✑ Les archives du blog de FANTASY de septembre 2012 de Catherine Boullery

Les Archives du blog de #fantasy de septembre 2012
tome 1 - Aila et la Magie des Fées

La saga d'Aila  fantasy


fantasy

Note : 4.6 / 5 avec 283  critiques

Les archives du blog de fantasy d'Aila de septembre 2012

28 septembreLa country, c'est reparti ! Enfin, je suis un peu en retard dans mes annonces, c'était mercredi ! Cela m'a fait plaisir de retrouver toutes les copines et de m'y remettre. Pour le coup, j'ai fait comme mes élèves, j'ai révisé pendant plus de deux heures avant de partir ! Bon, je n'ai réalisé que la moitié (le quart ?) du travail attendu, mais, c'est promis, je m'y mets sérieusement. D'ailleurs, j'ai mis en application mes sages décisions et j'ai la tête pleine de musique ! Allez, pour vous remettre dans le bain vous aussi, voici Blue Night Cha que je suis en train d'apprendre à nouveau.
Quelle journée hier, de ce genre désagréable où vous avez l'impression de ne pas arrêter et de ne pas avancer ! Conclusion : une absence de satisfaction du travail fait et bien fait ! Et puis flûte !
Bon, je vous invite à vous balader dans la nature, histoire de se changer les idées en cette fin de semaine avec The beauty of pollination !
Encore un peu de courage et c'est le week-end !

27 septembreCela faisait un moment que je ne vous avais pas proposé un voyage, presque en apesanteur, au-dessus des beautés de la nature. Rejoignez-moi pour regarder cette magnifique vidéo Earth amazing sights. Et si vous disposez d'encore un peu de temps (un peu moins de quinze minutes), voici un autre survol tout aussi impressionnant que le premier (surtout qu'ils possèdent des images en commun ! Hé hé !), Planet Earth: Amazing nature scenery et, enfin, une dernière vidéo, fort belle à regarder, mais qui ne donne guère envie de se retrouver confronté à la puissance développée par la Terre dans certaines circonstances : Power of Mother Nature !
Je voudrais faire un petit clin d'œil à tous ceux qui m'accompagnent dans cette aventure livresque pleine de charme. Connus ou inconnus, soyez remerciés du fond du cœur pour votre participation active et votre investissement qui m'apportent beaucoup de bonheur. J'ai encore quelques relations, voire quelques amis qui vont bien finir par trouver le temps de me mettre un petit commentaire aussi sympathique qu'enthousiaste, et, sûrement, de nouveaux venus dont je ne saurai rien, mais qui parviendront à trouver des mots pour me toucher. Encore merci…
Bonne journée !

26 septembrePas glop hier… Une nuit très courte en étant malade et un retour anticipé à la maison dans un état second ! Heureusement, cela va mieux aujourd'hui et ce sera repos pour parfaire mon rétablissement (enfin repos et boulot !), surtout que ce soir, je redémarre la country ! Cela va être sympa de revoir les copines, à un détail près, j'ai tout oublié des chorégraphies ! Trop nulle ! La tête beaucoup trop remplie par de multiples choses et, comme d'habitude, un clou chasse l'autre !
J'ai refait la page des nouveaux lecteurs comme à chaque fois qu'un nouveau commentaire tombe. Cette fois-ci, encore plus que les autres fois, je me suis arrêtée sur le dernier que j'ajoutais à la liste qui s'allonge puisqu'il s'agit de celui de mon amie Angélique, celle sans laquelle cette magnifique aventure ne me serait jamais arrivée :

« C'est un excellent livre !

C'était la première fois que je lisais un livre fantasy, j'ai adoré ce livre qui m'a transportée dans une extraordinaire et palpitante aventure, avec des personnages très attachants.
À lire sans hésiter !
J'attends avec impatience la suite de cette merveilleuse aventure !
 »

Et moi, je suis ravie ! S'il existait une personne que je souhaitais particulièrement séduire avec mon univers, c'était bien elle, je lui dois tant… Maintenant, c'est fait et c'est une nouvelle fois l'émotion qui m'envahit à cette pensée. Je suis tellement heureuse d'être parvenue à partager avec elle le plaisir que suscitent les aventures d'Aila chez d'autres… Surtout, elle me l'avait bien dit, la fantasy, ce n'était pas son truc ! Comme quoi, il ne faut jamais jurer de rien !
Quand même, il faut le dire, construire cette page prend dorénavant des allures de combats internes ! Je dois à chaque fois rééquilibrer les deux pages en négociant tel ou tel paragraphe à déplacer. De plus, j'ai tellement de commentaires adorables qu'à chaque fois que j'en repousse un au profit d'un autre, c'est un crève-cœur. Je les voudrais tous en premier, mais je n'y parviens pas !
Petit week-end en milieu de semaine ! Cette année, mon emploi du temps présente ce véritable avantage et me donne vraiment du temps pour travailler. Bon mercredi !

25 septembreConnaissez-vous Sarak Kay ? Même si c'est également une poétesse américaine, celle dont je parle est une dessinatrice australienne dont j'ai conservé précieusement les albums de mon enfance dans ma bibliothèque… Comme on ne perd pas spécialement ses mauvaises habitudes en vieillissant, il n'y a pas si longtemps, j'ai craqué sur une réédition avec une belle compilation de ses illustrations. J'ai toujours adoré ces petites filles au visage plein de douceur, un soupçon d'adolescence affleurant leur attitude, coiffées de larges chapeaux dont dépassaient quelques bouclettes ou de grands nœuds, habillées de jean à pattes d'éléphant avec des raccords colorés et de petits hauts pleins de charme ou de robes pleines de froufrous. À côté de cela apparaissaient des tenues disparues avec des robes longues à col montant et des tabliers blancs, symbole de l'écolière d'une autre époque. Le regard qui perdure de mon enfance tombe sous le charme de ces nymphes qui évoluent dans un univers bucolique, entourées de fleurs et d'animaux, avant de se perdre dans le vide, nimbées de mélancolie. Soupir… Trêve de nostalgie, découvrez sans attendre quelques-uns de ses dessins !
Est-ce mon regard d'adulte ou, finalement, la mode n'est-elle jamais que la reproduction de ce qui a déjà été avec plus ou moins de créativité ? Cela m'a toujours fait sourire quand, au hasard des visites dans les boutiques, il m'arrivait d'acheter des vêtements pour mes filles que j'aurais pu mettre moi-même à leur âge… Sinon, parfois les goûts de ma grande et les miennes se rejoignent sur quelques articles, malgré notre différence d'âge, même si je lui laisse toujours la priorité. Mais n'allez pas imaginer que nous nous habillons de la même façon ! Elle possède les goûts de son âge et moi des goûts tout court, de mon âge ou pas ! En conclusion : je mets ce qui me plaît ! Na !
Semaine moins lundi, ça fait une grosse journée de passée. Suivante pour demain. Cela vous dérange-t-il si, pour une fois, je m'inclus dans mes vœux pour demain. Je prends cela pour un non donc, en vue d'un mardi bien chargé, bon courage à vous et à moi !

24 septembreUne nouvelle semaine qui commence sous le signe de la pluie… Ça va être moins drôle de courir dans ces conditions-là ! Je suis fière de moi, la semaine dernière, j'ai couru de mercredi à dimanche tous les jours ! 22 km totalisés et une pause de deux jours qui arrive, en raison de mes journées de boulot très chargées des lundi et mardi. J'ai rarement le courage de chausser mes runnings une fois de retour à la maison et préfère me poser dans le canapé pour… ne rien faire ! Un vrai luxe !
Un petit retour sur le site des So Busy Girls et sur un point particulier de leur charte qui avait attiré mon attention : « De tes pouvoirs magiques bon usage tu feras. » Je me suis dit qu'il était tout à fait pour moi ! Comme l'avait joliment exprimé une lectrice (Virginie - 36 ans): « elle est peut-être fée, l'auteure de ce livre, car son livre agit sur le lecteur comme celui des fées sur Aila. » Il est des phrases telles que celle-ci qui vous marquent profondément, car elles enchantent la partie de vous en faisant vibrer une corde sensible : celle de partager avec les autres. De quoi se sentir plus grande, plus forte, presque indestructible l'espace d'un instant… avant de redevenir soi-même, avec simplicité et naturel. Je n'ai aucun super pouvoir, je ne possède aucune magie. Enfin, probablement pas…
Bon courage pour votre semaine

23 septembreOh la la, je ne devrais pas avoir des copines adorables qui fêtent leur anniversaire et je ne devrais pas à avoir à corriger des copies le lendemain. Ce n'est pas que je me sois couchée tard, c'est juste que la fatigue commence à faire son apparition quelques semaines après la rentrée et que mes neurones n'aiment pas être malmenés par une nuit vaguement écourtée ! En plus, c'était plein de malades ! Au point de craindre pour ma voix, mais, apparemment, j'ai su détourner les virus ou microbes, je croise les doigts !
Mon mari, qui fait la promotion d'Aila partout où il peut, est suivi sur Twitter par un site dynamique, animé par des "filles très occupées", sûrement parce que leurs esprits bouillonnent d'idées et de créativité ! Allez découvrir leur univers coloré sur So Busy Girls. Prenez le temps de découvrir ce lieu pour les filles et juste pour elles, ainsi que la charte des So Busy Girls, reflet parfait de leurs engagements :
1°) Au sérieux jamais tu ne te prendras.
2°) So Busy et Dark Gally tu vénèreras.
3°) Une équipe toujours tu formeras.
4°) Humble tu resteras.
5°) Ton humour jamais tu ne perdras.
6°) La grève jamais tu ne feras.
7°) De chips et de chocolat avec délice tu te gaveras.
8°) De tes pouvoirs magiques bon usage tu feras.
9°) Au père Noël tu croiras.
10°) En 2012 So Busy Girls tu voteras !

J'aime bien les gens qui ne se prennent pas plus au sérieux que cela, sauf pour réaliser un boulot et un relationnel de qualité, je vote pour ! Dernier jour du week-end déjà bien entamé. Aïe aïe aïe, le temps passe trop vite !

22 septembreChouette le week-end ! Chouette, plein de boulot ! Non, non je plaisante (pour le « Chouette », pas pour le boulot…) ! De fait, j'ai pris la décision que mon temps partiel allait enfin ressembler à un véritable temps partiel ! À force de donner sans compter et de, finalement, avoir l'impression d'être transparente, j'ai décidé que cela suffisait ! Donc opération : je profite de mon week-end au lieu de bosser entre 12 et 15 heures comme l'année dernière et l'année encore d'avant ! Vous ne trouvez pas que c'est une excellente idée ! Pourvu que j'arrive à m'y tenir…
Hier, retour de la pluie qui n'arrête pas le pèlerin et petite course fort rafraîchissante en essayant d'éviter les éclaboussures des chaussées qui n'évacuent pas suffisamment, ou des voitures roulant dans une flaque ! Après, je n'avais plus qu'à passer une soirée télé douillettement installée, c'était tout à fait ce qu'il me fallait.
À la télé d'ailleurs, j'ai entendu que Paris 3D allait mettre à votre disposition Paris selon les époques dans une semaine. Donnons-nous rendez-vous dès que cela sera en ligne ! En attendant, voici un 360 ° plutôt sympa que je voudrais pouvoir observer sans être derrière mon écran, comme cela j'aurais mon appareil photo en main et je me régalerais ! Découvrez donc ce panorama (disparu) exceptionnel. Vous avez même la possibilité de cliquer sur un monument de Paris et, effet zoom, vous vous en rapprochez. Jolie balade !
Bonne première journée du week-end. Profitez bien du soleil qui s'annonce ce matin, car la pluie va revenir bien vite !

21 septembreL'automne, déjà… Il faut profiter des belles journées qui nous restent avant que la saison apporte son lot de grisaille et de pluie !
En parlant de saison, je songe au printemps, celle que je préfère quand elle ressemble à mes souvenirs d'enfance… Oui, oui, c'est ça, fichez-vous de moi ! Mais, parvenue à un certain âge - certains diraient à un âge certain ! -, ce sont eux qui commencent à revenir en puissance comme la nostalgie d'une époque irrémédiablement passée. Dans ma mémoire, ces printemps anciens avaient le goût des demi-saisons, à la température agréable, ni trop chaude, ni trop froide, avec de belles journées ponctuées d'autres pluvieuses en quantité raisonnable. Aujourd'hui, cette belle alternance n'en est plus une et la grisaille des nuages nous entoure d'une humidité persistante. Quand même l'automne s'invite au début de l'été, où allons-nous ?
C'est un peu ce que nous pouvons nous demander avec raison quand nous parcourons le site CATastrophes NATurelles. La sécheresse s'installe durablement dans un coin du globe, tandis que, dans un autre, des pluies diluviennes s'abattent et emportent tout sur leur passage. Quand l'homme deviendra-t-il raisonnable ? Quand réalisera-t-il qu'il n'est qu'un hôte sur cette Terre qui lui offre ses richesses et qu'il doit apprendre à s'en servir avec parcimonie et respect ? Quand il sera trop tard et que nous aurons épuisé toutes les ressources généreusement mises à notre disposition ! C'est insupportable ! La Terre ne nous doit rien, c'est nous qui lui devons tout ! Il serait temps de développer notre respect à son égard et de prendre soin d'elle. Comme dit le vieil adage : « Qui veut voyager loin ménage sa monture ». C'est un peu dommage de voir cette sagesse populaire résonner comme un écho inaudible aux oreilles actuelles… Serait-ce parce que nous ne savons plus nous enrichir des expériences du passé ?
Bonne journée.

20 septembreUne journée toute calme qui vient de s'écouler… Ce n'est pas possible ! Depuis quelques jours, je me suis habituée à vivre à un rythme trépidant !
Conclusion : tout cela ne fait pas grand-chose à vous raconter… Ah bon, vous croyez ? Oh, je vais bien trouver quelque histoire pour meubler. Déjà, petit complément sur la possibilité de réaliser une forme de café littéraire avec la médiathèque de Sartrouville : mes amis chocolatiers près de la gare sont prêts à apporter leur contribution sous la forme d'une dégustation de chocolats ! Cela, je vous invite à le retenir, surtout si votre petit estomac fait régulièrement preuve de gourmandises ! Leurs chocolats sont des délices…
Pour ceux qui veulent se lancer dans la lecture numérique et qui hésitent encore de peur de ne pas savoir, voici un mode d'emploi (disparu).
Vous voulez vraiment savoir… Je ne suis pas parvenue à poursuivre ma relecture. Sniff… Il faut une grande disponibilité d'esprit pour être performant et elle se dérobe à moi. Mais je vais y parvenir, j'en suis certaine. En tout cas, pas demain, car ce sera correction de copies !
La semaine s'étire doucement, bon jeudi.

19 septembreIncroyable ! Les jours se suivent et se ressemblent, apportant chacun, les uns après les autres, leur lot de surprises toutes plus incroyables les unes que les autres…
Il suffit de retourner quelques jours auparavant dans le blog pour voir que je me désespérais de la quasi-absence d'intérêt de mes proches pour l'histoire d'Aila. Et, comme une réponse à ma tristesse, ma grande fille m'avait annoncé le jour même qu'elle l'avait lue. Depuis, c'est encore une autre nouvelle qui est parvenue jusqu'à moi et qui me surprend encore plus : un de mes beaux-frères a finalement pris le temps de parcourir mon roman et m'a envoyé un petit mot pour me dire que cela lui avait plu… C'est vrai que cette lecture est le résultat d'un concours de circonstances, mais quand même… Je crois que je n'en reviens pas encore ! Demain, peut-être, parviendrais-je à réaliser cette nouvelle dimension dans ma vie…
À propos de concours de circonstances, j'en ai une bien bonne. Les parents d'un ancien élève habitent pas très loin de chez moi et sur le trajet que je prends pour courir. Je savais que l'étudiant qu'il est devenu ne vivait plus ici depuis un moment. Dimanche dernier, lors de mon petit jogging, mes idées vagabondant, je repense à la fois où je l'avais rencontré sous le pont de la voie ferrée. Pourquoi ce jour-là, à ce moment-là ? Aucune idée… Toujours est-il que moins d'une minute plus tard, un coureur me salue et c'était lui !
Comment voulez-vous que j'accepte de retourner dans une vie plus terne et triste alors que chaque jour est une source de vie pour moi ?
Milieu de semaine, te voici ! Petite pause pour avancer dans mon travail et, je vais croiser les doigts, dans ma relecture ! Pfff… En fait, je n'y crois pas, mais rien ne vaut l'espoir pour continuer à avancer ! Bonne journée.

18 septembreUne belle journée, voilà ce que j'ai vécu hier ! Six heures de cours et une belle journée…
J'ai retrouvé avec un immense plaisir une grande partie de mes élèves de seconde de l'année dernière en TPE. J'avoue qu'une petite part de moi aurait apprécié d'être encore leur professeur cette année, mais, je ne vais pas me plaindre, mon actuelle première S est charmante ! Parmi ces élèves, deux lectrices, apparemment conquises toutes les deux par mon roman, et mon petit cœur gonflé de joie d'avoir partagé mon univers avec elles. Je vous le dis souvent, les petits bonheurs sont des choses simples qui vous touchent et vous ravissent…
Un autre moment tout aussi agréable avec encore trois élèves de ma classe de seconde de l'année dernière qui se sont déplacés exprès au troisième étage pour me faire un petit coucou. Je n'ai, malheureusement, disposé que de très peu de temps à partager avec eux, mais leur démarche m'a enchantée et j'espère les revoir plus longuement bientôt !
Fin du dernier cours de la matinée et j'enchaîne en discutant un bon moment avec deux de mes élèves de première S de l'an passé. Ce qui est le plus drôle est que j'avais rencontré l'une d'elles à la médiathèque samedi dernier ! D'ailleurs, à propos de la médiathèque, j'aurai de petites choses à partager avec vous, bientôt !
Donc une belle journée (oui, je sais, je me répète ! Ce n'est pas que j'ai besoin de m'en convaincre, mais juste que j'en revis les moments avec délectation !), pleine de rencontres tout à la fois intéressantes et agréables. Croyez-moi, s'enrichir n'est pas obligatoirement avoir plus d'argent, ce serait plutôt profiter de tous ces petits événements qui ponctuent la vie et que cette dernière offre à votre cœur et votre esprit pour les rendre encore plus rayonnants…
Déjà mardi ! La semaine n'a pas encore fini de s'écouler jour après jour et je l'espère encore pleine de surprises !

17 septembreSi vous regardez l'évolution de mon humeur ces derniers jours, vous devez vous dire que je parcours les étages du plus bas vers le plus haut et inversement ! Franchement, en l'état actuel des faits, je ne peux guère vous contredire… J'aurais bien quelques explications à vous apporter, mais bon, je crois qu'il va falloir que vous m'acceptiez avec mes états d'âme aléatoires, le temps que ma vie reprenne ses marques professionnelles et que la fatigue se dissipe un peu.
Toujours entraînée par mon extraordinaire voisine, amie et attachée de presse bénévole, je suis partie samedi matin rencontrer la directrice de la médiathèque, une jeune femme pleine d'idées, de bonne volonté dont les seules limites consistent en un budget limité ! Cette dernière désire vraiment créer des événements littéraires sur Sartrouville comme des rencontres avec des auteurs locaux (et quasi inconnus comme moi !) qu'elle envisage de façon très conviviale. Pour l'instant, elle se positionne dans la réflexion et la construction, et nous tiendra au courant de ses propositions.
Je ne sais pas quand je vais parvenir à me relancer dans la relecture du tome II. Je crois que cela, insidieusement, fait partie des faits qui plombent un peu mon beau moral ! J'ai la tête tellement vampirisée par les nouveaux programmes et la diversité de ce que j'ai à faire, que ma disponibilité pour retravailler mon histoire a sombré corps et biens. J'éprouve même quelques difficultés à relire mon blog, c'est tout dire !
Conclusion : à peine rentrée, et comme hier, je retourne au boulot !
Bon courage pour votre semaine !

16 septembreQuelquefois, j'adore ma vie et comment le hasard ne se lasse pas de la rendre plus belle (heureusement qu'il existe l'éducation nationale pour me faire réaliser le voyage opposé, sûrement histoire de me remettre les pieds sur terre !)
Je vous raconte. Cet été, sous magnésium, je finis ma boîte et demande à mon mari de m'en racheter. Ce qu'il fait, mais il prend ce que le pharmacien lui donne, une version différente du médicament initial… La première cure ayant été bien supportée, je me jette dans la seconde sans plus réfléchir. Bien mal m'en a pris, car, parmi les effets secondaires d'un traitement au magnésium, il en existe certains qui vous rendent vraiment malades et c'est ce qui m'arrive… État général fragilisé le premier jour, début de malaise le deuxième, je décide d'aller voir un médecin. Je peux vous le confirmer, les médias ne cessent de parler de la désertification du monde rural par les médecins, je confirme ! Et que fait l'élite politique de notre pays ? C'est à peu près cela… Donc, après moult difficultés, j'échoue au bout de la deuxième ville visitée chez un médecin qui me signale que j'ai une toute petite tension. Bon, j'entends bien, mais je suis bien inconsciente des conséquences immédiates que cela peut augurer. Conclusion, ordonnance en main, je pars à la pharmacie toute proche…
Ils ont dû m'adorer là-bas ! À peine arrivée, j'ai commencé à me sentir mal et j'ai fini par rester étalée plus d'une demi-heure sur leur moquette, vaincue par une chute de tension impressionnante ! Toutes les personnes présentes ont été charmantes et attentionnées et, allant mieux le lendemain, je suis partie leur chercher un petit paquet de bonbons, juste un geste pour les remercier. Malgré la timidité qui est souvent la mienne à propos de mon livre, même si je ne la laisse pas complètement transparaître, j'ai accompagné les sucreries de la petite carte que j'ai conçue pour présenter mon site et celui d'UPblisher.
Tout cela pour en arriver où ? Sur le forum de Dol Celeb et sur le topic réservé à la saga d'Aila sur lequel je découvre ce petit message plein de fraîcheur hier, juste avant de partir : « Bonsoir, les bonbons caramels amandes noisettes et votre petite carte m'ont guidé jusqu'ici. Je découvre avec intérêt votre goût pour l'écriture. J'espère vous lire prochainement, vos fervents lecteurs m'incitent à me plonger dans votre aventure.
Amitiés
:) souvenir du LOT :D
 »
Je vous laisse deviner qui l'a écrit ! C'est super, non ? Voilà ce que j'adore dans mon existence, ces moments inédits que la vie, facétieuse, m'offre comme des cadeaux rares et précieux… Merci à la charmante personne qui a pris la peine de me retrouver et de me poster un petit mot, merci à la vie qui s'écoule pour avoir permis cette nouvelle rencontre…
Bon dimanche.

15 septembreIl existe des jours, comme hier, où relativiser certains évènements de sa vie devient difficile… C'est ainsi qu'un fait, connu et accepté, prend tout d'un coup une connotation douloureuse qui vous peine de façon presque irrationnelle. Mon père disait souvent : « À quoi sert de regretter ce qui est réparable et pourquoi si cela ne l'est pas… ». S'il avait tout à fait raison, il existe pourtant des moments où notre esprit perd sa clarté et où notre cœur prend le relais, ressentant des blessures, petites ou grandes, que nous avions cru avoir dépassées. Plus ou moins à l'évidence…
C'est ainsi que je me suis retrouvée à faire le bilan de l'intérêt de ma famille (sœur, beaux-frères, belle-sœur) qui se limite à me demander si mon livre marche, et encore. La réponse s'impose d'elle-même, si c'est le cas, ce ne sera pas grâce à vous… Aucune curiosité pour ce que j'ai écrit et si c'est pour entendre : « J'ai lu les premières pages et j'ai trouvé cela mal écrit », finalement, raisonnablement, il faut mieux se passer de leur avis ! Mais cela m'attriste malgré tout, même si je dois privilégier ma protection personnelle à un partage sans réserve avec les miens…
Dans la même journée, les chemins empruntés par le hasard sont toujours incroyables, ma grande fille revient passer le week-end avec nous. Alors que je suis en train de lui expliquer que untel a lu mon live, elle me répond du tac au tac : « Moi aussi ». Devant mon air interdit, elle insiste : « Moi aussi, je l'ai lu. Cela devait être un cadeau pour ton anniversaire… » Était-ce une forme de réponse à mon désarroi du matin ? En tout cas, ce fut un moment intense, rempli d'émotions et de tendresse, même, si, résultat des courses, la fantasy reste un univers qu'elle n'apprécie pas. Elle a au moins fait l'effort de s'y plonger et je l'en remercie de tout cœur. Je savais déjà combien il était compliqué pour elle de lire une histoire écrite par sa mère, avec l'impression de la retrouver comme une ombre permanente à chaque page ! La pauvre, je compatis totalement ! Il existe des âges où prendre de la distance avec son « modèle » de l'enfance est une nécessité pour grandir et se développer, alors la retrouver dans ses moments de détente, dont son instant « littérature » n'est pas l'idéal !
Bon week-end !

13 septembreSuper journée qui démarre sous un ciel bleu et du soleil, malgré la pluie qui a balayé la région cette nuit et plein de temps pour… bosser ! Donc vous savez maintenant à quoi je vais occuper ma journée !
Ce matin, je suis d'humeur bucolique avec une vague envie de n'être qu'une âme contemplative de la nature et de ses richesses (ça, c'est mon esprit de contradiction, comme je n'ai pas de temps, je rêve d'en avoir à me contenter d'exister sans m'activer !) Alors, je vous propose quelques voyages dans un univers parfois peu éloigné du vôtre : éclosion d'une rose, naissance d'un papillon Monarch, vol de colibri (au ralenti !) et, allez, comment résister au plaisir de partager avec vous la grâce et l'originalité de quelques papillons.
C'est quand même quelque chose d'être aussi fascinée par une espèce. Je deviens presque boulimique, sentant en moi le désir ardent de les voir pour de vrai et de les capturer en images, comme une preuve intime de cette rencontre… Lors de mes recherches, je suis tombée sur la vidéo d'un muséum qui montrait de magnifiques espèces, mais je n'ai pas pu vous la présenter. Malgré leur beauté, leur grâce et leur légèreté avaient disparu avec leur vie… Ils n'étaient plus que le reflet figé d'une existence brisée, percés de petites aiguilles pour leur donner un semblant d'altitude…
Maintenant, au boulot ! À demain.

12 septembrePfouf… Trop de travail, pas eu le temps de vous rédiger un petit blog hier, mais… je me rattrape aujourd'hui !
Je suis une scientifique dans l'âme. C'est une conclusion plus qu'évidente lorsque je m'aperçois de la difficulté qui est la mienne à me glisser dans la peau d'un prof d'ECJS… Mais ne suis-je que cela ? Voici un petit film que je veux partager avec vous relatant l'envoi sur Mars d'un robot d'étude et, vous savez quoi, il me fait rêver… Je peux donc en conclure, qu'en plus d'être scientifique, je suis une rêveuse dont l'esprit s'égare facilement dans l'espace ou ailleurs. Mais ces deux qualificatifs font-ils le tour de ma personnalité ? Rien qu'à voir comment, le film à peine terminé, je lui invente un prolongement tandis que mes petits neurones s'agitent en tout sens, impossibles à retenir dans leur élan de créativité, la réponse est clairement : NON !
Si seulement je pouvais trouver le temps et la disponibilité de me remettre à écrire… Tous les soirs avant de m'endormir, je réécris dans ma tête toujours les mêmes histoires que je ne parviens plus à coucher sur le papier. Hésitant entre la poursuite des aventures d'Aila et l'envie d'innover avec une nouvelle saga, je passe de l'une à l'autre sans m'en apercevoir, presque fâchée contre moi-même de sauter aussi facilement d'un univers à l'autre, sans continuité suffisante dans ma pensée… Cette fois-ci, est-ce que je m'égare vraiment ou, finalement, mon esprit parviendra-t-il à gérer et à s'enrichir de cette dualité ? Comme l'écrit se dérobe encore à moi, il ne me reste plus qu'à poursuivre mes songes éveillés pour ne pas oublier toutes les subtilités qu'ils auront créées au moment où enfin, je reprendrai la plume ou plutôt le clavier.
Une voie nouvelle à ne pas négliger, mais qui en dit long sur l'avenir des maisons d'édition si elles ne prennent pas un tournant décisif dans leur façon de concevoir leur métier. Je cite : « […] des nombreux auteurs cherchent obstinément un éditeur traditionnel, alors que l'auto-édition serait susceptible de mieux servir leurs intérêts. »
Après la pluie, la grisaille. Bon, ce n'est pas le tout, mais il faudra quand même que je trouve un moment pour aller courir ! Belle journée !

10 septembreAprès les belles journées ensoleillées de ces derniers jours, la grisaille est revenue… J'espère que vous avez bien profité du week-end et de leurs rayons chaleureux pour réchauffer tout ce que vous désiriez : cœur, articulations, muscles, esprit…
Trop de boulot et aucun enthousiasme… Donc je n'en parlerai pas ! Cela ne changerait malheureusement pas grand-chose à ma situation, même si cet état pèse lourdement sur ma créativité…
Heureusement, j'avais bien avancé avant ! Conclusion : le site fait peau neuve et intègre le tome II. Découvrez les nouvelles pages et soyez patient pour celles qui manquent. Je m'y attellerai dès que possible !
Allez, c'est pas le tout, mais, après un week-end fort studieux, il faut que j'aille travailler ! Bonne semaine !

8 septembreBelle soirée hier, passée en compagnie de plein de gens que j'aime avec, en prime, le plaisir de revoir ceux qui ont quitté le lycée pour d'autres voyages pas trop éloignés…
Voici un petit écho qui prêterait à sourire, si, d'un autre côté, il n'en révélait pas plus sur le côté sombre de la nature humaine. Finalement, il est possible d'être un écrivain à succès à l'éthique plus que douteuse. Découvrez comment RJ Ellory a été pris en flagrant délit d'autopromotion… Attention, sur le web, il est encore plus facile de vous traquer et de vous démasquer, la prudence est de mise…
Je ne sais que trop bien à quel point les critiques peuvent être mortelles, telles des blessures qui, à force de ne jamais se refermer, peuvent gangréner l'âme et le cœur. C'est un véritable travail sur soi que de les accepter, puis, étape obligatoire, de les dépasser… Cela demande une bonne dose de confiance en soi doublée d'une estime personnelle sans faille et d'une capacité à l'oubli hautement développée. Quand je vois toutes les qualités nécessaires, je me dis qu'ils m'en manquent trop pour y parvenir ! Oh la la…
Avez-vous profité du chant des oiseaux en ouvrant vos fenêtres à votre réveil ? Moi oui, et j'ai apprécié cet hymne matinal à la vie. La beauté n'est pas obligatoirement dans le regard (ça, ce n'est que pour les visuels qui dominent le monde), elle se pare de multiples facettes dont le plaisir d'entendre et d'écouter.
Bon week-end ensoleillé !

7 septembreBlog à part, que vais-je bien pouvoir vous raconter ? Mon esprit est tellement accaparé par le lycée et les programmes à préparer que je le sens peu enclin à rêver et créer, c'est dommage…
Je lisais les témoignages de ceux qui se prononçaient pour le livre ou la tablette numérique pendant la journée réservée au livre sur France Culture. Il est intéressant de lire les idées contradictoires qui s'expriment et d'essayer de faire le tri entre les arguments qui en sont vraiment et ceux qui ne sont que l'expression d'une habitude, d'un mode de vie… Je pars du principe que les habitudes ont la vie dure. Pour quelles raisons un homme est-il susceptible d'évoluer au cours de sa vie ?
Première remarque : soit on adopte les habitudes qu'on a toujours connues, soit on les rejette. Ainsi une personne qui a grandi au milieu des livres peut suivre la tradition familiale et, avec un peu de chance, chercher à la reproduire sans la moindre modification. Elle pense avoir fait un choix totalement personnel et, pourtant, il est guidé par son histoire, une forme de nostalgie soutenue par l'envie de faire perdurer une partie de son enfance. Comment une telle personne pourrait-elle avoir le désir de rompre avec le souvenir d'un bonheur qu'elle a su préserver ? Pour peu que les nouvelles technologies la rebutent plus qu'elles ne l'attirent, les liseuses ne présenteront aucun attrait. Pire, elles seront même l'expression insupportable d'un monde qui avance alors que ces lecteurs cherchent à conserver le passé comme une relique pleine de grâce. Attention ! Loin de moi, l'idée de critiquer ou de me moquer, j'ai moi-même grandi au milieu des livres et je suis très attachée aux livres papier et à notre tradition de libraires… Seulement, être éditée en numérique m'a obligée à réfléchir et à avancer dans ma façon de penser, à tenter, avec mes maigres moyens, de peser les avantages et les inconvénients de ce nouveau mode de lecture.
Il est tout naturel d'avoir une prédilection pour un mode de lecture ou un autre. Par contre, je trouve juste un peu dommage de limiter son horizon. Je suis loin d'être une « geek », mais j'ai toujours envie de découvrir pour pouvoir me faire une idée en toute connaissance de cause.
Deuxième remarque : j'ai tendance à penser que les gens sont rétifs au changement. Il suffit de revenir sur ce que disaient les gens quand les premiers trains ont transporté des voyageurs, les premiers téléphones, les premiers avions, partagés entre fascination et prédictions les plus lugubres possible… Il faut du temps pour accepter les changements, les avancées - qui, entre nous, me font parfois douter de notre évolution dans le bon sens -, mais nos enfants ont grandi la tête devant les ordinateurs alors que la mienne était plutôt dans les étoiles. Cette future génération est déjà adaptée à la méthode « liseuse », il n'y a qu'à voir comment ils sont capables de vivre coller à leur téléphone portable, leurs SMS, et FB. Mais combien parmi eux seront de futurs véritables lecteurs, liseuse ou papier ?
Finalement, le plus important est d'amener un maximum de personnes à lire quel que soit le support choisi. Une fois définie cette priorité, toute polémique ne peut être que vaine ou mauvaise !
Bonne journée !

6 septembreBof… J'ai bossé toute ma journée d'hier et je vais recommencer aujourd'hui, c'est comme cela que ça se passe quand on vous annonce au dernier moment deux programmes imprévus dans votre service ! Mais, c'est terminé, je cesse de râler ! Maintenant, j'avance ou je meurs, donc à choisir, je préfère avancer !
Avez-vous vu ? J'ai posté une exposition temporaire. Je vous avais déjà parlé d'Amasis et de ses bannières dont certaines me séduisent totalement. Maintenant, je vous la présente en expo temporaire, car elle le vaut bien ! D'ailleurs, je vais vous rajouter une dernière bannière qui m'a beaucoup inspirée. Si j'avais le temps d'écrire, c'est certain, elle m'aurait inspiré un tout nouvel univers…

Réalisation d'Amasis 1
Réalisation d'Amasis 1

Et voici le petit texte sans prétention que cette magnifique bannière a déclenché dans ma mini-tête :
« Elle avait peur… Dissimulée par la robe de bure dérobée à un moine endormi, la tête baissée, elle se forçait à avancer à pas lents dans le sanctuaire, alors que tout en elle l'incitait à courir pour sauver sa vie. Une femme dans un monde réservé aux hommes était un sacrilège puni de mort et son existence ne tenait qu'à un fil et, sûrement, à un peu de chance, mais en aurait-elle suffisamment pour se sortir de ce mauvais pas ? Quand elle remettrait la main sur Gaepen, elle lui arracherait les tripes avec un plaisir infini. « Un travail sans danger, un bon salaire » lui avait-il affirmé. De quoi allécher la jeune femme qui peinait à manger chaque jour, elle aurait dû se méfier…
« Gaepen, si je ne meurs pas avant, je vais te tuer ! »
Un bruit lointain résonna dans le couloir sombre qu'elle remontait et elle sursauta. Une porte venait de claquer et quelqu'un approchait. Levant la tête, elle chercha désespérément un endroit dans lequel se fondre. Mais le mur lisse ne permettait aucune cachette et les pas se dirigeaient sans conteste vers elle. Combien de temps lui restait-il avant d'être découverte ?
 »
Je vous souhaite une bonne journée à tous !

5 septembreComment l'éducation nationale se débrouille-t-elle pour absorber les énergies créatives et les faire disparaître ? C'est une question que je me pose de plus en plus depuis la réforme des lycées et aucune réponse sensée ne me semble exister…
Indépendamment de m'être lancée dans l'écriture, j'ai toujours été une créative. Mon plus grand bonheur, avoir des idées nouvelles et les mettre en application. Par exemple, avec l'aide de mon mari, indispensable à la réalisation de certaines d'entre elles, j'ai créé un premier site. Je me souviens que c'était son cadeau de Saint Valentin : un abonnement à un site d'hébergement. J'avais vaguement parlé du fait que je l'envisageais, lui n'a pas attendu, il me l'a offert. Après, c'était : « Comment veux-tu qu'il soit organisé ? » Attends, mon chéri, cela fait deux minutes que je sais que je vais pouvoir créer un site, laisse-moi quand même quelques minutes pour y réfléchir… Alors… Clac, clac, clac, tchak, tchak… (pour info, ce sont les bruits internes de mes neurones en activité, pas la peine de prêter l'oreille, vous ne discernerez rien !) Eh bien, je le vois ainsi : toc, toc et toc. Réponse du mari « Bon, je te le fais. » Et c'est toujours comme cela que ça marche ou presque ! Des idées un peu folles et l'homme de ma vie toujours présent pour me soutenir et m'aider à les réaliser.
Pendant des années, dans mon boulot, j'ai possédé cette petite flamme en moi qui m'entraînait vers des projets multiples. Maintenant, bousculée par la réforme, vacillante, il n'a plus suffit que deux doigts humides et sans aucune considération pour ma personne pour l'éteindre… Le fait est accompli, elle est morte sans un bruit et ne recevra ni fleur ni couronne. Dans l'EN, vous n'êtes que des pions au service d'une comptabilité inhumaine.
Je vous le dis, heureusement qu'il me reste mon livre et mes amis ! De quoi réchauffer mon petit cœur glacé par l'absence de sa flamme et peut-être l'espoir d'en faire renaître une nouvelle…
C'est plus que du courage qu'il me faut pour cette semaine, c'est une bonne dose de fatalisme… En fait, je ne suis même pas certaine que cela soit suffisant pour accepter la situation dans laquelle je suis.

3 septembreC'est décidé, je rédige mon blog avant la prérentrée, n'étant pas certaine qu'une fois la journée terminée, j'aurai encore le cœur de m'y coller…
Savez-vous avec quelle interrogation je me suis reveillée hier ? Je pensais à tous les élèves que j'avais croisés en me demandant ce qu'ils étaient devenus et la journée a été une forme de réponse à ma prière comme vous allez pouvoir le constater…
Reprenons dans l'ordre.
Belle journée hier… Pour le salon des associations de Sartrouville, je suis partie faire des photos de la démonstration de mon groupe de Country, bien tranquille de ne pas y participer comme pour mon dernier spectacle ! Départ vers 14 h 10 pour un spectacle à 14 h 30, histoire de profiter d'éventuelles rencontres. Au final, photos et films mis à part, je me suis retrouvée à participer à l'initiation de danse Country, à rencontrer 1, 2, 3 anciens élèves en plus de celle avec laquelle je danse. L'un a couru après moi pour me saluer, un autre s'est déplacé de son stand et un troisième a attendu que je devienne disponible et j'ai passé des moments très agréables à discuter avec eux, du plus jeune au plus ancien (2011 - 2006 - 2004). Ils semblaient avoir plaisir à me voir et c'était totalement partagé pour moi. Ils étaient plus qu'une réponse à ma question matinale, ils étaient une touche de bonheur dans ma vie : leur sourire, leur gentillesse, leur expérience qu'ils partageaient… C'était vraiment magique !
Autre rencontre, si j'excepte quelques collègues ou relations, une de mes rares acheteuses inconnues du Salon du livre ! Nous avons passé un bon moment à discuter et ce fut très agréable… Je me répète, mais c'est l'âge, il faut savoir s'enrichir de tous ces moments de partage. Quelle superbe journée ! J'espère que la vôtre fut aussi riche et belle que la mienne. Retour à la maison trois heures plus tard…
Bon courage pour cette nouvelle semaine qui commence…

2 septembreJe vous le dis souvent, le bonheur se cache dans de petites choses qui vous touchent. À nous de savoir les saisir et d'y réchauffer notre cœur…
Je vais partager avec vous mon dernier petit bonheur. Si vous regardez les remerciements ou les dédicaces (version numérique ou papier), il est un prénom que je cite et auquel j'attache une importance capitale : Angélique. Sans elle, la saga d'Aila n'existerait pas. Sans elle, je n'aurais même pas songé à écrire. Cela faisait si longtemps que je créais des histoires dans ma tête que celle-ci n'en aurait été qu'une de plus, remplacée par la suivante…
Grâce à Angélique, ma vie a changé et il n'y avait qu'une chose que nous n'avions pas partagée, le tome I de mon histoire, car, contrairement à Anne-Claire qui est la seule avec mon mari à connaître l'histoire en son entier, de son propre aveu, elle n'aimait pas la fantasy. Mais, par amitié - je sais, je sais, j'ai beaucoup de chance -, elle avait décidé de faire un effort pendant les vacances quand elle serait au calme.
La première chose qu'elle a accomplie à son retour de vacances a été de m'appeler, totalement enthousiaste, pour me dire que si elle avait su que la fantasy était aussi super, elle aurait commencé depuis longtemps ! Conclusion : elle a adoré ! Et moi, je suis ravie et touchée. D'abord, parce que je l'ai entraînée dans mon sillage et qu'elle a partagé avec moi cet univers que j'ai construit page après page. Et, puis, parce que je réalise encore une fois que ma plus grande chance, ce sont mes amis… Franchement, avec Didier, ce sont eux qui me soutiennent et m'encouragent. Oui, je le redis, j'ai vraiment beaucoup de chance.
Bon dimanche !

1 septembrePas de nouveaux papillons dans mon jardin… Si mes amis ailés désertent ma vie, que va-t-il me rester ? Et, surtout, de quoi est-ce que je vais bien pouvoir parler dans mon blog ? Non, non, c'est une blague !
Ah, le numérique… On en parle et reparle et, finalement, est-ce que cela avance vraiment ? Beaucoup d'articles expriment une explosion proche du nombre de ventes de liseuses. Mais que cela va-t-il changer au mode de fonctionnement du lecteur ? Allez, j'en suis un, moyen par nature. Qu'est-ce que je fais ? Je vais sur Amazon pour trouver le dernier livre à la mode et ma curiosité s'arrête là. Que devient toute cette richesse proposée par de multiples éditeurs numériques ? Rien… Et, pourtant, il serait utile de s'y intéresser, simplement parce que sortir des sentiers battus est une autre façon d'accéder à la culture, de découvrir la promesse d'un inédit et d'ouvrir son esprit sur un autre terrain que celui proposé par les grandes maisons d'édition. La différence tient à peu de choses, à soi de choisir la voie à suivre.
Petit à petit, j'avance dans les pages du site. Celle des personnages est terminée avec 12 nouvelles présentations. Hier matin, j'ai été d'une inefficacité redoutable, j'ai commencé trois pages différentes, que j'ai rédigées dans un désordre épouvantable. Éparpillée dans tous les coins, la qualité de mon travail en a subi les conséquences attendues : tout est à reprendre. J'espère que demain, mon cerveau sera plus clair… Je vous tiens au courant !
Bonne journée.




Extrait gratuit d'un des livres de la saga d'Aila offert par Catherine Boullery, auteure de fantasy (autres passages sur Amazon). Excellente lecture ;)

Aila sentit le regard interrogateur d’Aubin posé sur elle alors qu’elle rentrait avec Perrain dans la maison. Elle prit beaucoup de temps pour expliquer aux jeunes parents tous les soins à apporter pour que Nelle se remît dans de parfaites conditions. Elle leur apprit à éviter l’infection ou à l’identifier si jamais, malgré toutes les précautions, cette dernière se développait. Elle leur fournissait les plantes indispensables quand Hector ramena le bébé. Il s’excusa auprès des parents d’être un vieil égoïste, mais, il le promettait, il se ferait pardonner. Il le déposa dans les bras de la maman avant de les saluer et de ressortir.
Aila se rapprocha de la mère.
— Vous avez une chance immense d’être encore en vie… Si j’ai un seul conseil à vous donner, évitez de tomber enceinte une nouvelle fois. Je crains qu’un deuxième enfant ne vous tue, et lui avec vous. J’en suis désolée…
La femme hocha imperceptiblement la tête et prit la main de son mari avec une tendresse infinie, tandis que ce dernier s’adressait à Aila :
— Nous avons déjà traversé bien des épreuves, mais, de toutes, celle-ci fut la plus douloureuse. Alors qu’une chance infinie nous est offerte d’être encore heureux ensemble, avec notre petite, comment ne pas la choisir et en respecter le prix ? Je n’oublierai jamais, dame Aila, ce que nous vous devons.
— Vous ne me devez rien. Prenez bien soin de vous.
Une ultime fois, elle regarda la petite famille qu’elle pensait ne plus jamais revoir et, après un dernier geste de la main, elle sortit. Aubin et Avelin étaient déjà repartis pour Avotour.

Hector anima tout le chemin du retour, parlant pour trois. Hubert jouait le rôle de la carpe muette et Aila, épuisée et terriblement inquiète pour ses fées, rongeait son frein. Arrivés au château, le roi descendit les accueillir. Malgré les propos d’Hector, elle redoutait sa réaction. Cependant, contrairement à ses inquiétudes, Sérain alla juste retrouver son ami avant de les inviter à venir se restaurer. La jeune fille déclina l’offre et partit se reposer. Hector n’insista pas pour la retenir, mais ferra Hubert qui dut se joindre à lui. Parvenue à sa chambre, elle retrouva Lomaï, soulagée de la revoir. Son amie ne posa aucune question, la laissant s’allonger avant de sortir discrètement de la pièce. Aila hésita à toucher son livre, les fées devaient elles aussi être très fatiguées, alors elle se résolut à patienter jusqu’au soir pour découvrir les méfaits induits par ses décisions. Les yeux fixés sur le plafond, elle ne bougeait pas, attendant juste que le sommeil vînt et effaçât ces heures si intenses et toutes les interrogations sans réponses qui lui faisaient si peur…

Aila ne se sentait pas mieux à son réveil. Le cœur lourd, elle éprouvait encore une grande lassitude et soupira. Elle avait envie de rester seule et, dans le même temps, elle ressentait une telle solitude. Si seulement Bonneau avait pu être là pour la rassurer. Lui serait sûrement parvenu à la protéger des autres et d’elle-même… Au grincement léger qu’elle provoqua, Aila sut que la porte de sa chambre s’entrouvrait.
— Aila, tu dors ? murmura une voix.
— Non, Aubin, tu peux rentrer.
Elle se redressa et s’assit sur son lit.
— Comment les choses se passent-elles en bas ?
— Bien ! Hector ne tarit pas d’éloges sur toi ! Il raconte comment tu as sauvé sa nouvelle famille et ne cesse de parler de sa seconde fille et de ses parents. Au comble du bonheur, il n’arrête pas ! Alors, explique-moi ! Qu’as-tu encore accompli comme miracle ?
Aila se figea. Elle ne s’était jamais ouverte à quiconque de ses fréquentations avec les fées… En fait, aucune d’elles ne le lui avait interdit, mais, c’était plus fort qu’elle, ce serait comme transgresser un secret… Et pourtant, Aubin était une des rares personnes en qui elle avait toute confiance.
— Oh ! j’ai juste aidé une femme à donner la vie. Ce n’était guère différent que d’aider une jument à pouliner…
— Sauf quand l’accouchement paraît impossible…
— S’il s’est fait, c’est qu’il ne l’était pas !
— Comme pour les cinq flèches ?
Elle soupira et se leva pour faire quelques pas vers la fenêtre.
— Aila, je ne suis pas crédule. Je sais que tu ne me dis pas tout. Je ne te demande pas de me révéler ce que tu gardes pour toi. Cependant, je vois que tu ne te sens toujours pas bien. Et puis, soyons honnêtes, tu te mets sans cesse dans des situations inouïes… Ça passe ou ça casse ! Pour l’instant, c’est passé, mais combien cela t’a-t-il coûté, Aila ? Je ne veux pas vivre tous les jours de mon existence comme si tu allais mourir le lendemain !
La voix brisée, Aubin contenait son chagrin. Aila se retourna pour l’observer : c’était presque un homme maintenant, il avait tellement changé en si peu de temps et c’était son frère. Elle se rapprocha de lui. Incapable de trouver le moindre mot pour le rassurer, elle finit par chuchoter : « Pardonne-moi », dans le creux de son oreille.
— Pourquoi ne veux-tu rien me dire ? questionna-t-il, l’air malheureux.
Elle soupira.
— Parce que je ne le peux pas. Ce serait comme trahir un secret et je n’y parviens pas.
Dans un mouvement d’humeur, Aubin s’écarta.
— Mais tu ne vois donc pas que cela te rend malade ! Va te regarder dans un miroir ! Tu as une tête de déterrée !
Résistant à la curiosité de vérifier les propos de son frère, elle se contenta de répondre :
— Ce n’est pas grave, je suis juste un peu lasse. Demain, tout ira mieux et puis voilà.
— Aila, je ne suis pas d’accord ! Je refuse de te laisser te détruire sans me battre, tu entends ! cria-t-il. Alors, maintenant, tu m’avoues ce qui se passe et tout de suite !
Elle secoua la tête.
— Pas encore, Aubin, je ne suis pas prête…
— C’est ton dernier mot ?
Désespérée, elle le fixa sans répondre. Aussitôt, Aubin se leva et sortit de la pièce en claquant la porte, visiblement furieux, probablement déçu par le manque de sincérité de sa sœur à son égard et très préoccupé pour sa santé. Elle comprenait sa réaction et cela ne faisait que rajouter un peu plus de chagrin dans sa vie et de poids à l’isolement qu’elle créait autour d’elle. Élina frappa et, passant sa tête par l’ouverture, l’informa :
— C’est l’heure du bain, dame Aila. Dois-je vous le faire préparer ?
Pourquoi pas ? Après tout, cela la délasserait. La jeune fille donna son accord et attendit que le baquet fût rempli pour se glisser dans l’eau fumante. Elle voulait juste flotter, se laisser bercer au son des clapotis et ne plus réfléchir, alors que tant d’idées s’entrechoquaient dans sa tête. Elle repensait à la voix du père que son esprit avait perçue avant son oreille, à la mère et à sa fille qu’elle avait réussi à sauver, toutes les deux, mais comment ? Puis sa pensée dériva vers Hubert dont elle ne savait plus déterminer les sentiments. Cela l’inquiétait de repartir en mission avec lui. Et voilà qu’Aubin était vraiment très remonté contre elle… À qui le tour ? Pour Sérain, elle avait déjà plusieurs fois dépassé les bornes. Que tolérerait-il encore d’elle ? Qui d’autres allait-elle retourner contre elle ? Elle était si seule et se sentait si fragile. Élina revint bientôt l’apprêter pour le repas. Presque indifférente à tout, Aila se laissa coiffer et habiller comme si le corps qu’elle habitait n’existait plus. Elle n’attendit pas Hubert pour rejoindre la salle à manger. Cela le fâcherait sûrement, mais après tout, elle n’était plus à ça près…

Seul le roi était dans la pièce, comme à son habitude, tourné vers le feu. Elle s’approcha de lui en silence.
— Encore une journée difficile, lui dit-il, contemplant les flammes.
Elle hocha la tête, ignorant s’il la voyait ou non.
— Ne renoncez pas. Il arrive quelquefois que la vie nous dépasse. À ce moment-là, nos sentiments nous entraînent tellement loin que l’on est certain de ne plus pouvoir revenir en arrière, mais on y parvient, c’est juste une question de temps et de volonté… Gardez espoir, jeune Aila…
Elle inclina une nouvelle fois la tête. Elle aurait aimé lui parler, mais elle n’osa pas ou peut-être ne le pouvait-elle pas. Comme avec Aubin, les mots se bousculaient dans son esprit sans franchir la barrière de ses lèvres. Si seulement elle pouvait revenir en arrière, retourner à Antan. Elle avait cru choisir sa voie et chaque jour qui passait lui prouvait un peu plus qu’elle ne maîtrisait pas sa destinée. C’était comme si la vie l’entraînait malgré elle, sans tenir compte du mal qu’elle suscitait. La combattante n’était plus qu’un pantin dont chacun tirait les ficelles à sa guise… Le reste de la tablée arriva et Aila s’installa. Elle se coupa du monde qui l’entourait, refusant de voir les regards noirs de son frère, rejetant la mine morose d’Hubert et les coups d’œil inquiets d’Avelin. Hector, conforme à son habitude, occupa la soirée d’histoires passionnantes. Malgré son réel talent de conteur, Aila n’écoutait pas, son esprit avait déserté la pièce. Elle n’attendait que la fin du repas, touchant à peine ce qu’on lui servait, et quitta la table dès que la politesse le lui permit. Elle ne savait pas vraiment où elle voulait aller et, sans qu’elle en eût conscience, ses pas la ramenèrent vers le jardin obscur. Dans le coin, elle remarqua un petit banc en pierre où elle s’assit, éperdue de tristesse.
— Je pensais bien vous trouver là…
Elle leva les yeux vers Hector qui en profita pour s’installer à ses côtés.
— Vous avez réalisé des miracles aujourd’hui et vous paraissez si triste. Je voudrais comprendre…
Il ne le pouvait, personne ne le pouvait !
— Aila, ne vous murez pas dans un silence dont vous ne saurez plus vous échapper. C’est la façon dont Hubert a agi et, voyez maintenant, il ignore comment défaire ce qu’il a créé lui-même : il s’est emmuré vivant… Vous semblez porter un fardeau si lourd, cependant, rien ne vous oblige à le supporter seule. Parlez avec votre frère, il n’a cessé de vous regarder avec désespoir pendant toute la soirée. Pour ma part, je venais vous saluer. Je repars demain à la première cloche et j’abhorre les adieux de dernière minute. Je tenais à vous exprimer le plaisir immense que j’ai eu de vous connaître et de vous suivre. Vous n’allez certainement pas me croire, mais j’ai vécu une des plus belles journées de ma vie en amenant ce petit être au monde. Vous savez, ma joie n’était pas feinte et je pensais tout ce que j’ai dit. J’ai juste étoffé mon histoire pour que le chemin du retour soit moins pénible. C’est que vous pouvez être particulièrement peu coopératifs tous les deux quand vous vous y mettez !
Il lui saisit la main et y déposa un baiser. Elle aurait souhaité lui répondre quelque chose, elle avait tant apprécié cet homme si surprenant, mais rien n’y faisait. Il posa un doigt sur ses lèvres.
— Ne me dites rien. Vous pouvez être tellement expressive que je sais déjà toute l’affection que vous me portez. Ne faites qu’une chose pour moi. Allez voir Aubin et partagez avec lui ce qui vous ronge. Je vous fais confiance.
Et il s’en fut, disparaissant entre les ombres du jardin. Le dos d’Aila s’appuya contre le mur et elle ferma les yeux. Immobile, elle essayait de découvrir, parmi toutes les routes qui s’offraient à elle, celle qu’elle devait emprunter…

Bientôt, Aila se trouvait devant sa porte. Elle leva sa main pour frapper, resta ainsi un instant avant de se décider. Puis, quand la poignée tourna, elle dit simplement :
— Je suis venue.
Elle prit place à ses côtés, sur son lit, ne sachant par quoi commencer.
— Est-ce que tu crois aux fées, Aubin ?
— Aux petits êtres invisibles dont parle Hamelin avec passion ? Tu rigoles !
— Elles existent, Aubin. Je le sais parce que je les ai rencontrées et que je leur rends visite chaque nuit.
Pour le coup, il resta interdit.
— T’es… T’es sûre ?
— Tu te souviens du magnifique livre qu’Hamelin t’a demandé de me remettre en mains propres. C’est une espèce de passage de notre monde visible dans leur univers invisible. Quand tu l’as touché, tu n’as rien ressenti. Moi, si, j’ai franchi la porte. Et puis j’ai pris peur et j’ai décidé de rester sourde à leurs appels… jusqu’à Escarfe. Je m’inquiétais. Tu comprends, sire Hubert et moi étions seuls pour protéger Barnais et Airin. Alors, elles m’ont entraînée et elles ont commencé à partager leurs pouvoirs avec moi. Mais je l’ignorais, car, pour me préserver, elles effaçaient mes souvenirs avant la première cloche. Je ne suis au courant que depuis deux jours. À présent, elles poursuivent leur enseignement la nuit et j’en garde la mémoire…
Son frère persistait dans son silence, mais la stupéfaction avait remplacé la colère. Croire aux fées lui paraissait impossible, elles n’existaient pas ! Pour lui, c’était une vérité fondamentale ! Aila pouvait suivre sur son visage le combat qu’il menait dans sa tête entre croire les propos de sa sœur et ses fées ou la traiter de folle… Cette dernière choisit de s’en amuser comme un peu de légèreté dans sa vie.
— La nuit dernière, après avoir partagé le don de guérison des blessures superficielles, j’ai appris à soigner les lésions profondes et je l’ai mis en pratique aujourd’hui. J’ai utilisé mes connaissances en anatomie et tenté l’impossible pour sauver une femme et son enfant qui couraient tous les deux à une mort imminente.
— Mais pourquoi les fées ne redeviennent-elles pas visibles ? s’exclama Aubin, revenu de sa stupeur.
— Parce qu’elles meurent et qu’elles vont disparaître bientôt.
— Ne me dis pas que tu viens de m’annoncer qu’elles existent pour me raconter que, sous peu, cela ne sera plus le cas !
— Malheureusement, si ! Ce que content les légendes est vrai. Elles attendent la venue d’une héritière qui recevrait leurs pouvoirs, un cadeau d’adieu aux hommes avant leur disparition définitive…
— Ce n’est pas à mon âge que je pensais commencer à croire aux contes de fées…
Aubin se frotta le front comme pour y faire rentrer toutes ces nouvelles incroyables.
— Et donc, tu es l’héritière ?
— Non, elles ne font que partager leurs pouvoirs avec moi. Quand elles disparaîtront, je me retrouverai à mon point de départ et je devrai de nouveau apprendre à vivre sans talent particulier.
— Sans talent particulier, c’est vite dit ! Tu dépasses la plupart des combattants que j’ai rencontrés à Antan depuis que je suis né !
— Et pour ta part, tu es devenu un champion pour suivre les pistes. À deux reprises déjà, tu m’as récupérée en pleine nature ! Tu vas finir par ne même plus m’impressionner !
— Et maintenant, que comptes-tu faire ?
— Continuer à recevoir leur magie en partage et aller où mon destin m’emmène. À présent, je ne suis plus maître de ma vie. Je suis devenue une feuille qui se déplace comme le vent la pousse.
— Connaissant ta personnalité éprise de liberté, je suppose que cela est difficile à accepter.
— Complètement, mais je n’ai pas le choix.
— Alors, qu’est-ce que tu m’offres comme tour de magie ?
— Aucun. Mes dons ne sont qu’en partage, je ne peux les utiliser que dans des situations particulières de danger et comme chaque utilisation se révèle fatale aux fées, car, une fois vidées de leur magie, elles meurent… Ainsi, les deux vies que j’ai sauvées cet après-midi ont dû leur coûter très cher. J’ignore même si j’ai bien agi. En fait, c’est mon souci permanent : savoir si je vais dans une direction boudée par les autres parce que je suis la seule à deviner que c’est la bonne, ou parce que je suis juste terriblement butée et arrogante. Je me sens si seule, Aubin, dans cette quête qui me dépasse.
Elle posa sa tête sur son épaule, tandis qu’il l’entourait de ses bras.
— Je trouve ta résistance franchement exceptionnelle… C’est vrai, regarde ! Tu fais face à tout cela sans t’effondrer. Je ne pense pas que je pourrais être aussi fort… Et puis, demain, c’est un jour spécial. Dire que j’ai cru que tu allais me fausser compagnie et me laisser fêter cela tout seul !
— De quoi tu parles, Aubin ?
— Tu sais quelle est la date, demain ?
— Aucune idée !
— Tu es incroyable. Tiens, c’est pour toi. Tant pis, si je te le donne en avance.
Il lui tendit un modeste paquet qu’il avait dissimulé sous son oreiller.
— C’est vrai qu’en ce moment les bijoux te recouvrent de la tête aux pieds, mais tu as parfois l’air si triste que j’aie voulu quelque chose qui te rappelle à quel point je t’aime. Vas-y. Déballe-le !
Elle ouvrit la boîte et y découvrit un petit cœur en pierre noire brillante.
— Tu l’as taillé pour moi ?
— Oui, je sais, ce n’est pas très réussi, mais j’avais envie de le façonner tout seul.
— Quel cadeau magnifique ! Aubin, il ne me quittera plus jamais !
Elle serra son frère sur son cœur.
— Mais, au fait, j’ignore toujours en quel honneur…
— Aila, tu te moques de moi ?
— Non, je t’assure. Tu sais en ce moment, j’ai tellement de repères qui ont disparu, que je devine à peine le jour que nous sommes.
— Bon anniversaire ! s’exclama-t-il.
Elle ouvrit de grands yeux. Alors ça, pour le coup, elle l’avait vraiment oublié !
— À mon tour maintenant, il ne faut pas que je manque le tien dans six mois ! Aïe ! ça va être dur ! Merci, Aubin, pour ta présence malgré mes silences, pour ton courage de me dire que je me trompais, pour être à la fois un frère, un cousin et mon meilleur ami ! Bonne nuit !
— À toi aussi !

Après avoir pris sa graine de Canubre, Aila se retrouva vite au lit. Elle n’avait pas totalement récupéré après ses efforts, mais il lui tardait d’entendre le verdict des fées sur ses sauvetages. Pourvu que cette petite fille fût l’héritière ! Elle plaça le livre à portée de main et attendit le sommeil avec impatience pour être fixée. Mais c’était bien connu, plus l’impatience nous tenait, plus le sommeil nous fuyait. Ainsi, elle mit longtemps pour rejoindre ses amies. Quand elle parvint enfin dans leur jardin, elle vit arriver le nuage de papillons dorés avec appréhension. Elle les regarda prendre taille humaine, leurs toutes petites ailes s’agitant dans le dos.
— Bonsoir à toutes, commença-t-elle.
— Nous te souhaitons toutes le bonsoir, répondit Amylis.
— Je crois que j’ai encore commis des bêtises aujourd’hui…
— Pourquoi dis-tu cela ?
— J’ai fait ce que je n’aurais pas dû faire : privilégier la vie de deux êtres au détriment de tant d’autres. J’ai dû créer beaucoup de souffrance parmi vous…
Elle sentit sa gorge s’obstruer.
— Mais tu as entendu son appel ?
— Oui.
— Alors, tu as rempli ton devoir. De surcroît, nous avons admiré ton extraordinaire exploit. Nous désirions au moins la survie de l’enfant ou de la mère et tu as sauvé les deux. À croire que tu manies mieux la magie que nous… Et je parle très sérieusement. De plus, tu as permis à cette jeune famille pauvre de trouver un asile qu’elle n’aurait jamais osé espérer. Tu distribues le bonheur autour de toi encore plus que tu ne le crois…
— Vous ne diriez pas cela si vous aviez la tête du prince Hubert en face de vous ! Il me considère comme le poison de sa vie !
— La clairvoyance n’est pas donnée à tout le monde. Même au prince, parfois, elle échappe…
— Est-ce que cette petite fille est l’héritière ?
— Non. Celle que nous attendons n’est pas née. Je peux même t’affirmer qu’elle n’a pas encore été conçue. Nous devons être patientes. Que pouvons-nous te proposer ce soir ? Nous avions parlé du déplacement d’objets plus lourds et plus nombreux, mais nous avons pensé que t’apprendre à réchauffer ou refroidir l’air autour de toi, par exemple, pourrait t’être aussi utile. Cela te convient-il ?
— Tout à fait.
— Parfait !
Et la jeune fille vécut ce qu’elle vivait toutes les nuits, un dôme de lumière l’entourait et la transformait en une nouvelle Aila.


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