail, d’un paysan croisé, d’un enfant rencontré, il devrait me prévenir au plus vite. C’est vital pour eux et pour nous !

Adrien, lui donnant toujours le bras, l’emmena voir son père.
— Aila ! s’exclama Lomaï en se précipitant vers elle. Qu’arrive-t-il ? Est-ce que tu vas bien ?
Aila la rassura d’un petit signe amical de la tête avant de s’adresser à Sérain :
— Sire, la situation est grave, voire périlleuse. Vos soldats sont revenus très atteints du village où ils patrouillaient. Nous affrontons une infection contagieuse dont j’ignore presque tout. Elle se transmet lors d’un contact prolongé entre deux personnes et attaque les organes successivement. Vos cavaliers ne s’étant arrêtés qu’une seule fois en cours de route, je crois avoir éliminé tout risque de propagation jusqu’à Avotour. Au départ très fragile, le vecteur de la maladie a gagné en puissance et va déboucher sur une épidémie destructrice. Je dois me mettre en chemin immédiatement !
— Je vous donne mon accord à votre départ, mais pas avant que vous vous soyez reposée. Votre objectif consiste à sauver des hommes, sans mourir d’épuisement avant ! Je vous ordonne donc de dormir une demi-cloche et, ensuite, vous n’aurez qu’à enfourcher votre cheval pour vous rendre là-bas.
Consciente de son abattement, elle l’approuva.
— Père, m’accordez-vous la permission de l’accompagner ? demanda Adrien.
— Ah ! non, c’est moi son partenaire ! Et j’y vais ! répliqua Avelin qui déboulait.
— Je crois que nous ne serons pas trop de deux pour affronter ce que je viens d’entendre. Je m’y rends avec toi si tu le veux bien, reprit Adrien.
— Pas de souci, plus on est de fous, plus on rit ! s’exclama son jeune frère.


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