L'univers de la saga d'Aila de Catherine Boullery 📘 Site officiel de fantasy
La saga d'Aila  fantasy


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Note : 4.6 / 5 avec 283  critiques

Fantasy - L'univers de la saga d'Aila - Catherine Boullery - Achetez ses œuvres

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Romans de fantasy

Tome ➀ - Aila et la Magie des Fées Tome ➁ - La Tribu Libre Tome ➂ - L'Oracle de Tennesse Tome ➃ - La Dame Blanche Tome ➄ - La Porte des Temps Tome ➅ - Une Vie, voire Deux Tome ➆ - Un Éternel Recommencement Tome ➇ - L'Ultime Renoncement ➀ à ➃ - La Première Époque ➄ à ➇ - La Deuxième Époque Tous les tomes de la saga de fantasy La romancière Catherine Boullery #fantasy

Blog de l'auteure de fantasy

17 Juin 2017Voici un blog qui a oublié d'exister pendant plus d'une année parce qu'à certains moments de la vie il devient impossible de mener autant de vies en parallèle et il est devenu la victime de cet excès. J'ignore dans quelle mesure je parviendrai à inverser la tendance, mais je vais y songer. Alors quelles sont les nouvelles, fraîches ou pas du tout ?
♥ La plus urgente : une promotion sur le tome I de la saga, version numérique à 2,99 euros sur UPblisher ou Amazon jusqu'au 3 juillet. C'est le moment d'en profiter !
♥ La plus émoustillante : une nouvelle participation au Salon du livre de Sartrouville, le 25 juin prochain, dans le gymnase du parc du dispensaire.

Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2017
Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2017

♥ La plus émouvante, comme l'écho de mon histoire personnelle ou quand la fiction devient le reflet de la réalité : sortie du tome VI, « Une Vie, voire Deux », chez UPblisher, également chez Amazon, La Fnac. Presque 167 000 mots et toujours autant à raconter !

Une Vie, voire Deux : couverture
Une Vie, voire Deux : couverture

♥ La plus rassurante : tome VII « Un Éternel Recommencement » écrit et bientôt en relecture et tome III « L'Ultime Renoncement » commencé. L'achèvement de la saga en 2018 ? Probable…
Belle journée à tous.

4 JuinN'oubliez pas ! Salon du livre le 12 juin 2016 à Sartrouville, parc du dispensaire, dans le gymnase.

Salon du livre de Sartrouville : 12 juin 2016
Salon du livre de Sartrouville : 12 juin 2016

Belle journée à tous.

25 maiComme le disait le lapin dans Alice au pays des merveilles : « Je suis en retard, en retard » ! Glup, je crois qu'à mon niveau, ce n'est même plus du retard, mais de l'abandon… Mille excuses.
Alors, quelles sont les nouvelles ?
♥ La plus urgente : une nouvelle promotion sur le tome I de la saga, version numérique gratuite sur Amazon jusqu'au 28 mai. C'est le moment d'en profiter !
♥ La plus importante : sortie du tome V, « La Porte des Temps », chez UPblisher, également chez Amazon, La Fnac et iTunes. Plus de 172 000 mots, le plus gros volet de la saga d'Aila et, je l'espère, un pur moment de bonheur de lecture.

La Porte des Temps : couverture
La Porte des Temps : couverture

♥ La plus émouvante : une nouvelle participation au Salon du livre de Sartrouville, le 12 juin prochain, dans le gymnase du parc du dispensaire.

Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2016
Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2016

Belle journée à tous.

30 Janvier 2016 Certains disent que nous pouvons souhaiter la bonne année tout le mois de janvier. Pour ma part, je crois que j'ai atteint la limite acceptable ! Alors, puisque les jours de ce mois sont comptés, je ne le laisserai pas s'achever sans vous avoir souhaité une merveilleuse année 2016. Sachez vous préserver de la bêtise humaine, entourez-vous de personnes qui vous ressemblent ou vous apportent des aventures fabuleuses à vivre. Chassez de vos cœurs les pensées sombres qui vous étouffent et tournez-vous vers la lumière pour vous réchauffer et vous illuminer autant de l'extérieur que de l'intérieur. Soyez vous avec les autres pour vivre pleinement les 366 jours de cette année 2016 (euh… un peu moins maintenant, je l'avoue). Beaucoup de bonheur à tous, une santé de fer et de la légèreté !
La saga d'Aila, vous en rêviez ? C'est le moment ou jamais de vous offrir le tome 1 à 0,99 euro sur Amazon, en numérique. Profitez-en ! Il ne reste que plus que deux jours !
Les relectures se suivent et… Puis-je vraiment dire qu'elles se ressemblent ? Elles gardent le même objectif, un re-travail du style pour le rendre encore plus fluide et, donc, agréable à lire, l'affinage des derniers détails pour effacer jusqu'à la plus petite incohérence, tandis que mon esprit se projette déjà dans l'écriture de la suite. Malheureusement, et c'est le problème de mon existence actuelle, comme je veux tout tester, j'en arrive à mener de front trop d'activités en parallèle et je n'y parviens plus… Surtout que mon perfectionnisme m'amène à passer beaucoup de temps sur chacune. Je ne veux pas me retourner un jour sur moi en me disant que j'aurais bâclé mon travail, ni pour l'une ni pour l'autre. Je me dévoue à chacune avec la même passion, la même intégrité, le même amour. De nouvelles questions se poseront pour la prochaine rentrée. Attendons le mois de juin pour décider !
En tout cas, la parution de « La Porte des Temps » approche ! Fin février, début mars. Je vous tiens au courant.
Cette relecture m'a définitivement montré que je ne pouvais pas m'arrêter brusquement au tome 7. Naturellement, je savais déjà qu'un huitième existerait, mais je me disais que je pourrais l'écrire plus tard et, là, je sais que ce n'est plus possible ! Donc, ce sera huit tomes. En revanche, je ne sais pas ce que je vais mettre comme titre et, étrangement, c'est ce qui m'ennuie le plus ! Avez-vous une idée ? :)

Bonne année 2016
Bonne année 2016

20 décembre Quelques bonnes nouvelles :
- relecture du tome V reprise ;
- ma modeste page auteur Facebook dont le nombre de "J'aime" augmente petit à petit ;
- la parution du tome I « Impulsion » du roman « Le cercle des élus », en coécriture avec Sg Horizons, Elena Guimard et Olivier Karven ;
- et un nouveau commentaire sur Aila et la Magie des Fées :
« Magique !! *.*Tellement de mots pour décrire cet univers : magique, envoûtant, fantastique, extraordinaire, féérique, captivant… Je dis bravo à l'auteure pour son imagination exceptionnelle et j'attends la suite !! »

Tout savoir sur « Impulsion » et « Le cercle des élus »
« Quatre auteurs, quatre approches de la fantasy qui s’entrecroisent pour raconter les aventures d'autant de personnages dont les destinées, poussées par des forces obscures, basculeront. Un concept inédit pour une fresque épique. »

Tome I du Cercle des élus : Impulsion
Tome I du Cercle des élus : Impulsion

Résumé : La vie en pleine forêt, entourée de son père et des autres bûcherons convient parfaitement à Imara (Sg Horizons). Jeune femme libre et forte vivant dans un univers d'hommes, son esprit de combattante comptera lorsque parvenue à la cité, elle devra faire face au danger.
Dans les ruelles colorées de la cité, Alyrus (Elena Guimard) se faufile enveloppé d'un voile d'invisibilité afin de ne pas effrayer ses sujets. L'odeur du sang remonte à ses narines et lui ouvre l'appétit, mais ce soir, il n'est pas là pour ça, autre chose l'a attiré loin du palais et il ne doit pas se laisser déconcentrer.
Eogan (Olivier Karven) se hâte pour assister à l’intronisation de son père, bienfaiteur de Maslir, qui va enfin recevoir l’hommage de ses pairs après une vie passée à améliorer la vie de ses concitoyens. Pourtant, rien ne se passera comme prévu : de terribles chocs bouleverseront la vie du jeune homme à jamais, l’obligeant à prendre des décisions sans retour.
Sous les agitations perpétuelles du Malstrom qui surplombe la Citadelle, Saphie (Catherine Boullery) aimerait rêver… Pourtant, le Guide Suprême répétant sans cesse que tous ses enfants doivent lui être dévoués, elle replonge dans les enluminures qui peuplent sa vie de copiste et un quotidien aussi terne que réglé. Jusqu’au jour où un maître de la Guilde vient la chercher…
Je vous souhaite de joyeuses fêtes.

5 décembre Quelques mots sur la chronique d'une mort annoncée ! Celle de l'écrivain… Pari non tenu cette année pour parvenir à concilier mes deux métiers. En conclusion : une relecture du tome V à peine entamée. Je suis donc au regret de vous annoncer que la version numérique du tome V ne paraîtra donc pas en décembre, malgré l'habitude prise depuis 2012. Mille excuses à tous. En revanche, parce qu'il faut bien un côté positif, mon projet d'écriture à plusieurs devrait voir le jour bientôt. Je vous tiens au courant ! Et, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, voici quelques commentaires qui font plaisir, après un calme olympien pendant quelque temps.
Sur Aila et la Magie des Fées :
« Magnifique lecture ! "Aila et la Magie des Fées" est la magnifique histoire d'une jeune fille pas comme les autres…
J'ai découvert avec ce roman, le premier de la série, la superbe plume de Catherine Boullery : une écriture ciselée, soucieuse du détail, une analyse fouillée des sentiments, une plongée au plus profond des émotions des personnages…
Aila est une jeune fille exceptionnelle qui arrive à transformer ses souffrances en source d'admiration et joie pour les autres, ses épreuves en autant de défis à relever, ses regrets en autant d'amour à donner aux autres… Une lecture pleine d'enseignements…
C'est une série pour tous les âges et même ceux qui ne lisent pas ce genre de littérature seront conquis par le talent de l'auteure qui arrive à nous donner l'envie d'accompagner Aila sur son chemin.
 »
« Formidable ! C'est un vrai moment d'évasion que nous offre ce livre !
N'hésitez pas! Moi je file directement lire le tome 2.
Merci Catherine Boullery.
 »
Sur La Dame Blanche :
« toujours aussi captivant ! On est heureux de retrouver à nouveau Aila ! Action, réflexion, suspens, un ensemble très complet qui m'a une fois de plus séduite !
Bravo !
 »
Bon week-end à tous.

11 septembre Où en est l'écrivain ? Eh bien, c'est une catastrophe, nulle part… Je ne fais que travailler, mais absolument plus sur l'écriture. Je le regrette, mais je finirai tôt ou tard par sortir le nez de l'eau et faire renaître l'auteur derrière le professeur !

Fête des vendanges de Sartrouville, le 4 octobre 2015, parc du dispensaire
Fête des vendanges de Sartrouville, le 4 octobre 2015, parc du dispensaire

Que faites-vous le 4 octobre ? Rien, super ! Passez donc à la fête des vendanges ! Avec mon compagnon de barnum et illustrateur, Alain Berry, nous aurons à cœur de vous accueillir de 10 h à 18 h, dans le parc du dispensaire de Sartrouville.
Bon week-end à tous.

28 Août Deux métiers et, quand l'un prend le pas sur l'autre à cette période, l'écrivain disparaît totalement derrière l'enseignant. Ce moment se négocie toujours de façon un peu délicate pour moi, car il m'oblige à faire un choix raisonné entre différentes options : je retrouve mes élèves dans quelques jours et mon nouveau programme doit être au clair dans ma tête alors que je peux repousser la relecture du tome V… Ne parlons même pas de l'écriture du tome VI ! Il m'arrive parfois d'envier ceux qui rentrent chez eux sans ramener du travail entre leurs murs, leur tête probablement plus libre que la mienne. De plus, la rentrée représente un moment chronophage et énergivore, même si lui est associé le plaisir de retrouver collègues et anciens élèves, de travailler avec eux pour, une nouvelle fois à la fin de l'année, ressentir la tristesse de les quitter… Un éternel recommencement, mais ça, c'est le titre du futur tome VII !

Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -
Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -

Nouvelle opération relayée par L'invasion des Grenouilles dont j'avais déjà parlé sur mon blog le 11 juillet dernier et sur ma page Facebook. Toutes ces initiatives sont vraiment indispensables pour promouvoir la lecture et la découverte éventuelle de nouveaux auteurs. En plus, dans ce domaine SFFFH, toujours dominé par les Anglo-saxons, un zeste de francophonie ne peut nuire. Alors, j'y participe ? Bien sûr ! Et la saga d'Aila avec UPblisher également !
Dernier week-end pour profiter de l'offre Ray's day sur UPblisher : rendez-vous sur la page du tome I ,Aila et la Magie des Fées et utiliser le code promo AILARAYSDAY pour obtenir cet ebook gratuitement.
Bon week-end.

23 AoûtPour commencer, une petite anecdote sympathique, le genre à vous redonner le moral quand il vous abandonne. Message de la médiathèque de Sartrouville :
« Bonjour,
Vous nous avez gentiment offert les 3 premiers tomes de votre série fantastique 'La saga d'Aila'. Vos livres ont beaucoup de succès et les lecteurs réclament la suite.
Est-il possible d'avoir le tome 4 pour compléter la série ? Malheureusement, chez notre fournisseur […] vos livres n'existent pas, et nous sommes obligés de passer par leur site pour nos commandes.
 »
Comment résister à une telle demande ? De toute façon, je m'étais déjà mise d'accord avec la directrice de la médiathèque pour l'apporter. En conclusion : le tome IV peut dorénavant être emprunté.

Opération Ray's day
Opération Ray's day

Super opération Ray's Day #RaysDay chez UPblisher dont vous pouvez profiter jusqu'au 30 août. Il vous suffit de vous rendre sur la page du tome I, Aila et la Magie des Fées et d'utiliser le code promo AILARAYSDAY pour obtenir cet ebook gratuitement.
Bon dimanche.

17 AoûtC'est fait ! J'ai repris la mauvaise habitude de ne mettre des nouvelles que lorsque j'en ai le temps, c'est-à-dire pas souvent… À ma décharge, j'ai pris quelques vacances bien méritées à la montagne ! Que j'aime ces paysages magnifiques, ces lacs miroitants, ces espaces tellement ouverts que plus rien ne peut retenir mon esprit qui s'envole par delà l'horizon. Bien sûr, ils se méritent, de 550 à 950 m de dénivelé et jusqu'à quinze kilomètres pour les plus longues balades. De quoi bien dormir la nuit après une journée d'effort, la tête emplie de beaux souvenirs et le cœur léger et heureux. Ne pas penser que j'attendrai un an pour y retourner. Ne garder que le meilleur, à l'image du bonheur vécu…
Mes différents projets avancent. J'ai fini ma partie pour mon projet à plusieurs écrivains. J'aurais voulu y passer un peu moins de temps, mais la perfectionniste que je suis ne se refera pas. Cependant, à un moment, il faut se dire que le maximum a été donné et passer à autre chose. Extrait : « Dans l’immense pièce sombre, uniquement éclairée par la lumière de hautes chandelles et de bougies individuelles, la disciple Saphie, au milieu de tous les autres, s’appliquait à sa tâche quotidienne. De la pointe de sa plume trempée dans l’encre, elle calligraphiait ses lettres avec un art consommé dans de grands livres qui rejoignaient les rayonnages de la bibliothèque des maîtres de la Guilde, une fois leur dernière page remplie. Cette activité aurait pu lui paraître rébarbative, mais tel n’était pas le cas, car Saphie appréciait son existence calme et réglée ainsi que l’ambiance feutrée de la salle d’écriture. Elle adorait particulièrement le crissement de sa plume sur le vélin rêche et les arabesques régulières auxquelles sa main donnait vie en les traçant, noir sur blanc, avec une indubitable adresse. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû, car, le Guide Suprême le répétait inlassablement, un disciple ne devait pas être orgueilleux, mais, quelquefois, elle se reculait légèrement pour admirer la beauté de son travail. Peut-être n’était-elle que copiste, mais, en ce domaine, elle excellait. »
J'ai poursuivi le tome VI, mais mon avancée a été pour le moins laborieuse… En effet, il m'a fallu reprendre les premiers chapitres écrits et les remettre en cohérence avec la fin du tome V, tant dans la chronologie que dans la logique des événements, et, pour dire les choses clairement, ça m'a pris un temps fou pour, enfin, me satisfaire approximativement des deux premiers chapitres (trente-cinq pages environ et plus de 27 000 mots), surtout qu'en parallèle, j'ai effectué de nombreuses recherches : forteresse (dimension et constitution), mer intérieure, topographie, et, principalement, mis au clair les âges des personnages et les étapes clés de leur existence… Tout me paraît bien ordonné à présent, mais la raison me dit que je dois abandonner son écriture pour passer à la relecture du tome V et à la préparation du nouveau programme que j'enseigne cette année. Mon cœur lui me dit autre chose et cette décision rationnelle pèse sur mes épaules plus que je ne le voudrais. Tant pis. En conclusion, me voici en alternance sur la correction du tome V et la spécialité de TS !
P.-S. : je crois qu'il va m'être difficile d'abandonner totalement le tome VI, finalement…
Bientôt de nouveaux papillons dans la catégorie français, dont un magnifique Morio qui a posé pour moi, ses ailes grandes ouvertes, avec une patience d'ange. Enfin, ça ne s'est pas tout à fait passé ainsi, mais je rends l'histoire plus belle. À très bientôt.

23 JuilletVoici une semaine, jour pour jour, que j'ai écrit les mots de la fin du tome V et, naturellement, ressenti le plaisir indicible de celle qui a atteint son objectif. Quel bonheur profond et intense ! Quelle jubilation ! Quelle irremplaçable satisfaction, de celle qui te murmure à l'oreille : « Tu l'as fait ! », de celle qui te démontre que la joie de l'écriture reste inscrite dans tes gènes, que tu es capable de pianoter sur ton clavier sept à huit heures par jour et de terminer sur un petit nuage tant l'acte t'emporte, d'être parvenue à aller de ton point A jusqu'à ton point B sans même te perdre, une capacité à construire intacte, une imagination totalement déchaînée. Mots, je vous aime !
En revanche, je n'ai vraiment terminé les deux derniers chapitres que deux jours plus tard… Héhé, je triche ! En effet, si tous les éléments principaux étaient en place jusqu'au point final temporaire, il manquait quelques articulations du récit pour renforcer leur succession et la cohérence de l'histoire. Je pense d'ailleurs que je renforcerai encore, lors de la relecture, quelques descriptions sur lesquelles je suis passée un peu trop rapidement. Voici donc un nouveau volet de la saga de plus de 176 000 mots, le plus volumineux de tous, mais qui devrait s'amincir un peu lorsque je le retravaillerai, car le début que j'ai écrit en plusieurs fois nécessite d'éliminer quelques paragraphes redondants.
Alors que faire quand se termine un premier projet ? Laissez-moi réfléchir, j'hésite… Embrayer sur le tome VI ? Voici une excellente idée ! Comment ai-je pu ne pas y penser toute seule ? Plus d'un chapitre et demi déjà d'écrit ! Allez, je vais être complètement honnête, je triche, car je dispose d'une petite centaine de pages rédigées. Malheureusement, comme j'ai précisé la fin du tome V, je ne peux pas les reprendre telles quelles. En parallèle, j'avance sur mon projet à plusieurs auteurs, quatre pages de plus à mon actif et une fin qui s'approche. Fantastique !
Bon, c'est pas le tout, il faut que je retourne écrire. Belle journée.

11 JuilletQuelle semaine ! Ne pas perdre les bonnes habitudes ! Rangement et photocopies au lycée dans l'objectif de la prochaine rentrée (pas loin de sept heures de boulot cette semaine, mine de rien !), une super randonnée d'une vingtaine de kilomètres dans la forêt de Saint-Germain entre copines et, trop bien, la fin du chapitre seize (17 pages…), déjà plus de sept pages écrites sur le chapitre dix-sept avec, enfin, une idée clé qui me convient parfaitement et du grain à moudre par mon moulin (!) imaginaire.
Un premier retour du Salon du livre : « Bonjour, je vous écris suite à ma lecture du tome 1 d'Aila et la Magie des Fées pour vous dire que j'ai beaucoup aimé votre manière d'écrire ainsi que l'histoire : de la magie, des aventures… tous les ingrédients pour un bon roman. Tellement prenant que j'ai d'ores et déjà commandé les autres tomes !
Encore bravo.
 » Contente ! :)
Date à noter dans vos annales, opération « ‎Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition - », piquée aux Québécois dixit Maxime, relayée par L'Invasion des Grenouilles. Pensez-y !

Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -
Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -

4 JuilletPour résoudre tous mes problèmes, je me suis décidée à éliminer les activités satellites les unes après les autres pour parvenir à me concentrer sur l'essentiel. Je n'y suis pas encore totalement parvenue, mais, petit à petit, je m'en rapproche. Je garde le cap !
En plus, vous comprenez, j'essaie de prendre le temps de vivre un peu et de ne pas faire que travailler. En conclusion, hier, deux magnifiques balades, la première à Giverny et ce plaisir intense à parcourir les jardins de Claude Monet, malgré la chaleur torride ! Puis, en revenant vers la maison, une visite imprévue, celle du château de la Roche-Guyon, situé dans une boucle de la Seine, accolé à une blanche falaise. Je me suis littéralement enthousiasmée pour ce lieu, dont l'architecture jouait au grand écart entre des parties plus anciennes et plus récentes et qui offrait un exceptionnel panorama sur cette vallée de l'Île-de-France. D'indéniables atouts : la surprenante découverte d'un pigeonnier constitué par un ensemble de niches creusées à même la paroi, la traversée de la roche crayeuse grâce à d'impressionnants escaliers taillés dans la falaise, l'arrivée au donjon surplombant le château, les jardins et les rives de la Seine. Deux regrets cependant, j'ai manqué les écuries, pourtant réputées, et n'ai pas poussé jusqu'au jardin et aux bords de Seine, il faisait trop, trop chaud. En conclusion, j'y retournerai et, si vous disposez d'un moment, n'hésitez pas !

La Roche-Guyon
La Roche-Guyon

Dans les bonnes nouvelles, j'ai commencé à résoudre le problème de chronologie de mon tome V. En attendant cette évolution positive, je ne suis pas restée sans écrire puisque j'ai rédigé quelques passages qui ne nécessitaient pas de construction préalable. En conclusion, je suis sur la bonne voie !
De nouveaux commentaires sur UPblisher :
- « Un univers fantastique !
On plonge dans un monde magique où se mêlent entre autres héros, fées, chamans, rois et reines, le bien et le mal. Tous les ingrédients d'une belle aventure ! J'adoré les tomes I, II, et III
Je me suis tout de suite attachée au personnage d'Aila, avec ses doutes, sa force, mais aussi son grand courage et sa détermination, et ce, malgré sa jeunesse. Au fil des tomes, l'histoire se densifie, de rebondissement en rebondissement, le suspense devient vraiment prenant, on veut absolument savoir la suite !
Les personnages secondaires qui gravitent autour l’héroïne sont tout aussi attachants, chacun avec leur caractère, leur mystère et ajoutent au piment de l'histoire. Il y a des côtés sombres, graves, mais aussi de l'humour, bref une bonne lecture que je recommande. Je viens de recevoir le tome IV et je l'emporte en vacances en me délectant par avance !
 »
Les trois autres, écrits par la même personne, sur les tomes I, III et IV sont plus lapidaires, mais terriblement efficaces ! - « Vous ne pourrez plus vous en passer !!!! »
- « Tous aussi réussis ! »
- « Toujours un grand moment de pur bonheur… ! »
Voici une belle façon de terminer une semaine et de commencer un week-end.
Belle journée.

26 juinBouh !!!!!!! J'en ai trop à faire, dans des directions complètement opposées et dois parvenir à gérer mes priorités… Je passe mon temps à alterner les activités : retravailler mes photos, réfléchir à mon nouveau programme, écrire pour le tome V ou pour le projet à quatre. Finalement, j'ai l'impression de ne rien faire correctement, d'être en décalage permanent, de me disperser en fait. Surtout qu'à côté de toutes ces activités, il y a bien d'autres, les obligations (surveillances, préparation de la prochaine rentrée) et les plaisirs (sortir, courir, danser, dormir !)
Deuxième bouh !!!!!!! J'ai un problème avec mon tome V. Pas celui de la page blanche, non, ce serait plutôt l'inverse… Je vois mon livre grossir à vue d'œil et je me dis que je dois parvenir à condenser les dernières étapes avec la traversée de la Bruçie, puis du Gerek ainsi que la terrible fin temporaire qui attend le lecteur. Donc, avant de me lancer dans la fin du chapitre seize, je dois absolument peaufiner la structure. Je suis même en train d'envisager de changer ma carte initiale et, ça, j'aime pas. Surtout que cette modification ne résoudra pas obligatoirement mon problème, car le Gerek doit rester ce passage par lequel les hommes de Césarus ont foncé sur la Wallanie, seize ans plus tôt. Donc, réfléchir, articuler, construire, puis se remettre à écrire. Si, si, je suis confiante !
Voici l'extrait d'un petit mot que j'ai reçu d'une de mes amies, la seule qui lise les chapitres d'Aila au fur et à mesure qu'ils s'écrivent : « La différence pour moi avec les premiers tomes n'est pas tant l'aventure, que la dimension psychologique des personnages qui s'est renforcée. C'était déjà une caractéristique forte de ton roman dans les 1ers tomes, Aila a toujours eu une fabuleuse capacité d'analyse des relations humaines, des doutes et des moments de vérité qui la rendaient si attachante ; simplement dans cette situation de crise où l'absence de l'héroïne bouleverse tous les codes et tous les gens qui s'étaient installés dans une autre vie confortable, la dimension psychologique devient le ressort de l'aventure, là où elle n'en était avant que le corollaire. Moi ça me plaît beaucoup, on passe du rire aux larmes, l'émotion est toujours là au coin d'une discussion. » C'est trop bien d'avoir une amie qui exprime aussi bien la simplicité apparente des choses ! ♥ ♥ ♥

Ambiance bougie
Ambiance bougie

D'ailleurs, à propos de boulot, je dois replonger dans le travail de photos de théâtre que j'ai réalisées trois mois plus tôt. C'est le plus urgent, car j'en ai pour encore cinq à six heures et certains comédiens de la pièce vont muter. Ce serait mieux pour eux d'avoir ces clichés avant leur départ.
Bon week-end.

21 juinJ'ai trouvé mon programme pour les vacances : écrire, courir et dormir, histoire de récupérer toutes les heures de sommeil qui m'ont échappé !
Pour l'écriture, c'est parti ! Pour mon aventure à plusieurs écrivains, j'ai quasiment terminé le chapitre 2. En revanche, ce qui me dérange s'apparente à quelques hésitations sur la concordance des temps dans la rédaction d'un flashback. Je n'aime pas ce genre d'imperfections, donc j'ai intérêt à étudier en profondeur le sujet avant de la présenter. Je pourrais demander de l'aide à un collègue de français ! Il sera content de récupérer du boulot pour les vacances : devoir de vacances ! Autant passer à l'acte directement c'est fait !
J'ai commencé à relire le chapitre 15 que j'avais lâchement abandonné pendant plusieurs semaines. J'aime bien le début, cette façon de décrire les hésitations de Pardon et les frasques de Naaly. Celle-là va nous réserver encore bien des surprises, c'est certain, mais, enfin, dans ce chapitre, se dénoue une partie de sa colère intérieure. Ce premier suffirait-il pour éteindre le feu qui la dévore ? Conclusion : terminer ce chapitre, puis passer au 16 avec le même élan ! Beau projet, n'est-ce pas ?
Continuer à recevoir des gentils petits mots et en sourire, comme celui de ma filleule : « J'ai reçu La Dame Blanche, la couverture est encore plus belle en vrai ! Je l'ai commencé et j'en suis au moment où Aila devient maman de Naaly :) Tu écris vraiment bien et je suis toujours très fière de montrer tes livres à mes amies et de leur dire " C'est ma Marraine qui l'a écrit ! " » J'ai également une pensée pour ma nièce qui prête mes livres à toutes ses copines, pour mon oncle et ma tante ainsi que leur fille qui m'encouragent en permanence. J'ai été profondément émue de la venue de ces derniers au Salon du livre. Ils étaient les premiers visiteurs de ma famille (bien réduite, il est vrai) à franchir ce pas et je ne les aime que d'autant plus. À eux… ♥ ♥ ♥
Belle semaine.

19 juinBientôt une semaine que le Salon du livre s'est achevé et même pas le temps de vous mettre un petit post avant aujourd'hui ! Il faut dire que les jours s'enchaînent sans me laisser le temps de souffler. Pourtant, une nouvelle fois, cette journée a représenté un moment extraordinaire dans ma vie, un tourbillon par lequel je me suis laissé emporter, un souffle puissant qui m'a abandonnée tout étourdie quand la foule a reflué. Alors, de toute mon âme, je remercie tous ceux qui ont eu la gentillesse de faire un détour par mon stand. Leur présence à mes côtés s'associera désormais aux plus beaux souvenirs de ma vie.
Vous souhaitez quelques anecdotes ? Que vous raconter ? Je vais me contenter de l'essentiel.
D'abord, le plaisir de revoir des élèves !
♥ La venue de quelques-uns de mes premières S de cette année, en pleine révision pour le bac de français, m'a beaucoup touchée. Quitter cette classe adorable me paraît encore plus compliqué que celles des autres années et je ressens encore la tristesse de refermer la porte après notre dernière heure de cours (enfin, plutôt, notre ultime goûter…), après la joie de recevoir des chocolats, la bise de la déléguée, une salve d'applaudissements et des remerciements sincères, et de quitter les deux derniers élèves qui s'étaient attardés auprès de moi. Une page qui se referme pour en rouvrir une autre ? Sûrement… Cependant, l'émotion de cet instant reste vive.
♥ Le retour de fidèles de la saga, de plus en plus nombreux, qui reviennent, Salon après Salon, rechercher la suite et partager ce moment avec moi.
♥ La surprise du jour ! Récemment, j'ai été invitée sur LinkedIn par un ancien de mes élèves, carrément étonnée par sa démarche. Naturellement, j'ai accepté et qui vois-je débarquer au Salon ? Ce fameux ancien élève, bien plus grand qu'à l'époque (heureusement pour lui !), un jeune homme à présent. J'ai trouvé sa visite vraiment sympathique, sans oublier le plaisir que j'ai éprouvé à échanger avec lui sur sa vie actuelle.
Ensuite, l'immense gratitude que j'éprouve pour tous ceux qui, depuis plusieurs années, reviennent sans faille pour m'accompagner et m'encourager, indispensables piliers de mon aventure littéraire. Ils sont le miroir dans lequel je me reflète, l'onde dans laquelle je m'abreuve, la flamme grâce à la laquelle je brûle de mille feux. De tout cœur, merci !
Quoi d'autre encore ?
Je crois pouvoir affirmer que les bons lecteurs peuvent commencer à lire la saga dès le début du collège ! En effet, autour du stand, je voyais rôder un jeune garçon avec lequel j'ai engagé la conversation pour découvrir qu'en fait il avait déjà acheté le tome I l'an passé (il avait 12 ans) et, comme ce dernier lui avait plu, il revenait chercher le tome II. Un nouveau fidèle désormais ?
Et, puis, en parallèle avec le Salon, je songe également à tous ces petits mots que j'ai reçus, de vive voix ou écrits dont voici quelques extraits, choisis avec soin naturellement, vous croyez quoi !
♥ « Bien sûr que je veux la suite !!! Je l'attends avec impatience, c'est trop bien, je me suis régalée avec le tome 3, quel suspense ! »
♥ « Je suis devenue une fan d’Aila alors qu’à la base je n’étais pas venue au Salon pour moi. Cela m’a redonné l’envie de lire. J’ai suivi la progression du tome IV via Facebook et ne manquerai certainement pas de passer samedi. »
♥ « Vous avez reçu le précieux sésame ? Je trépigne d'impatience ! »
Peut-être ces échanges peuvent-ils vous paraître banals… Pour moi, ils sont tout, tout ce qui légitime le fait de dire que je suis écrivain, tout ce qui me donne envie de continuer à raconter des histoires pour partager, faire vibrer, pleurer, frémir, rêver tout simplement. Autour de moi, la communauté s'agrandit et les liens se resserrent entre elle et moi, emplis de complicité et d'affection, tout ce qui rend mon existence plus belle et ma sensation de vivre plus intense… Une dernière fois, merci.
Beau week-end à tous.

9 juinPlus de copies ! Que c'est bien d'être prof quand l'année se termine et que je me dis que je vais pouvoir retourner à d'autres activités ! Comme à mon pauvre chapitre 15, par exemple, écrit aux trois quarts, et que je n'ai toujours pas trouvé le temps d'achever… Comme aux deux autres chapitres que je dois rédiger dans le cadre de mon projet à plusieurs écrivains, comme la nouvelle Et la Magie fut que je dois ABSOLUMENT finaliser, comme… Vous savez quoi ? Je crois que je vais encore attendre demain pour y réfléchir !
Ne me demandez pas comment je fais pour écrire. Si mon métier est d'expliquer, ma passion consiste à ne rien décortiquer et ça marche tellement bien comme ça ! J'attendrai le syndrome de la page blanche pour me poser des questions. En attendant ce jour maudit par tous les écrivains, je vais continuer mon chemin en pays Hagan, avant de plonger dans de nouvelles contrées vers une destinée bien sombre… Qu'est-ce que je ne lui fais pas vivre à ma pauvre héroïne ! Heureusement qu'elle n'est qu'un personnage de fiction sinon elle finirait bien par m'en vouloir… ou pas ! Elle sait la tendresse infinie qui nous unit, l'attention profonde que je lui porte, au point de chercher à rectifier tous les aléas de sa vie ou de lui en offrir une nouvelle…
Presque J-4 pour le Salon du livre de Sartrouville et le plaisir de recevoir de petits mots de ceux qui vont faire le déplacement pour moi (en fait, plutôt pour le tome IV !) Peut-être cette année, encore, de nouvelles rencontres aussi belles qu'inattendues. J'adore tant les liens que crée cette aventure littéraire. En tout cas, je vous raconterai tout… quand j'en prendrai le temps !
Belle semaine.

6 juinVous avez vu ? Je bats tous les records ! Seulement trois semaines depuis mon dernier post !

Salon du livre de Sartrouville 2015
Salon du livre de Sartrouville 2015

Dernière ligne droite avant le Salon du livre de Sartrouville, 14 juin 2015 de 10 h à 18 h au parc du dispensaire. Petit clin d'œil dans le journal de Sartrouville à la saga à découvrir en page 3.
Les tomes IV papier sont arrivés à la maison. Maintenant, j'ai la collection complète de la première partie de la saga d'Aila. Moquez-vous ! Les plaisirs de la vie les plus nombreux sont les petits, les sans-grade que chaque jour la vie vous offre, si faciles à saisir ; il suffit de tendre la main… Peut-être leur modestie pourrait-elle vous amener à les négliger. Pour ma part, je considère que ce serait bien dommage, car les grands bonheurs ne sont pas si courants alors que les petits n'attendent que vous !

La saga d'Aila
La saga d'Aila

Après avoir bien avancé le tome V, « La Porte des Temps », j'ai dû m'arrêter, faute de temps pour écrire, avec un chapitre quinze inachevé (je n'aime pas ça du tout !) Cependant, je ne m'avoue pas vaincue et je compte bien repartir à l'attaque dès que je le pourrai ! 609 000 caractères, 126 000 mots, ce prochain livre s'épaissit à une vitesse fulgurante et devrait rapidement dépasser ses petits frères !
Inutile de parler des nouvelles, j'ai laissé tomber pour l'instant. Mais d'ici quelques jours, je devrais être capable de vivre plusieurs vies à la fois — si, si, je le sens ! — et, ainsi, d'écrire sur tous les fronts à la fois ! Cependant, pour le moment, seul le plaisir de poursuivre Aila dans ses aventures m'emporte… Décidément, il faut que je termine ce tome V pour pouvoir passer sereinement à une autre écriture. Allez, c'est l'histoire de cinq à six chapitres supplémentaires au plus… ou, alors, au moins ! Nous verrons !
Il me reste une semaine pour finaliser tous les détails du Salon du livre : le diaporama, les derniers avis sur le tome IV que je n'ai même pas eu le temps de traiter (pfff…), la constitution des caisses de bouquins soigneusement agencées. Encore une semaine qui va passer à la vitesse grand V ! Tout ce qu'il faut à une prof de physique !
Bon week-end à tous.

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Extrait gratuit d'un des livres de la saga d'Aila offert par Catherine Boullery, auteure de fantasy (autres passages sur Amazon). Excellente lecture ;)

À peine l’imprévisible porte des temps franchie que leurs pieds retrouvaient la compacité d’un sol, mais également, immergés jusqu’aux chevilles, son humidité. Après un moment de flottement, Pardon et ses enfants, Naaly et Tristan, découvrirent l’endroit singulier qui les accueillait, un espace bleuté sur trois cent soixante degrés, avec une ligne d’horizon qui séparait une étendue aqueuse turquoise à perte de vue d’un ciel azuré tout aussi infini. Et rien, absolument rien d’autre…
Un instant plus tôt, en sautant dans l’onde circulaire, l’inquiétude devant l’inconnu les avait assaillis, doublée par la plus profonde des incertitudes : effectueraient-ils un bond dans le temps ou un simple transfert vers un nouveau lieu insolite ? Naturellement, à cette angoisse légitime s’était ajouté le chagrin d’abandonner femme ou mère dans le monde précédent. À présent qu’ils identifiaient les contours de leur destination, ils tenaient une réponse, partielle cependant. Quels dangers inédits affronteraient-ils ici ? Quelles épreuves cruelles traverseraient-ils encore ? Dans quelle mesure se montreraient-ils suffisamment forts pour leur résister ? Qui partirait du groupe au prochain plongeon si leur déduction logique — un de moins à chaque passage — se concrétisait ? Malheureusement, le paysage limpide qui se dévoilait sous leurs yeux demeurait muet sur ses intentions.

◎ ◎ ◎

Dévoré par ce qu’il avait laissé derrière lui en franchissant cette nouvelle porte, Pardon se reprochait toujours de ne pas avoir convaincu Aila de poursuivre cette aventure avec leurs enfants, tandis qu’il serait resté avec Martin… À la seule évocation de cet homme, il frissonna, chassant au mieux l’image dérangeante de celle qui avait été sa femme enlacée par cet étranger. Comment ne pas souffrir de cette proximité entre eux, alors qu’il connaissait tout d’elle ? Son sourire délicat comme son regard d’une rare profondeur, le frémissement de ses muscles sous l’impact d’une tension intérieure, le grain satiné de sa peau sous ses doigts, la douceur de ses lèvres comme la saveur de ses baisers, la façon dont le désir la cambrait ou le bruissement léger de sa respiration accélérée par le plaisir, l’empreinte qu’abandonnait son corps contre le sien quand elle quittait l’étreinte de ses bras. Dire que quelques mois plus tôt il l’avait laissée partir sans même réagir… Maintenant, il s’en voulait tant de ne pas avoir cherché à la retenir. Étouffé par une colère teintée de détresse, il avait joué l’indifférence face à ce qu’il considérait comme une trahison de la part de sa femme et, aujourd’hui, son infinie bêtise ne cessait de le consumer. Bientôt, il finirait en cendres… Si seulement il pouvait retourner en arrière, tout recommencer, se précipiter derrière elle cette fois et la rattraper pour l’empêcher de terminer ainsi, d’abord, entre les mains de cette femme grimée qui l’avait dépouillée autant de son histoire que de sa mémoire, puis entre ceux d’un autre homme que lui, un roi, ou encore ce Martin. Insupportable ! Étonnamment, pendant cette course folle dans le labyrinthe, il avait cru au réveil de leur complicité, voire de l’ébauche d’une tendresse, jusqu’au moment où, auprès de la cascade, elle l’avait repoussé, lui annonçant sans détour qu’elle ne l’aimait pas. Le cœur brisé, il ne pouvait que se maudire ; il avait échoué tant à la reconquérir qu’à la retenir. Les doutes qui l’avaient déjà assailli resurgirent, toujours plus intenses et accablants, ceux qui le hantaient depuis longtemps ; sa relation avec Aila avait-elle été créée de toutes pièces pour donner naissance à Naaly ? Un profond découragement l’envahit ; aucun d’entre eux ne sortirait de ce lieu, tout du moins, pas intact…

◎ ◎ ◎

– Bien…, commença Naaly, c’est bleu de la tête aux pieds, y’a pas à dire… Et un peu humide avec ça, ajouta-t-elle en examinant le bas de ses bottes trempé. L’un d’entre vous aurait-il une idée sur la direction à emprunter ?
L’écho de sa question atteignit Pardon avec retard, renforçant au passage son sentiment d’inaptitude. Pourquoi avait-il cru un instant que son esprit serait capable de percevoir plus que ses yeux ? Parce qu’Aila le lui avait affirmé… Mais, à présent, elle n’était plus à ses côtés et leur histoire avait pris fin. De surcroît, il l’avait délibérément abandonnée dans le monde précédent. Alors que ses pensées tournaient en boucle dans son cerveau, le chagrin le submergea encore une fois. Ne pas faiblir, pas encore… S’il arrêtait de s’apitoyer sur lui-même, peut-être pourrait-il recommencer à réfléchir intelligemment et s’intéresser à la question de sa fille. Devant le silence qui persistait, Naaly s’énerva.
– Oh ! Les garçons ! Réveillez-vous ! Nous n’allons quand même pas prendre racine ici ! Enfin, dans la mesure où nous aurions la chance fabuleuse de nous transformer en végétaux dans ce lieu dépouillé de verdure…
Tristan annonça avec une pointe d’amertume :
– Je ne peux rien vous proposer. Je ne parviens à lier aucun contact avec la magie. De plus, pour ce que j’en fais dorénavant, inutile de le regretter.

◎ ◎ ◎

Pardon posa son regard sur lui, percevant le trouble profond de son enfant. Trouverait-il suffisamment de courage pour affronter les paroles qu’il prévoyait ? Pourtant, il pressentait la nécessité de crever l’abcès avant que celui-ci devînt susceptible d’envenimer la situation de façon insidieuse. À présent que leur nombre était réduit à trois, l’ombre d’Aila ne pouvait que planer sur eux comme l’expression d’un combat qu’ils auraient perdu, principalement parce qu’ils ne l’auraient pas correctement mené.
– Désirez-vous que nous en parlions ? demanda-t-il, tout en assurant sa voix pour lui éviter de trembler.
– De quoi ? s’étonna Naaly.
– Maman…, précisa son frère.
Les traits de la jeune fille se crispèrent aussitôt.
– En plus d’ignorer où nous devons aller, vous me cassez les pieds ! Reprenons les événements chronologiquement. Pour commencer, elle nous avait prévenus dès le départ qu’elle nous quitterait quand le moment lui conviendrait et, en conclusion, elle a tenu parole. Fin de l’histoire ! Aucun de nous ne serait parvenu à infléchir sa décision, vous le savez très bien ! Alors, si vous aimez vous morfondre sur le passé et renoncer à avancer, continuez à vous comporter stupidement ! En tout cas, moi, je persiste à penser qu’une solution nous permettra de remettre un peu d’ordre dans tout ce bazar et que, si nous voulons la trouver, nous devons nous bouger ! Et tout de suite !
Pendant la tirade de Naaly, Tristan avait bien tenté de lui signaler qu’elle devait modérer ses propos, mais, exaspérée, elle ne s’était même pas aperçue de la pression de son regard sur elle. À l’instar de Pardon, il se reprochait lui aussi d’avoir abandonné sa mère sans avoir cherché à infléchir sa décision, persuadé qu’elle aurait constitué un choix préférable à sa propre présence. Sans la magie pour le soutenir, malgré son père et sa sœur à ses côtés, il se sentait totalement orphelin, insignifiant également, comme s’il ne savait pas exister autrement qu’à travers elle. Son voyage auprès de Merielle lui revint en mémoire. Comment cette entité se débrouillait-elle pour absorber autant de l’essence d’un être, au point, pour celui qu’elle habitait, de perdre conscience de sa réelle personnalité ? Pourrait-il continuer à vivre si elle disparaissait ? Son regard se fixa sur Pardon dont les silences taisaient la douleur ; de toutes ses forces, ce dernier tentait de canaliser sa peine, mais, comme un bateau percé, colmater au mieux parvenait à peine à maintenir sa coque incertaine à flot. Sans conteste, les deux hommes du groupe se fondaient pleinement dans ce monde, ils prenaient l’eau de tous côtés…
– Bien, sans indication de votre part et parce que je ne veux pas rester plantée ici, je pars… par là ! ajouta Naaly en tendant l’index devant elle.
– Mauvais choix, c’est par ici…, murmura Pardon.
Leurs yeux fixés sur lui, ses deux enfants le regardèrent se retourner, puis s’éloigner. Tout en examinant le paysage devant lui, Pardon avançait, troublé. Mais que venait-il d’affirmer ? Comme s’il en savait quelque chose ! Voir au-delà des apparences ! Quelle blague ! Et, pourtant, si, au même instant, Tristan ou Naaly lui avait proposé une autre direction, il n’aurait pas changé d’avis, ses pas intuitifs le menaient vers un point invisible perdu sur cet inaccessible horizon d’une homogénéité parfaite…

◎ ◎ ◎

Depuis sa dernière tirade, Naaly demeurait étrangement silencieuse. Plus elle observait ce monde insolite, moins elle l’appréciait. Peu à peu, le niveau de l’eau qui avait débuté aux chevilles avait atteint les mollets, puis les genoux. À présent, à mi-cuisse, marcher dans ce liquide qui ralentissait chacun de ses mouvements l’agaçait prodigieusement. Bâtie pour courir, sauter, bondir, elle aimait bouger ! Elle en arrivait presque à regretter leur fuite éperdue dans la première partie du labyrinthe. Là, au moins, elle avait vécu dans l’action, tandis qu’en cet endroit, excepté le faible bruissement de leurs jambes fendant le flot, pas un son ne résonnait longtemps. De plus, les quelques remous créés par leur passage s’amortissaient si vite que la surface de cette étonnante mer regagnait un aspect aussi lisse qu’impersonnel avec une impressionnante rapidité ; ce lieu semblait tout absorber… D’ailleurs, elle-même ne ressentait même plus l’envie de se rebeller, comme si cette traversée sans but dévorait son énergie peu à peu. Décidément, elle ne se plaisait pas ici.

◎ ◎ ◎

Totalement inattentive, Naaly percuta son père qui s’était brusquement arrêté devant elle. Envisageant de protester, juste pour rompre l’atmosphère oppressante, elle renonça quand celui-ci, un doigt sur ses lèvres, lui intima le silence. Le cerveau de Naaly se réveilla. Un danger ? Où ? Alors que son regard balayait l’onde translucide dénuée de toute vie animale et végétale, elle n’observa que sa prévisible inertie. Ce monde, immobile et sourd, comme mort, la glaçait au fond d’elle-même. Sous quelle forme pouvait bien se manifester la menace qui fondait sur eux ? Un léger frémissement naquit sur la surface à proximité d’eux, puis s’amplifia peu à peu, tandis qu’à une centaine de mètres le liquide se mettait à bouillonner. En alerte, Naaly fixait les bulles de plus en plus nombreuses, se demandant si, face à ce futur danger, l’inaction représentait la réponse la plus adaptée. Comme son père avait gardé son doigt sur ses lèvres, elle se retint de parler, en dépit de l’envie qui l’en démangeait. Elle jeta un regard à son frère qui contemplait le phénomène avec plus de curiosité que de peur apparente. Si même lui ne paraissait pas effrayé, pourquoi devrait-elle s’en inquiéter ? Ce monde les rendrait tous fous s’il ne les tuait pas avant… Et si son objectif final consistait réellement à se débarrasser d’eux ? N’étant pas arrivé à les éliminer dans le labyrinthe, peut-être envisageait-il maintenant de les faire sombrer dans la démence. Elle frissonna légèrement. Déterminée au franchissement de la dernière porte, cette eau qui n’en finissait plus avait étouffé la plus petite étincelle de son courage. Elle voulait sortir d’ici au plus vite, sinon elle se noierait d’ennui dans cette insipide étendue !

◎ ◎ ◎

Pendant qu’émergeait une première silhouette insolite de la surface, son regard s’attarda sur celle-ci, l’examinant sans parvenir à en identifier la substance. Une seconde la rejoignit presque immédiatement, puis une troisième et d’autres encore, comme autant d’indescriptibles proéminences, dont, rapidement, le nombre devint difficile à évaluer. Peu à peu, alors qu’elles se dressaient toujours plus haut, leurs contours se dessinèrent plus nettement, révélant leur nature exacte : des arbres… Partagée entre soulagement et déception, Naaly poussa un léger soupir. Parfois, ce lieu manquait cruellement d’imagination. Elle pouvait effectivement reconnaître que ceux-ci différaient des précédents. De longues racines pendaient de branches en altitude, tandis que celles habituellement souterraines, étoilées ou entrelacées, élevaient le collet largement au-dessus du niveau de la mer. Cependant, dans un cas comme dans l’autre, des arbres, encore une fois, ennuyeux… D’un autre côté, elle en avait déjà assez de cette flotte à perte de vue, de ses vêtements qui collaient à sa peau et de ses bottes gorgées d’eau. En conclusion, un peu de verdure dans cet espace bleu et inanimé pouvait constituer une nette amélioration. Alors que l’éclosion des végétaux s’achevait comme autant de mâts s’élançant hors des flots, un socle de sable blond, presque blanc, apparut au pied de ceux-ci ; la première terre émergée depuis des heures… Une nouvelle fois, Pardon incita ses enfants à rester silencieux, leur exposant en quelques gestes concis ce qu’il prévoyait. Aussitôt, il se dirigea vers un endroit où la déclivité du sol augmentait de façon rapide. Dès qu’il jugea la profondeur suffisante, après une grande inspiration, il plongea sous la surface et, modifiant de nouveau sa trajectoire, avança furtivement vers l’île immobile. Après l’avoir observé un instant, Naaly et Tristan le suivirent et, comme lui, ne sortirent de l’eau qu’au tout dernier moment, celui d’aborder la rive.
– Profitez-en pour vous reposer, proposa Pardon. Je procède à quelques repérages avant de revenir.
– Bien ! On peut parler ! s’exclama Naaly. Avant de t’en aller, tu pourrais peut-être nous donner quelques explications sur la nature de ce lieu pour le moins exotique.
– C’est une île éphémère. Le sous-sol de cet immense lagon en regorge, mais elles ne se manifestent que de façon aléatoire.
– Alors, nous sommes tombés sur celle-ci par hasard ?
– Tout à fait. Ne bougez pas avant mon retour.
Alors que d’autres questions jaillissaient dans le cerveau de sa fille, Pardon s’éloigna, laissant sa progéniture déconcertée par cet abandon subit.

◎ ◎ ◎

– Tu crois qu’il a compris ça tout seul ? s’étonna Naaly.
Les sourcils de Tristan se froncèrent, tandis qu’il regardait son père partir, se demandant pour la première fois de sa vie quel homme cachait réellement la silhouette de celui qu’il côtoyait depuis l’enfance, comme si un aspect de lui-même, dédaigné depuis de nombreuses années, refaisait progressivement surface, un peu comme cette île éphémère, mais peut-être avec encore plus de mystère… Aurait-il pu vivre près de lui pendant plus de quinze ans et ignorer cette étonnante facette de sa personnalité ? Tout lui avait toujours semblé si limpide avec sa mère. La magie la suivait comme une ombre qui refusait de la quitter, mais jamais il ne l’avait observée se manifester autour de Pardon. Pourquoi ? Leur parcours l’avait amené à en découvrir plus sur lui, mais si peu. Son père était resté particulièrement silencieux à son propre sujet, prenant juste le temps de rassurer Naaly sur son rôle de clé sans s’étendre sur sa participation aux grandes batailles de la Wallanie ni aborder ses liens avec d’éventuels pouvoirs. Au moins, Tristan s’en était aperçu, apprendre que cette entité n’avait jamais disparu l’avait ébranlé en profondeur, sans parler de sa réticence à reprendre contact avec elle. Soudain, Tristan en réalisa les raisons : la reconquérir au risque de la perdre à nouveau, céder à son irrésistible attrait pour se retrouver enchaîné à elle pour le meilleur comme pour le pire, comme lui qui ne savait plus exister vraiment par lui-même… Quelle incroyable force développait sa mère pour parvenir à ne pas s’effondrer sous sa puissance ou son exigence ? Il avait déjà frôlé la réponse : elle et la magie ne faisaient qu’un… Mais cette certitude suffisait-elle à tout expliquer, à tout comprendre du lien si spécial qui les unissait ? Il réprima un soupir. Alors que jusqu’à présent tous les éléments s’étaient logiquement imbriqués, il devenait de nouveau incapable d’ordonner clairement ses idées afin d’établir une analyse sensée de leur aventure qui avait sombré dans la version la plus glauque que l’avenir pouvait leur réserver. Trop d’inconnues persistaient.

◎ ◎ ◎

– Coucou ! Tu es là ?
La voix de Naaly rappela Tristan à leur triste réalité et son regard revint vers sa sœur. – Désolé, je pensais.
– Oui, j’ai vu. À quoi ?
Tristan secoua la tête, ses yeux retournant vers le point où son père avait disparu.
– Je m’interrogeais sur la signification de notre présence ici.
– Eh bien ! si tu en trouves une, n’hésite pas à la partager avec moi. Je crains d’être aussi perdue que toi…
Naaly examina le paysage autour d’elle, se demandant ce qui clochait sur cette île bizarre. Les ombres ! Aucune ne s’étendait sous les arbres. De plus, malgré la clarté de la lumière, aucun astre ne semblait l’émettre. Quitter cet endroit au plus vite ! Fuir ce monde qui engloutissait tout ce qu’il croisait. Elle se laissa tomber sur le sable.
– Papa ne te paraît-il pas étrange ? s’enquit-elle.
– Si, mais c’est parce qu’il refuse ce qui lui arrive…
Naaly le fixa.
– C’est-à-dire ?
Son frère posa son regard intense sur elle et sa sœur frissonna. Avec ou sans pouvoir, ses yeux n’avaient rien perdu de leur déroutante noirceur. Il continua :
– As-tu cherché à déterminer son rôle avant la disparition de la magie ?
Naaly haussa légèrement les épaules avant de répondre.
– J’avoue m’être plutôt concentrée sur ma fonction de clé qui me redonnait un statut honorable. Je crois que j’étais un peu jalouse de te découvrir de si puissantes aptitudes, alors que j’en étais démunie…
Sur son visage s’afficha un petit rictus empli d’ironie et l’ébauche d’un sourire naquit sur les lèvres de Tristan. Au moins, cette quête les avait rapprochés et il ne pouvait que se réjouir de leur relation inespérée. Elle poursuivit :
– Alors, qu’as-tu à m’apprendre à ce sujet ?
– Malheureusement, rien de certain. Toutefois, j’ai l’impression que lui aussi se montrait doué. En revanche, je suspecte que ses compétences se limitaient au savoir-faire des fées, contrairement à maman.
– Et ça change quoi ?
– La magie est demeurée avec elle, mais pas avec lui. Enfin, ce n’est que mon hypothèse…
Naaly le fixa en attendant la suite. Elle l’observa se concentrer, persuadée que, à l’instant même, son esprit s’agitait pour construire une explication cohérente de cette inextricable situation. Il continua :
– Pour moi, maman peut entrer instantanément en interaction avec n’importe quelle forme de cette entité, tandis que, dans son cas, sa perception doit s’affiner encore. Sauf que, s’il est talentueux comme je le crois, il apprendra vite.
Naaly se laissa aller contre l’arbre derrière elle.
– Te rends-tu compte que nous sommes en train de parler de nos parents comme de personnes aux extraordinaires pouvoirs ? Cette réalité ne devrait-elle pas nous effrayer ?
Elle examina son frère brièvement.
– Question idiote ! Toi aussi, tu appartiens à cette branche familiale… Papa, aurait-il eu des raisons de s’en détourner ?
Le visage de Tristan s’assombrit.
– Apparemment, oui…, poursuivit-elle.
Il haussa les épaules légèrement, puis précisa :
– En fait, il ne fuit pas que cette entité, il se fuit lui-même…
Les yeux de Naaly tombèrent sur ses bottes trempées et la jeune fille s’attaqua à la première pour l’enlever.
– Tu devrais éviter de les ôter, tu ne pourras plus les remettre ensuite, objecta Tristan.
Elle le fusilla du regard, puis abandonna dans un soupir.
– Je rage ! Que je déteste cet endroit ! Ce bleu, cette eau ainsi que cette satanée île !
– Ne le dis pas trop fort, elle pourrait se vexer…
– Tu te moques de moi, j’espère, parce que, sinon, je…
Elle s’arrêta net tout en le fixant, puis ajouta :
– Non, même pas… Si, en plus, je dois ménager sa subtilité ! Je voudrais…
De nouveau, elle se tut, incapable de poursuivre sur le moment. Puis, quand son courage se raffermit, elle se lança :
– J’aimerais sortir définitivement d’ici et retrouver notre vie, même sans maman ou sans revenir en Avotour… Te rends-tu compte que notre parcours nous amène chaque jour à baisser un peu plus notre niveau d’exigence ? Nous sommes partis avec l’idée de changer le monde et, en fin de compte, nous finissons submergés par des bouleversements radicaux que nous ne contrôlons plus du tout. L’histoire s’écrit presque sans nous. C’est affreux comme sensation, c’est comme si nous avions cessé d’exister d’une certaine façon…
Ses derniers mots s’étranglèrent dans sa gorge. Alors, elle se tut encore une fois, étreinte par l’impression d’être arrivée au bout du chemin, dépourvue de l’énergie pour se battre encore et toujours…

◎ ◎ ◎

Le silence s’installa pendant un long moment, puis Tristan reprit :
– Même si ce constat peut te sembler étrange et plutôt en contradiction avec mes affirmations précédentes, je crois, finalement, que ce lieu n’est pas aussi maléfique qu’il le paraît, en dépit de la succession des épreuves qu’il nous impose. Selon sa propre perception, il défend une juste cause.
– Juste ! Et nous ? Si tu y réfléchis, nous sommes punis de façon totalement illégitime, non ? Dans cette histoire, nous avons d’abord perdu une mère que nous cherchions à sauver, sans parler de notre famille, notre maison et notre avenir tout tracé ! Et, tout ça, parce que je possède une clé ! Oui, je sais, nous en avons déjà parlé…
– Je me demandais…
Tristan s’arrêta de nouveau avant de reprendre :
– Si nous sommes parvenus à localiser notre porte pour la franchir, Martin n’a toujours pas trouvé la sienne…
– Ah oui ! Le pauvre… Franchement, nous n’avons pas été très gentils de l’abandonner, mais papa m’a expliqué que notre accès ne fonctionnerait pas pour lui. Maman l’aidera probablement à s’en sortir.
– Peut-être… Pourtant, j’ai l’impression que nous n’aurions pas dû les laisser ensemble.
– Que veux-tu qu’il lui fasse ? Elle sait se défendre.
– Tu l’aimais bien, Martin ?
Naaly haussa les épaules.
– Pas vraiment. Il possédait quelque chose d’étrange, mais je comprends que demeurer ici depuis longtemps puisse rendre n’importe qui un peu bizarre… Et toi ?
– Pas plus, sans motif valable. En fait, je crains plus que l’interaction que maman entretient avec la magie du labyrinthe ne se montre pas obligatoirement bienveillante.
– Mais elle est compétente, non ?
– Tu as raison, je m’inquiète sûrement pour rien. À ton avis, comment expliquerais-tu que nous ayons réussi là où Martin a échoué ?
– Peut-être que, malgré nos coups de gueule, nous sommes restés solidaires. Nous n’avons jamais cessé de réfléchir ensemble, de nous entraider et de nous soutenir. Nous aurions presque pu croire que notre famille avait fini par renaître en dépit de tout…
Tristan lui jeta un regard interrogateur.
– Elle te manque ?
Levant les yeux vers le ciel uniforme, elle répondit en contrôlant sa voix :
– Tu comprends, toi, tu t’es senti proche d’elle depuis le début, alors que moi…
– Tu as toujours compté pour elle.
– De quoi encore plus regretter de retrouver une femme qui ne se souvenait pas de moi…
– De plus, elle a préféré s’éloigner de nous parce qu’elle commençait à nous aimer un peu trop.
Un rire triste monta de la gorge de Naaly.
– Tu te moques de moi ? répliqua-t-elle.
– Pas du tout… Je l’ai perçu dans son attitude quand elle nous a rendu visite le soir précédent notre départ. De toute évidence, elle ne pouvait accepter cette double vie. Comment aurait-elle pu renoncer à Kerryen et Amy pour nous ?
– Décidément, toute cette histoire est pourrie d’un bout à l’autre ! C’est bête, parce que, moi, je l’appréciais bien cette petite sœur. Quand je pense que je n’en voulais pas… Quel dommage d’avoir scindé notre groupe !
– À tes propos, j’aurais plutôt cru que tu t’en moquais.
– Normal. Si nous commençons à hésiter, inutile de continuer. Je suis de plus en plus convaincue que ce labyrinthe nous éliminera de toute façon les uns après les autres, moins un à chaque fois… Et pourquoi pas jusqu’au dernier de notre famille ? Après tout, qui nous dit que son objectif final consiste à donner une chance à l’un d’entre nous ?
– Donc autant nous préparer au pire…
– Selon toi, qui décide de celui ou celle qui reste ? Lui ou nous ?
– En tout cas, le désir de maman s’est réalisé.
– Par là, tu veux dire qu’elle est parvenue à l’influencer et que nous le pourrions ?
– Honnêtement, encore une fois, je l’ignore. Je me suis simplement posé la question.
– Et quelles hypothèses as-tu envisagées sur la suite de notre parcours ?
– Plein. Et, pourtant, je n’en ai retenu aucune. À présent, les agissements de ce monde me deviennent de plus en plus incompréhensibles.
– Je vois. Au moins, notre but était clair lorsque nous devions remplir le sablier pour obtenir un délai supplémentaire.
Naaly tressaillait en songeant au suicide de Sekkaï et, dévisageant son frère, demanda :
– Qui papa a-t-il perdu selon toi ?
– Qui est la personne qu’il aime le plus à part nous ?
– Grand-père…
L’émotion étreignit Naaly, mais, la contrôlant, elle reprit :
– Tu crois qu’ils s’évanouissent de la vraie vie, je veux dire définitivement ?
– Le temps ne s’écoule pas ici comme à l’extérieur… J’aurais tendance à penser que si l’un d’entre nous arrive à tout remettre en place, personne ne se sera même aperçu de leur disparition et eux ne s’en souviendront pas.
– Voilà qui constituerait une maigre consolation à tous nos malheurs. Enfin, dans le meilleur des cas s’il advient. Et toi ?
Aussitôt, le rouge monta aux joues de Tristan qui baissa les yeux sous le regard étonné de Naaly. Celle-ci s’interrogea un instant sur l’origine de son trouble avant de blêmir.
– Personne ne s’est tué pour toi, n’est-ce pas ? poursuivit-elle d’une voix atone. En fait, comme seul l’amour pouvait remplir le sablier. Bonneau et Sekkaï ont donné leur vie pour nous et quelqu’un t’a offert ce cadeau sous une forme différente, comme un moment intime à deux, c’est ça ?
Au prix d’un effort considérable, son frère opina. Parallèlement, le moral de Naaly sombra. Pourquoi avait-elle dû sacrifier le prince, alors que Tristan avait connu ce qu’elle aurait largement préféré vivre ? Un violent sentiment de colère la submergea, tandis qu’elle fixait Tristan d’un air sévère.
– Pourquoi ? s’exclama-t-elle. Alors que j’avais une belle histoire toute prête, et, toi, personne ! C’est injuste !


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