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L'univers de la saga d'Aila de Catherine Boullery 📘 Site officiel de fantasy
La saga d'Aila  fantasy


fantasy

Note : 4.6 / 5 avec 283  critiques

Fantasy - L'univers de la saga d'Aila - Catherine Boullery - Achetez ses œuvres

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Débuts des romans



Romans de fantasy

Tome ➀ - Aila et la Magie des Fées Tome ➁ - La Tribu Libre Tome ➂ - L'Oracle de Tennesse Tome ➃ - La Dame Blanche Tome ➄ - La Porte des Temps Tome ➅ - Une Vie, voire Deux Tome ➆ - Un Éternel Recommencement Tome ➇ - L'Ultime Renoncement ➀ à ➃ - La Première Époque ➄ à ➇ - La Deuxième Époque Tous les tomes de la saga de fantasy La romancière Catherine Boullery #fantasy

Blog de l'auteure de fantasy

17 Juin 2017Voici un blog qui a oublié d'exister pendant plus d'une année parce qu'à certains moments de la vie il devient impossible de mener autant de vies en parallèle et il est devenu la victime de cet excès. J'ignore dans quelle mesure je parviendrai à inverser la tendance, mais je vais y songer. Alors quelles sont les nouvelles, fraîches ou pas du tout ?
♥ La plus urgente : une promotion sur le tome I de la saga, version numérique à 2,99 euros sur UPblisher ou Amazon jusqu'au 3 juillet. C'est le moment d'en profiter !
♥ La plus émoustillante : une nouvelle participation au Salon du livre de Sartrouville, le 25 juin prochain, dans le gymnase du parc du dispensaire.

Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2017
Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2017

♥ La plus émouvante, comme l'écho de mon histoire personnelle ou quand la fiction devient le reflet de la réalité : sortie du tome VI, « Une Vie, voire Deux », chez UPblisher, également chez Amazon, La Fnac. Presque 167 000 mots et toujours autant à raconter !

Une Vie, voire Deux : couverture
Une Vie, voire Deux : couverture

♥ La plus rassurante : tome VII « Un Éternel Recommencement » écrit et bientôt en relecture et tome III « L'Ultime Renoncement » commencé. L'achèvement de la saga en 2018 ? Probable…
Belle journée à tous.

4 JuinN'oubliez pas ! Salon du livre le 12 juin 2016 à Sartrouville, parc du dispensaire, dans le gymnase.

Salon du livre de Sartrouville : 12 juin 2016
Salon du livre de Sartrouville : 12 juin 2016

Belle journée à tous.

25 maiComme le disait le lapin dans Alice au pays des merveilles : « Je suis en retard, en retard » ! Glup, je crois qu'à mon niveau, ce n'est même plus du retard, mais de l'abandon… Mille excuses.
Alors, quelles sont les nouvelles ?
♥ La plus urgente : une nouvelle promotion sur le tome I de la saga, version numérique gratuite sur Amazon jusqu'au 28 mai. C'est le moment d'en profiter !
♥ La plus importante : sortie du tome V, « La Porte des Temps », chez UPblisher, également chez Amazon, La Fnac et iTunes. Plus de 172 000 mots, le plus gros volet de la saga d'Aila et, je l'espère, un pur moment de bonheur de lecture.

La Porte des Temps : couverture
La Porte des Temps : couverture

♥ La plus émouvante : une nouvelle participation au Salon du livre de Sartrouville, le 12 juin prochain, dans le gymnase du parc du dispensaire.

Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2016
Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2016

Belle journée à tous.

30 Janvier 2016 Certains disent que nous pouvons souhaiter la bonne année tout le mois de janvier. Pour ma part, je crois que j'ai atteint la limite acceptable ! Alors, puisque les jours de ce mois sont comptés, je ne le laisserai pas s'achever sans vous avoir souhaité une merveilleuse année 2016. Sachez vous préserver de la bêtise humaine, entourez-vous de personnes qui vous ressemblent ou vous apportent des aventures fabuleuses à vivre. Chassez de vos cœurs les pensées sombres qui vous étouffent et tournez-vous vers la lumière pour vous réchauffer et vous illuminer autant de l'extérieur que de l'intérieur. Soyez vous avec les autres pour vivre pleinement les 366 jours de cette année 2016 (euh… un peu moins maintenant, je l'avoue). Beaucoup de bonheur à tous, une santé de fer et de la légèreté !
La saga d'Aila, vous en rêviez ? C'est le moment ou jamais de vous offrir le tome 1 à 0,99 euro sur Amazon, en numérique. Profitez-en ! Il ne reste que plus que deux jours !
Les relectures se suivent et… Puis-je vraiment dire qu'elles se ressemblent ? Elles gardent le même objectif, un re-travail du style pour le rendre encore plus fluide et, donc, agréable à lire, l'affinage des derniers détails pour effacer jusqu'à la plus petite incohérence, tandis que mon esprit se projette déjà dans l'écriture de la suite. Malheureusement, et c'est le problème de mon existence actuelle, comme je veux tout tester, j'en arrive à mener de front trop d'activités en parallèle et je n'y parviens plus… Surtout que mon perfectionnisme m'amène à passer beaucoup de temps sur chacune. Je ne veux pas me retourner un jour sur moi en me disant que j'aurais bâclé mon travail, ni pour l'une ni pour l'autre. Je me dévoue à chacune avec la même passion, la même intégrité, le même amour. De nouvelles questions se poseront pour la prochaine rentrée. Attendons le mois de juin pour décider !
En tout cas, la parution de « La Porte des Temps » approche ! Fin février, début mars. Je vous tiens au courant.
Cette relecture m'a définitivement montré que je ne pouvais pas m'arrêter brusquement au tome 7. Naturellement, je savais déjà qu'un huitième existerait, mais je me disais que je pourrais l'écrire plus tard et, là, je sais que ce n'est plus possible ! Donc, ce sera huit tomes. En revanche, je ne sais pas ce que je vais mettre comme titre et, étrangement, c'est ce qui m'ennuie le plus ! Avez-vous une idée ? :)

Bonne année 2016
Bonne année 2016

20 décembre Quelques bonnes nouvelles :
- relecture du tome V reprise ;
- ma modeste page auteur Facebook dont le nombre de "J'aime" augmente petit à petit ;
- la parution du tome I « Impulsion » du roman « Le cercle des élus », en coécriture avec Sg Horizons, Elena Guimard et Olivier Karven ;
- et un nouveau commentaire sur Aila et la Magie des Fées :
« Magique !! *.*Tellement de mots pour décrire cet univers : magique, envoûtant, fantastique, extraordinaire, féérique, captivant… Je dis bravo à l'auteure pour son imagination exceptionnelle et j'attends la suite !! »

Tout savoir sur « Impulsion » et « Le cercle des élus »
« Quatre auteurs, quatre approches de la fantasy qui s’entrecroisent pour raconter les aventures d'autant de personnages dont les destinées, poussées par des forces obscures, basculeront. Un concept inédit pour une fresque épique. »

Tome I du Cercle des élus : Impulsion
Tome I du Cercle des élus : Impulsion

Résumé : La vie en pleine forêt, entourée de son père et des autres bûcherons convient parfaitement à Imara (Sg Horizons). Jeune femme libre et forte vivant dans un univers d'hommes, son esprit de combattante comptera lorsque parvenue à la cité, elle devra faire face au danger.
Dans les ruelles colorées de la cité, Alyrus (Elena Guimard) se faufile enveloppé d'un voile d'invisibilité afin de ne pas effrayer ses sujets. L'odeur du sang remonte à ses narines et lui ouvre l'appétit, mais ce soir, il n'est pas là pour ça, autre chose l'a attiré loin du palais et il ne doit pas se laisser déconcentrer.
Eogan (Olivier Karven) se hâte pour assister à l’intronisation de son père, bienfaiteur de Maslir, qui va enfin recevoir l’hommage de ses pairs après une vie passée à améliorer la vie de ses concitoyens. Pourtant, rien ne se passera comme prévu : de terribles chocs bouleverseront la vie du jeune homme à jamais, l’obligeant à prendre des décisions sans retour.
Sous les agitations perpétuelles du Malstrom qui surplombe la Citadelle, Saphie (Catherine Boullery) aimerait rêver… Pourtant, le Guide Suprême répétant sans cesse que tous ses enfants doivent lui être dévoués, elle replonge dans les enluminures qui peuplent sa vie de copiste et un quotidien aussi terne que réglé. Jusqu’au jour où un maître de la Guilde vient la chercher…
Je vous souhaite de joyeuses fêtes.

5 décembre Quelques mots sur la chronique d'une mort annoncée ! Celle de l'écrivain… Pari non tenu cette année pour parvenir à concilier mes deux métiers. En conclusion : une relecture du tome V à peine entamée. Je suis donc au regret de vous annoncer que la version numérique du tome V ne paraîtra donc pas en décembre, malgré l'habitude prise depuis 2012. Mille excuses à tous. En revanche, parce qu'il faut bien un côté positif, mon projet d'écriture à plusieurs devrait voir le jour bientôt. Je vous tiens au courant ! Et, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, voici quelques commentaires qui font plaisir, après un calme olympien pendant quelque temps.
Sur Aila et la Magie des Fées :
« Magnifique lecture ! "Aila et la Magie des Fées" est la magnifique histoire d'une jeune fille pas comme les autres…
J'ai découvert avec ce roman, le premier de la série, la superbe plume de Catherine Boullery : une écriture ciselée, soucieuse du détail, une analyse fouillée des sentiments, une plongée au plus profond des émotions des personnages…
Aila est une jeune fille exceptionnelle qui arrive à transformer ses souffrances en source d'admiration et joie pour les autres, ses épreuves en autant de défis à relever, ses regrets en autant d'amour à donner aux autres… Une lecture pleine d'enseignements…
C'est une série pour tous les âges et même ceux qui ne lisent pas ce genre de littérature seront conquis par le talent de l'auteure qui arrive à nous donner l'envie d'accompagner Aila sur son chemin.
 »
« Formidable ! C'est un vrai moment d'évasion que nous offre ce livre !
N'hésitez pas! Moi je file directement lire le tome 2.
Merci Catherine Boullery.
 »
Sur La Dame Blanche :
« toujours aussi captivant ! On est heureux de retrouver à nouveau Aila ! Action, réflexion, suspens, un ensemble très complet qui m'a une fois de plus séduite !
Bravo !
 »
Bon week-end à tous.

11 septembre Où en est l'écrivain ? Eh bien, c'est une catastrophe, nulle part… Je ne fais que travailler, mais absolument plus sur l'écriture. Je le regrette, mais je finirai tôt ou tard par sortir le nez de l'eau et faire renaître l'auteur derrière le professeur !

Fête des vendanges de Sartrouville, le 4 octobre 2015, parc du dispensaire
Fête des vendanges de Sartrouville, le 4 octobre 2015, parc du dispensaire

Que faites-vous le 4 octobre ? Rien, super ! Passez donc à la fête des vendanges ! Avec mon compagnon de barnum et illustrateur, Alain Berry, nous aurons à cœur de vous accueillir de 10 h à 18 h, dans le parc du dispensaire de Sartrouville.
Bon week-end à tous.

28 Août Deux métiers et, quand l'un prend le pas sur l'autre à cette période, l'écrivain disparaît totalement derrière l'enseignant. Ce moment se négocie toujours de façon un peu délicate pour moi, car il m'oblige à faire un choix raisonné entre différentes options : je retrouve mes élèves dans quelques jours et mon nouveau programme doit être au clair dans ma tête alors que je peux repousser la relecture du tome V… Ne parlons même pas de l'écriture du tome VI ! Il m'arrive parfois d'envier ceux qui rentrent chez eux sans ramener du travail entre leurs murs, leur tête probablement plus libre que la mienne. De plus, la rentrée représente un moment chronophage et énergivore, même si lui est associé le plaisir de retrouver collègues et anciens élèves, de travailler avec eux pour, une nouvelle fois à la fin de l'année, ressentir la tristesse de les quitter… Un éternel recommencement, mais ça, c'est le titre du futur tome VII !

Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -
Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -

Nouvelle opération relayée par L'invasion des Grenouilles dont j'avais déjà parlé sur mon blog le 11 juillet dernier et sur ma page Facebook. Toutes ces initiatives sont vraiment indispensables pour promouvoir la lecture et la découverte éventuelle de nouveaux auteurs. En plus, dans ce domaine SFFFH, toujours dominé par les Anglo-saxons, un zeste de francophonie ne peut nuire. Alors, j'y participe ? Bien sûr ! Et la saga d'Aila avec UPblisher également !
Dernier week-end pour profiter de l'offre Ray's day sur UPblisher : rendez-vous sur la page du tome I ,Aila et la Magie des Fées et utiliser le code promo AILARAYSDAY pour obtenir cet ebook gratuitement.
Bon week-end.

23 AoûtPour commencer, une petite anecdote sympathique, le genre à vous redonner le moral quand il vous abandonne. Message de la médiathèque de Sartrouville :
« Bonjour,
Vous nous avez gentiment offert les 3 premiers tomes de votre série fantastique 'La saga d'Aila'. Vos livres ont beaucoup de succès et les lecteurs réclament la suite.
Est-il possible d'avoir le tome 4 pour compléter la série ? Malheureusement, chez notre fournisseur […] vos livres n'existent pas, et nous sommes obligés de passer par leur site pour nos commandes.
 »
Comment résister à une telle demande ? De toute façon, je m'étais déjà mise d'accord avec la directrice de la médiathèque pour l'apporter. En conclusion : le tome IV peut dorénavant être emprunté.

Opération Ray's day
Opération Ray's day

Super opération Ray's Day #RaysDay chez UPblisher dont vous pouvez profiter jusqu'au 30 août. Il vous suffit de vous rendre sur la page du tome I, Aila et la Magie des Fées et d'utiliser le code promo AILARAYSDAY pour obtenir cet ebook gratuitement.
Bon dimanche.

17 AoûtC'est fait ! J'ai repris la mauvaise habitude de ne mettre des nouvelles que lorsque j'en ai le temps, c'est-à-dire pas souvent… À ma décharge, j'ai pris quelques vacances bien méritées à la montagne ! Que j'aime ces paysages magnifiques, ces lacs miroitants, ces espaces tellement ouverts que plus rien ne peut retenir mon esprit qui s'envole par delà l'horizon. Bien sûr, ils se méritent, de 550 à 950 m de dénivelé et jusqu'à quinze kilomètres pour les plus longues balades. De quoi bien dormir la nuit après une journée d'effort, la tête emplie de beaux souvenirs et le cœur léger et heureux. Ne pas penser que j'attendrai un an pour y retourner. Ne garder que le meilleur, à l'image du bonheur vécu…
Mes différents projets avancent. J'ai fini ma partie pour mon projet à plusieurs écrivains. J'aurais voulu y passer un peu moins de temps, mais la perfectionniste que je suis ne se refera pas. Cependant, à un moment, il faut se dire que le maximum a été donné et passer à autre chose. Extrait : « Dans l’immense pièce sombre, uniquement éclairée par la lumière de hautes chandelles et de bougies individuelles, la disciple Saphie, au milieu de tous les autres, s’appliquait à sa tâche quotidienne. De la pointe de sa plume trempée dans l’encre, elle calligraphiait ses lettres avec un art consommé dans de grands livres qui rejoignaient les rayonnages de la bibliothèque des maîtres de la Guilde, une fois leur dernière page remplie. Cette activité aurait pu lui paraître rébarbative, mais tel n’était pas le cas, car Saphie appréciait son existence calme et réglée ainsi que l’ambiance feutrée de la salle d’écriture. Elle adorait particulièrement le crissement de sa plume sur le vélin rêche et les arabesques régulières auxquelles sa main donnait vie en les traçant, noir sur blanc, avec une indubitable adresse. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû, car, le Guide Suprême le répétait inlassablement, un disciple ne devait pas être orgueilleux, mais, quelquefois, elle se reculait légèrement pour admirer la beauté de son travail. Peut-être n’était-elle que copiste, mais, en ce domaine, elle excellait. »
J'ai poursuivi le tome VI, mais mon avancée a été pour le moins laborieuse… En effet, il m'a fallu reprendre les premiers chapitres écrits et les remettre en cohérence avec la fin du tome V, tant dans la chronologie que dans la logique des événements, et, pour dire les choses clairement, ça m'a pris un temps fou pour, enfin, me satisfaire approximativement des deux premiers chapitres (trente-cinq pages environ et plus de 27 000 mots), surtout qu'en parallèle, j'ai effectué de nombreuses recherches : forteresse (dimension et constitution), mer intérieure, topographie, et, principalement, mis au clair les âges des personnages et les étapes clés de leur existence… Tout me paraît bien ordonné à présent, mais la raison me dit que je dois abandonner son écriture pour passer à la relecture du tome V et à la préparation du nouveau programme que j'enseigne cette année. Mon cœur lui me dit autre chose et cette décision rationnelle pèse sur mes épaules plus que je ne le voudrais. Tant pis. En conclusion, me voici en alternance sur la correction du tome V et la spécialité de TS !
P.-S. : je crois qu'il va m'être difficile d'abandonner totalement le tome VI, finalement…
Bientôt de nouveaux papillons dans la catégorie français, dont un magnifique Morio qui a posé pour moi, ses ailes grandes ouvertes, avec une patience d'ange. Enfin, ça ne s'est pas tout à fait passé ainsi, mais je rends l'histoire plus belle. À très bientôt.

23 JuilletVoici une semaine, jour pour jour, que j'ai écrit les mots de la fin du tome V et, naturellement, ressenti le plaisir indicible de celle qui a atteint son objectif. Quel bonheur profond et intense ! Quelle jubilation ! Quelle irremplaçable satisfaction, de celle qui te murmure à l'oreille : « Tu l'as fait ! », de celle qui te démontre que la joie de l'écriture reste inscrite dans tes gènes, que tu es capable de pianoter sur ton clavier sept à huit heures par jour et de terminer sur un petit nuage tant l'acte t'emporte, d'être parvenue à aller de ton point A jusqu'à ton point B sans même te perdre, une capacité à construire intacte, une imagination totalement déchaînée. Mots, je vous aime !
En revanche, je n'ai vraiment terminé les deux derniers chapitres que deux jours plus tard… Héhé, je triche ! En effet, si tous les éléments principaux étaient en place jusqu'au point final temporaire, il manquait quelques articulations du récit pour renforcer leur succession et la cohérence de l'histoire. Je pense d'ailleurs que je renforcerai encore, lors de la relecture, quelques descriptions sur lesquelles je suis passée un peu trop rapidement. Voici donc un nouveau volet de la saga de plus de 176 000 mots, le plus volumineux de tous, mais qui devrait s'amincir un peu lorsque je le retravaillerai, car le début que j'ai écrit en plusieurs fois nécessite d'éliminer quelques paragraphes redondants.
Alors que faire quand se termine un premier projet ? Laissez-moi réfléchir, j'hésite… Embrayer sur le tome VI ? Voici une excellente idée ! Comment ai-je pu ne pas y penser toute seule ? Plus d'un chapitre et demi déjà d'écrit ! Allez, je vais être complètement honnête, je triche, car je dispose d'une petite centaine de pages rédigées. Malheureusement, comme j'ai précisé la fin du tome V, je ne peux pas les reprendre telles quelles. En parallèle, j'avance sur mon projet à plusieurs auteurs, quatre pages de plus à mon actif et une fin qui s'approche. Fantastique !
Bon, c'est pas le tout, il faut que je retourne écrire. Belle journée.

11 JuilletQuelle semaine ! Ne pas perdre les bonnes habitudes ! Rangement et photocopies au lycée dans l'objectif de la prochaine rentrée (pas loin de sept heures de boulot cette semaine, mine de rien !), une super randonnée d'une vingtaine de kilomètres dans la forêt de Saint-Germain entre copines et, trop bien, la fin du chapitre seize (17 pages…), déjà plus de sept pages écrites sur le chapitre dix-sept avec, enfin, une idée clé qui me convient parfaitement et du grain à moudre par mon moulin (!) imaginaire.
Un premier retour du Salon du livre : « Bonjour, je vous écris suite à ma lecture du tome 1 d'Aila et la Magie des Fées pour vous dire que j'ai beaucoup aimé votre manière d'écrire ainsi que l'histoire : de la magie, des aventures… tous les ingrédients pour un bon roman. Tellement prenant que j'ai d'ores et déjà commandé les autres tomes !
Encore bravo.
 » Contente ! :)
Date à noter dans vos annales, opération « ‎Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition - », piquée aux Québécois dixit Maxime, relayée par L'Invasion des Grenouilles. Pensez-y !

Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -
Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -

4 JuilletPour résoudre tous mes problèmes, je me suis décidée à éliminer les activités satellites les unes après les autres pour parvenir à me concentrer sur l'essentiel. Je n'y suis pas encore totalement parvenue, mais, petit à petit, je m'en rapproche. Je garde le cap !
En plus, vous comprenez, j'essaie de prendre le temps de vivre un peu et de ne pas faire que travailler. En conclusion, hier, deux magnifiques balades, la première à Giverny et ce plaisir intense à parcourir les jardins de Claude Monet, malgré la chaleur torride ! Puis, en revenant vers la maison, une visite imprévue, celle du château de la Roche-Guyon, situé dans une boucle de la Seine, accolé à une blanche falaise. Je me suis littéralement enthousiasmée pour ce lieu, dont l'architecture jouait au grand écart entre des parties plus anciennes et plus récentes et qui offrait un exceptionnel panorama sur cette vallée de l'Île-de-France. D'indéniables atouts : la surprenante découverte d'un pigeonnier constitué par un ensemble de niches creusées à même la paroi, la traversée de la roche crayeuse grâce à d'impressionnants escaliers taillés dans la falaise, l'arrivée au donjon surplombant le château, les jardins et les rives de la Seine. Deux regrets cependant, j'ai manqué les écuries, pourtant réputées, et n'ai pas poussé jusqu'au jardin et aux bords de Seine, il faisait trop, trop chaud. En conclusion, j'y retournerai et, si vous disposez d'un moment, n'hésitez pas !

La Roche-Guyon
La Roche-Guyon

Dans les bonnes nouvelles, j'ai commencé à résoudre le problème de chronologie de mon tome V. En attendant cette évolution positive, je ne suis pas restée sans écrire puisque j'ai rédigé quelques passages qui ne nécessitaient pas de construction préalable. En conclusion, je suis sur la bonne voie !
De nouveaux commentaires sur UPblisher :
- « Un univers fantastique !
On plonge dans un monde magique où se mêlent entre autres héros, fées, chamans, rois et reines, le bien et le mal. Tous les ingrédients d'une belle aventure ! J'adoré les tomes I, II, et III
Je me suis tout de suite attachée au personnage d'Aila, avec ses doutes, sa force, mais aussi son grand courage et sa détermination, et ce, malgré sa jeunesse. Au fil des tomes, l'histoire se densifie, de rebondissement en rebondissement, le suspense devient vraiment prenant, on veut absolument savoir la suite !
Les personnages secondaires qui gravitent autour l’héroïne sont tout aussi attachants, chacun avec leur caractère, leur mystère et ajoutent au piment de l'histoire. Il y a des côtés sombres, graves, mais aussi de l'humour, bref une bonne lecture que je recommande. Je viens de recevoir le tome IV et je l'emporte en vacances en me délectant par avance !
 »
Les trois autres, écrits par la même personne, sur les tomes I, III et IV sont plus lapidaires, mais terriblement efficaces ! - « Vous ne pourrez plus vous en passer !!!! »
- « Tous aussi réussis ! »
- « Toujours un grand moment de pur bonheur… ! »
Voici une belle façon de terminer une semaine et de commencer un week-end.
Belle journée.

26 juinBouh !!!!!!! J'en ai trop à faire, dans des directions complètement opposées et dois parvenir à gérer mes priorités… Je passe mon temps à alterner les activités : retravailler mes photos, réfléchir à mon nouveau programme, écrire pour le tome V ou pour le projet à quatre. Finalement, j'ai l'impression de ne rien faire correctement, d'être en décalage permanent, de me disperser en fait. Surtout qu'à côté de toutes ces activités, il y a bien d'autres, les obligations (surveillances, préparation de la prochaine rentrée) et les plaisirs (sortir, courir, danser, dormir !)
Deuxième bouh !!!!!!! J'ai un problème avec mon tome V. Pas celui de la page blanche, non, ce serait plutôt l'inverse… Je vois mon livre grossir à vue d'œil et je me dis que je dois parvenir à condenser les dernières étapes avec la traversée de la Bruçie, puis du Gerek ainsi que la terrible fin temporaire qui attend le lecteur. Donc, avant de me lancer dans la fin du chapitre seize, je dois absolument peaufiner la structure. Je suis même en train d'envisager de changer ma carte initiale et, ça, j'aime pas. Surtout que cette modification ne résoudra pas obligatoirement mon problème, car le Gerek doit rester ce passage par lequel les hommes de Césarus ont foncé sur la Wallanie, seize ans plus tôt. Donc, réfléchir, articuler, construire, puis se remettre à écrire. Si, si, je suis confiante !
Voici l'extrait d'un petit mot que j'ai reçu d'une de mes amies, la seule qui lise les chapitres d'Aila au fur et à mesure qu'ils s'écrivent : « La différence pour moi avec les premiers tomes n'est pas tant l'aventure, que la dimension psychologique des personnages qui s'est renforcée. C'était déjà une caractéristique forte de ton roman dans les 1ers tomes, Aila a toujours eu une fabuleuse capacité d'analyse des relations humaines, des doutes et des moments de vérité qui la rendaient si attachante ; simplement dans cette situation de crise où l'absence de l'héroïne bouleverse tous les codes et tous les gens qui s'étaient installés dans une autre vie confortable, la dimension psychologique devient le ressort de l'aventure, là où elle n'en était avant que le corollaire. Moi ça me plaît beaucoup, on passe du rire aux larmes, l'émotion est toujours là au coin d'une discussion. » C'est trop bien d'avoir une amie qui exprime aussi bien la simplicité apparente des choses ! ♥ ♥ ♥

Ambiance bougie
Ambiance bougie

D'ailleurs, à propos de boulot, je dois replonger dans le travail de photos de théâtre que j'ai réalisées trois mois plus tôt. C'est le plus urgent, car j'en ai pour encore cinq à six heures et certains comédiens de la pièce vont muter. Ce serait mieux pour eux d'avoir ces clichés avant leur départ.
Bon week-end.

21 juinJ'ai trouvé mon programme pour les vacances : écrire, courir et dormir, histoire de récupérer toutes les heures de sommeil qui m'ont échappé !
Pour l'écriture, c'est parti ! Pour mon aventure à plusieurs écrivains, j'ai quasiment terminé le chapitre 2. En revanche, ce qui me dérange s'apparente à quelques hésitations sur la concordance des temps dans la rédaction d'un flashback. Je n'aime pas ce genre d'imperfections, donc j'ai intérêt à étudier en profondeur le sujet avant de la présenter. Je pourrais demander de l'aide à un collègue de français ! Il sera content de récupérer du boulot pour les vacances : devoir de vacances ! Autant passer à l'acte directement c'est fait !
J'ai commencé à relire le chapitre 15 que j'avais lâchement abandonné pendant plusieurs semaines. J'aime bien le début, cette façon de décrire les hésitations de Pardon et les frasques de Naaly. Celle-là va nous réserver encore bien des surprises, c'est certain, mais, enfin, dans ce chapitre, se dénoue une partie de sa colère intérieure. Ce premier suffirait-il pour éteindre le feu qui la dévore ? Conclusion : terminer ce chapitre, puis passer au 16 avec le même élan ! Beau projet, n'est-ce pas ?
Continuer à recevoir des gentils petits mots et en sourire, comme celui de ma filleule : « J'ai reçu La Dame Blanche, la couverture est encore plus belle en vrai ! Je l'ai commencé et j'en suis au moment où Aila devient maman de Naaly :) Tu écris vraiment bien et je suis toujours très fière de montrer tes livres à mes amies et de leur dire " C'est ma Marraine qui l'a écrit ! " » J'ai également une pensée pour ma nièce qui prête mes livres à toutes ses copines, pour mon oncle et ma tante ainsi que leur fille qui m'encouragent en permanence. J'ai été profondément émue de la venue de ces derniers au Salon du livre. Ils étaient les premiers visiteurs de ma famille (bien réduite, il est vrai) à franchir ce pas et je ne les aime que d'autant plus. À eux… ♥ ♥ ♥
Belle semaine.

19 juinBientôt une semaine que le Salon du livre s'est achevé et même pas le temps de vous mettre un petit post avant aujourd'hui ! Il faut dire que les jours s'enchaînent sans me laisser le temps de souffler. Pourtant, une nouvelle fois, cette journée a représenté un moment extraordinaire dans ma vie, un tourbillon par lequel je me suis laissé emporter, un souffle puissant qui m'a abandonnée tout étourdie quand la foule a reflué. Alors, de toute mon âme, je remercie tous ceux qui ont eu la gentillesse de faire un détour par mon stand. Leur présence à mes côtés s'associera désormais aux plus beaux souvenirs de ma vie.
Vous souhaitez quelques anecdotes ? Que vous raconter ? Je vais me contenter de l'essentiel.
D'abord, le plaisir de revoir des élèves !
♥ La venue de quelques-uns de mes premières S de cette année, en pleine révision pour le bac de français, m'a beaucoup touchée. Quitter cette classe adorable me paraît encore plus compliqué que celles des autres années et je ressens encore la tristesse de refermer la porte après notre dernière heure de cours (enfin, plutôt, notre ultime goûter…), après la joie de recevoir des chocolats, la bise de la déléguée, une salve d'applaudissements et des remerciements sincères, et de quitter les deux derniers élèves qui s'étaient attardés auprès de moi. Une page qui se referme pour en rouvrir une autre ? Sûrement… Cependant, l'émotion de cet instant reste vive.
♥ Le retour de fidèles de la saga, de plus en plus nombreux, qui reviennent, Salon après Salon, rechercher la suite et partager ce moment avec moi.
♥ La surprise du jour ! Récemment, j'ai été invitée sur LinkedIn par un ancien de mes élèves, carrément étonnée par sa démarche. Naturellement, j'ai accepté et qui vois-je débarquer au Salon ? Ce fameux ancien élève, bien plus grand qu'à l'époque (heureusement pour lui !), un jeune homme à présent. J'ai trouvé sa visite vraiment sympathique, sans oublier le plaisir que j'ai éprouvé à échanger avec lui sur sa vie actuelle.
Ensuite, l'immense gratitude que j'éprouve pour tous ceux qui, depuis plusieurs années, reviennent sans faille pour m'accompagner et m'encourager, indispensables piliers de mon aventure littéraire. Ils sont le miroir dans lequel je me reflète, l'onde dans laquelle je m'abreuve, la flamme grâce à la laquelle je brûle de mille feux. De tout cœur, merci !
Quoi d'autre encore ?
Je crois pouvoir affirmer que les bons lecteurs peuvent commencer à lire la saga dès le début du collège ! En effet, autour du stand, je voyais rôder un jeune garçon avec lequel j'ai engagé la conversation pour découvrir qu'en fait il avait déjà acheté le tome I l'an passé (il avait 12 ans) et, comme ce dernier lui avait plu, il revenait chercher le tome II. Un nouveau fidèle désormais ?
Et, puis, en parallèle avec le Salon, je songe également à tous ces petits mots que j'ai reçus, de vive voix ou écrits dont voici quelques extraits, choisis avec soin naturellement, vous croyez quoi !
♥ « Bien sûr que je veux la suite !!! Je l'attends avec impatience, c'est trop bien, je me suis régalée avec le tome 3, quel suspense ! »
♥ « Je suis devenue une fan d’Aila alors qu’à la base je n’étais pas venue au Salon pour moi. Cela m’a redonné l’envie de lire. J’ai suivi la progression du tome IV via Facebook et ne manquerai certainement pas de passer samedi. »
♥ « Vous avez reçu le précieux sésame ? Je trépigne d'impatience ! »
Peut-être ces échanges peuvent-ils vous paraître banals… Pour moi, ils sont tout, tout ce qui légitime le fait de dire que je suis écrivain, tout ce qui me donne envie de continuer à raconter des histoires pour partager, faire vibrer, pleurer, frémir, rêver tout simplement. Autour de moi, la communauté s'agrandit et les liens se resserrent entre elle et moi, emplis de complicité et d'affection, tout ce qui rend mon existence plus belle et ma sensation de vivre plus intense… Une dernière fois, merci.
Beau week-end à tous.

9 juinPlus de copies ! Que c'est bien d'être prof quand l'année se termine et que je me dis que je vais pouvoir retourner à d'autres activités ! Comme à mon pauvre chapitre 15, par exemple, écrit aux trois quarts, et que je n'ai toujours pas trouvé le temps d'achever… Comme aux deux autres chapitres que je dois rédiger dans le cadre de mon projet à plusieurs écrivains, comme la nouvelle Et la Magie fut que je dois ABSOLUMENT finaliser, comme… Vous savez quoi ? Je crois que je vais encore attendre demain pour y réfléchir !
Ne me demandez pas comment je fais pour écrire. Si mon métier est d'expliquer, ma passion consiste à ne rien décortiquer et ça marche tellement bien comme ça ! J'attendrai le syndrome de la page blanche pour me poser des questions. En attendant ce jour maudit par tous les écrivains, je vais continuer mon chemin en pays Hagan, avant de plonger dans de nouvelles contrées vers une destinée bien sombre… Qu'est-ce que je ne lui fais pas vivre à ma pauvre héroïne ! Heureusement qu'elle n'est qu'un personnage de fiction sinon elle finirait bien par m'en vouloir… ou pas ! Elle sait la tendresse infinie qui nous unit, l'attention profonde que je lui porte, au point de chercher à rectifier tous les aléas de sa vie ou de lui en offrir une nouvelle…
Presque J-4 pour le Salon du livre de Sartrouville et le plaisir de recevoir de petits mots de ceux qui vont faire le déplacement pour moi (en fait, plutôt pour le tome IV !) Peut-être cette année, encore, de nouvelles rencontres aussi belles qu'inattendues. J'adore tant les liens que crée cette aventure littéraire. En tout cas, je vous raconterai tout… quand j'en prendrai le temps !
Belle semaine.

6 juinVous avez vu ? Je bats tous les records ! Seulement trois semaines depuis mon dernier post !

Salon du livre de Sartrouville 2015
Salon du livre de Sartrouville 2015

Dernière ligne droite avant le Salon du livre de Sartrouville, 14 juin 2015 de 10 h à 18 h au parc du dispensaire. Petit clin d'œil dans le journal de Sartrouville à la saga à découvrir en page 3.
Les tomes IV papier sont arrivés à la maison. Maintenant, j'ai la collection complète de la première partie de la saga d'Aila. Moquez-vous ! Les plaisirs de la vie les plus nombreux sont les petits, les sans-grade que chaque jour la vie vous offre, si faciles à saisir ; il suffit de tendre la main… Peut-être leur modestie pourrait-elle vous amener à les négliger. Pour ma part, je considère que ce serait bien dommage, car les grands bonheurs ne sont pas si courants alors que les petits n'attendent que vous !

La saga d'Aila
La saga d'Aila

Après avoir bien avancé le tome V, « La Porte des Temps », j'ai dû m'arrêter, faute de temps pour écrire, avec un chapitre quinze inachevé (je n'aime pas ça du tout !) Cependant, je ne m'avoue pas vaincue et je compte bien repartir à l'attaque dès que je le pourrai ! 609 000 caractères, 126 000 mots, ce prochain livre s'épaissit à une vitesse fulgurante et devrait rapidement dépasser ses petits frères !
Inutile de parler des nouvelles, j'ai laissé tomber pour l'instant. Mais d'ici quelques jours, je devrais être capable de vivre plusieurs vies à la fois — si, si, je le sens ! — et, ainsi, d'écrire sur tous les fronts à la fois ! Cependant, pour le moment, seul le plaisir de poursuivre Aila dans ses aventures m'emporte… Décidément, il faut que je termine ce tome V pour pouvoir passer sereinement à une autre écriture. Allez, c'est l'histoire de cinq à six chapitres supplémentaires au plus… ou, alors, au moins ! Nous verrons !
Il me reste une semaine pour finaliser tous les détails du Salon du livre : le diaporama, les derniers avis sur le tome IV que je n'ai même pas eu le temps de traiter (pfff…), la constitution des caisses de bouquins soigneusement agencées. Encore une semaine qui va passer à la vitesse grand V ! Tout ce qu'il faut à une prof de physique !
Bon week-end à tous.

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Extrait gratuit d'un des livres de la saga d'Aila offert par Catherine Boullery, auteure de fantasy (autres passages sur Amazon). Excellente lecture ;)

Ils passèrent une première porte. Au fur et à mesure qu’ils s’approchaient du château, les conditions d’habitation s’amélioraient et le nombre d’enfants qui mendiaient dans les rues diminua. Enfin, quand ils franchirent la poterne, elle reprit son rôle de garde rapprochée et s’effaça derrière le prince d’Avotour, qui fut accueilli avec beaucoup de respect, tandis qu’un messager filait prévenir le roi de son arrivée. Elle balaya du regard la forteresse. De près, les remparts crénelés qui l’entouraient en imposaient davantage. Sous le ciel plombé, elle se sentait écrasée par l’immense muraille, noire et austère. Deux garçons d’écurie se précipitèrent pour prendre leurs chevaux. Elle récupéra son kenda et son sac avant de suivre Avelin qui pénétrait dans l’entrée. Élina les y attendait avec Blaise pour les accueillir et les décharger :
— Venez, dame Aila, je vais vous montrer votre chambre. Vous pourrez vous réchauffer et vous changer. J’ai demandé à ce que l’on vous monte rapidement une boisson chaude, annonça-t-elle avec un sourire discret.
Aila ne protesta même pas et se laissa entraîner par sa suivante. Le froid avait tellement engourdi ses doigts qu’Élina dut défaire le nœud, resserré par la pluie, de sa pèlerine. Ce fut encore elle qui l’aida à se débarrasser de ses vêtements, collés à sa peau, avant de l’envelopper dans une grande couverture bien moelleuse et de l’asseoir devant le feu. Aila entendit frapper à la porte, sans réagir. Sa suivante revenait, apportant une infusion bouillante sur un plateau :
— Tenez, buvez cela à petites gorgées pendant que je vous fais apprêter un bain.
Avec difficulté, elle s’empara du bol qu’elle commença à avaler. Petit à petit, la boisson répandit une agréable chaleur dans son corps. Ensuite, quand elle plongea dans l’eau chaude, elle se décontracta complètement.
Puis vint le moment où Élina décida qu’elle devait se préparer pour rencontrer le roi. Aila se sécha, natta ses cheveux et saisit les vêtements qu’Élina lui tendait. S’habillant, elle découvrit leur nature et sortit enfin de sa douce torpeur.
— Mais qu’est-ce que c’est que ces habits ?
Elle avait passé une chemise blanche avec un grand col et un pantalon noir très souple, auquel était assorti le gilet qu’elle observa, avant de l’enfiler sur ses épaules. Incertaine, elle noua ses deux cordons, puis fixa son regard interrogatif sur Élina, qui se hâta d’expliquer :
— Les combattants du souverain disposeront de tenues spécifiques qui les distingueront dans l’enceinte du château et à l’extérieur. Voici la vôtre…
Aila soupira. Elle détestait se conformer au style uniforme comme les soldats. Au moins, l’ensemble paraissait confortable… Élina poursuivit :
— Et voilà la cape qui la complète, spécialement étudiée pour vous. Regardez, elle glisse sous votre bras d’attaque pour vous laisser le plus de liberté possible dans vos mouvements et, si besoin, elle se détache d’un simple geste. J’ai remarqué que vous étiez gauchère, donc je le libère en faisant passer le cordon par ici.
Élina noua la cape, puis s’appliqua à en fluidifier les plis. Aila leva les sourcils et la dévisagea avec insistance :
— Vous avez bien appris votre leçon, on dirait.
La servante se figea et rougit avant de poursuivre soigneusement son travail comme si Aila n’avait rien dit. Désolée de son manque de tact, Aila ajouta gentiment :
— Merci, Élina, de vous être occupée de moi ce soir, j’avais vraiment besoin d’une présence amicale.
Sans rancune, Élina lui sourit avec grâce :
— Au cas où, j’ai rangé dans l’armoire les bagages que Blaise et moi avons rapportés d’Escarfe. À présent, je vais m’occuper de votre ensemble en cuir pour qu’il conserve sa souplesse. Puis-je prendre également ceux dans votre sac qui doivent être mouillés ? Désirez-vous autre chose avant que je vous quitte ?
Aila secoua la tête. Elle ouvrit le sac pour en extraire les affaires en question, dégoulinantes. Élina s’en empara avant de sortir de la chambre. Aila retourna s’asseoir devant le feu, refusant de se laisser envahir par un sentiment, quel qu’il fût. « Par les fées, mon livre ! », songea-t-elle tout à coup. Elle se précipita vers son sac détrempé, en extirpa le petit livre des fées incroyablement sec et toujours aussi magnifique. Elle s’abîma un instant dans sa contemplation. Cet ouvrage l’attirait tant… Elle savait qu’elle ne s’était pas conformée à la promesse faite à Hamelin et elle s’en voulait. Demain, c’était promis, elle repartirait voir la fée et elle respecterait son engagement envers le mage. Avec délicatesse, elle déposa un baiser sur le petit livre et l’enfouit sous son oreiller, tandis qu’un léger appel cristallin résonna à ses oreilles. Elle pensa qu’il venait des couloirs du château. Elle retourna près du feu. Absorbée par son crépitement, elle laissa ses yeux errer sur les flammes vagabondes.
Un coup frappé à la porte la tira de sa rêverie. Elle prit le temps de redescendre sur terre avant de se lever et de découvrir Avelin sur le point de toquer une deuxième fois.
— Père nous attend. Suivez-moi.
Il eut un sourire appréciateur et ajouta :
— Au fait, très jolie cape !
Elle resta derrière lui à parcourir les froids couloirs étroits, à peine éclairés par des torches murales. Elle frissonna.
— Voici son bureau, dit-il, en s’effaçant galamment pour la laisser entrer.
Un homme tourné vers le feu, les mains croisées dans le dos, semblait, comme elle le faisait si souvent, abîmé dans la contemplation des flammes ondoyantes.
— Père !
Le roi se retourna et s’approcha d’eux. Exactement comme Avelin l’avait décrit. De stature moyenne, il dégageait cependant une indéniable aura de puissance. Même ses traits creusés et ses yeux cernés ne la démentaient pas. Il paraissait si fort, quasi indestructible… Lorsque ses yeux scrutateurs se posèrent sur elle, elle se sentit aussitôt transpercée par leur acuité, malgré les manières accueillantes du roi. Elle aussi le jaugea immédiatement : ce serait un juge juste, mais intransigeant. Elle s’inclina, espérant qu’il n’attendait qu’une révérence de sa part…
— Roi Sérain, dit-elle respectueusement.
— Vous êtes Aila Grand. Bienvenue à Avotour. Allons nous asseoir auprès du feu, la soirée est humide…
Ils s’installèrent autour de la cheminée. Pour la première fois de sa vie, Aila se trouvait intimidée. En fait, c’était plus que cela, elle se sentait déplacée. Mais que faisait une simple combattante assise en face du souverain et d’un de ses fils ? Elle avait vécu toute cette semaine avec Avelin comme elle l’aurait fait avec Aubin et, tout à coup, elle comprenait qu’elle s’était voilé la face. Elle n’était que la fille d’un palefrenier. Elle ne pouvait même plus s’enorgueillir d’être celle du super héros d’Avotour, puisqu’elle avait dénoncé sa paternité. En face du souverain, elle se découvrait toute petite, un être insignifiant dans un monde trop grand pour elle…
Avelin commença à raconter à son père la mission dont il revenait avec Aila. Attentive en début de conversation, elle cessa d’écouter, la tête lui tournait.
— Ainsi, vous avez sauvé mon fils Hubert, sire Airin et Barnais, commenta le roi en lui adressant la parole. Vous êtes une redoutable combattante. Alors…
Fixant Aila, dont le visage blême devait parler pour elle, il s’interrompit :
— Aila, vous allez bien ?
Elle tendit ses doigts vers le prince sans parvenir à l’atteindre et s’affaissa sur ses genoux.
— Avelin…
Elle arrivait à peine à articuler. Sa tête tournait de plus en plus et elle sentait l’évanouissement se rapprocher, tout en y résistant de toutes ses forces. Les mains d’Avelin, posées sur ses épaules, l’agrippèrent.
— Aila, qu’y a-t-il ?
— Elle est morte et j’ai entendu leurs cris, murmura-t-elle.
Elle refusait de pleurer alors qu’une immense souffrance la submergeait. Sa tête menaça d’éclater sous son intensité.
— Qui est morte, Aila, et qui crie ?
— La femme de l’auberge…
Elle serra ses tempes entre ses paumes, la douleur devenait intolérable. Malgré son envie de hurler, elle ne fit que gémir.
— Aila, revenez avec moi, Aila !
Elle entendit la voix d’Avelin et ouvrit les yeux. Il se tenait là, devant elle, son visage crispé par l’inquiétude.
— Quels cris, Aila ? Quels cris ?
— Des autres ! De ceux qui meurent aussi ! Une grande souffrance arrive, je l’ai sentie, elle arrive, Avelin…
À bout de résistance, elle éclata en sanglots sur son épaule. Elle avait si mal… Avelin l’enserra dans ses bras, la rassurant par des mots qu’elle ne comprenait pas. Sa main caressait ses cheveux et elle se laissa bercer par la douce musique de sa voix. Peu à peu, la douleur reflua et elle reprit conscience de ce qui l’entourait. Enfin, capable de se redresser, puis, légèrement gênée, elle s’éloigna des bras du prince qui l’avaient soutenue. Un instant, elle eut peur de ce qu’elle allait lire dans les yeux du roi et fut surprise de n’y découvrir que de la sollicitude :
— Comment allez-vous, Aila ? s’enquit-il avec compassion.
— Mieux. Sire, je suis profondément désolée de ce qui vient de se passer.
— Moi aussi, mais je doute que ce soit pour la même raison que vous. Ce que vous nous annoncez me paraît très grave. Depuis combien de temps avez-vous des visions ?
Elle le regarda sans saisir ses propos. Des visions, mais de quoi parlait-il ? Elle n’en avait pas, il se trompait sûrement.
— Je ne comprends pas, sire. Je n’ai rien vu, enfin, peut-être, je ne sais plus…
— Mais vous avez ressenti quelque chose de très fort ?
Elle hocha la tête.
— Décrivez-moi ce qui s’est passé, lui demanda-t-il avec beaucoup de douceur, comme pour ne pas l’effrayer.
Elle hésita, cherchant ses mots. Comment expliquer ce qu’elle ne comprenait pas elle-même ou plutôt ce qu’elle refusait de considérer comme ayant fait partie d’elle ?
— C’est difficile. Je crois que j’étais devenue la femme de l’auberge. Je regardais mon mari dormir à mes côtés. J’étais si attristée pour lui, car je savais que j’allais mourir. J’ai senti mon cœur s’arrêter, tout était fini. Puis, d’un seul coup, je me trouvais ailleurs, dans des montagnes, il me semble, et je l’ai vue arriver comme une tornade noire, balayant la vie sur son passage, tandis que les hommes qu’elle fauchait hurlaient. J’entendais leurs cris résonner dans ma tête, j’étais habitée par leur souffrance et je n’avais plus qu’une envie : me sauver ! Alors, j’ai laissé ces hommes dépérir sous ses coups et j’ai couru le plus vite possible pour lui échapper. Vous vous rendez compte, j’ai fui…
Elle se remit à pleurer doucement. Cette vision effroyable et son comportement lâche lui renvoyaient une insupportable image d’elle-même.
— Ne soyez pas trop dure avec vous. À part la mort de cette femme que vous avez rencontrée, je crois que ce que vous avez affronté représente une forme symbolique de notre avenir. Nous nous dirigeons vers un grand malheur et nous le savions déjà. Mais votre fuite n’en est pas une, elle possède une autre signification que nous ignorons aujourd’hui, commenta le roi.
— Si mère pouvait encore être en vie, ajouta Avelin, une immense tristesse au fond des yeux.
Elle regarda le prince prendre la main de son père et la serrer brièvement.
— La reine ? s’étonna Aila.
— Mère subissait des visions comme celle que vous venez de ressentir, mais nettement moins traumatisantes. Elle connaissait leurs interprétations et nous les expliquait. Notre guide a disparu avec sa mort et, aujourd’hui, nous avançons tels des aveugles, à tâtons, sans aucune certitude de la bonne direction. Avec elle, tout nous paraissait plus facile…
Avelin semblait si désemparé. Aila posa doucement la main sur la sienne.
— Je sais ce que l’on ressent quand on perd sa maman. Je suis sincèrement désolée pour vous.
Il lui sourit.
— C’est pour cela que nous devons rester unis et nous défendre contre la tristesse comme contre nos ennemis.
Sérain rappela sa présence par un toussotement discret.
— Changeons de sujet pour l’instant. Aila, j’ai besoin de tout savoir sur ce qui s’est produit à Escarfe. Je vous écoute…
Elle relata le complot qui associait des personnes aussi différentes que Bascetti, émissaire Faradin, et Rebecca, l’ex-maîtresse de Barnais d’Escarfe. Elle expliqua que, pour protéger le châtelain et son fils, Hubert et elle avaient choisi de les accompagner dans leur voyage vers Antan. À présent, Bascetti était mort et sire Barnais était revenu à la raison.
— Alors là, je peine à vous croire… Qui a donc réussi à changer cet infatigable coureur, futile et pédant, en un allié providentiel ? Quelles explications m’avez-vous cachées ? la coupa Sérain.
— La vie, tout simplement… Il a découvert qu’il possédait des valeurs, les mêmes que son père, et du courage. Un homme se transforme au contact de la peur…
— Sûrement, commenta Sérain, songeur. Malgré tout, j’ai dans l’idée qu’un autre phénomène a dû déclencher cette modification. Je n’imagine aucunement cet enfant gâté se métamorphoser ainsi, du jour au lendemain. Je demanderai à Hubert ce qu’il en pense quand il reviendra. Peut-être a-t-il vu des choses qui vous ont échappé. Continuez.
Aila sentit ses joues s’enflammer, mais elle se comporta comme si de rien n’était et enchaîna avec l’arrivée décisive d’Aubin et d’Avelin qui leur avait permis de se débarrasser définitivement de leurs assaillants.
— Rien de particulier pendant votre voyage de retour ?
Elle jeta un coup d’œil au prince avant de poursuivre :
— Non, pas grand-chose jusqu’à ce que nous entrions dans une auberge située à une demi-journée de cheval d’ici. Nous avons découvert son propriétaire au chevet de sa femme et ce dernier nous a expliqué qu’elle avait perdu connaissance le matin même. Je l’ai auscultée : elle ne présentait aucune lésion, son cœur battant par à-coups provoquant une irrigation irrégulière de son organisme. Sa peau était froide, mais souple et, malheureusement, son esprit arrivait déjà à la limite de son corps. De plus, elle ne réagissait ni à la douleur, ni à la lumière et…
— Vous avez étudié la médecine ? l’interrompit Sérain, intéressé.
Aila rougit légèrement :
— Non, pas vraiment… En fait, je me suis souvent occupée de chevaux. J’ai lu un grand nombre de livres sur le sujet et j’ai fréquemment aidé à soigner les malades de notre village.
— Voici qui est fort intéressant. Donc vous savez reconnaître les maladies par leurs symptômes et les guérir.
— Je connais les affections les plus courantes. Je sais fabriquer des remèdes pour les maux simples, abaisser une fièvre ou favoriser la cicatrisation, des petites choses en somme…
— Oui, pas grand-chose, vous avez raison. Personnellement, j’ignore tout cela et je le regrette.
L’espace d’un instant, il laissa échapper le même sourire moqueur qu’Avelin. Le fils et le père ne se ressemblaient pas vraiment, mais, au hasard de la conversation, elle retrouvait une intonation ou une attitude qui faisait vivre le roi chez Avelin et réciproquement. Ce qui n’était aucunement le cas d’Hubert, rien chez le souverain ne rappelait qu’il fût son fils… Ce n’était même pas une différence physique, c’était bien plus profond, presque comme s’ils n’avaient pas été père et fils.
— Et la maladie de cette femme ? s’inquiéta Sérain.
— Je ne la connais pas. Apparemment, le plus grave est que son décès avait été précédé par d’autres morts dans le village. Votre fils va pouvoir vous en dire plus, il a questionné l’aubergiste.
— Je t’écoute, Avelin.
Ce dernier ordonna ses pensées.
— Je ne suis pas certain du mode de contamination. En effet, parmi les décès constatés, même si un membre de la famille était touché, les autres ne l’étaient pas sauf dans un cas sur quatre ou alors elle est faible, ce qui aurait tendance à éloigner le risque épidémique. J’ai voulu vérifier s’ils avaient mangé ou bu quelque chose de similaire. En parlant avec l’homme, je n’ai trouvé aucun facteur commun, si l’on excepte le lieu où ils vivaient, puisqu’ils habitaient tous le même village. À la fin, par recoupement avec ce que me racontait l’aubergiste, j’ai peut-être déniché un détail intéressant : un étang, tout près de la bourgade, que bon nombre d’habitants fréquentent régulièrement, les uns pour s’amuser, les autres, comme la femme de l’aubergiste, pour se soigner. Elle souffrait des articulations et l’eau posséderait des vertus apaisantes. Enfin, d’après les dires de l’aubergiste. Il serait intéressant de vérifier si ces vertus apaisantes ne sont pas devenues mortelles.
— Bien. Dès demain, j’en informerai quelques hommes et les enverrai en mission pour éclaircir ce point, décida le souverain. Il ne manquerait plus qu’une grave épidémie ravage notre pays et, de surcroît, avec une maladie inconnue…
On frappa à la porte.
— Entrez ! dit Sérain. Maintenant, mettons un peu de légèreté dans notre soirée en nous restaurant.
Des serviteurs déposèrent des plateaux. Comme le prince, la jeune fille n’avait pas mangé depuis le matin, mais, après le choc de sa vision, elle se sentait incapable d’avaler quoi que ce fût. Sous le regard pénétrant de son suzerain, elle se força pourtant à grignoter le contenu de son assiette sans qu’il fût dupe de son manque d’appétit. Sérain s’abstint de tout commentaire et continua à parler de choses et d’autres avec son fils.
— Tenez, goûtez-moi cela, proposa Sérain, en tendant à Aila une coupelle remplie de quartiers d’un fruit orange, ils proviennent d’Outre-mer et sont succulents. Un de mes amis, marin et aventurier, nous rapporte souvent des fruits ou des épices que nous ne connaissons pas.
— Ne me dis pas qu’Arthur a débarqué ici et que je l’ai loupé ! se plaignit Avelin.
— Et si ! Juste après ton départ avec Aubin. Malheureusement, il n’est resté qu’une semaine. La vie à terre n’offrant aucun charme pour lui, il a déjà rejoint son bateau et sillonne à nouveau les mers…
— Qu’a-t-il raconté de là-bas ?
— Toujours les mêmes choses ! Que l’existence y est douce et les filles agréables !
Ils éclatèrent de rire tous les deux.
— Sacré Arthur, il ne changera donc jamais ! Je regrette beaucoup de l’avoir manqué… Sais-tu s’il compte repasser bientôt ?
— Tu le connais… Comme il n’a pas communiqué de date précise, tu peux évaluer son retour dans un délai de six mois à deux ans ! Alors, Aila, ce petit fruit ?
— Délicieux, juteux et très différent de ceux de chez nous. Merci de me l’avoir fait découvrir.
— À présent que le repas se termine, je vais devenir un hôte fort impoli. Aila, il faut que vous me reparliez de votre vision de tantôt. Est-ce la première fois que cela se produit ? Vous paraissiez tellement bouleversée…
— Oui, sire.
— Existe-t-il d’autres phénomènes particuliers qui vous auraient troublée ?
Elle baissa les yeux. Elle ne souhaitait pas en discuter, elle voulait juste oublier, croire que tout ce qui lui arrivait n’était pas réel… Dans le même temps, elle ne devait pas mentir à son roi. Alors que son supplice augmentait, Sérain perçut son désarroi et changea de sujet.
— Rien de bien clair à ce que je vois… Aila, je suis sérieux. Je suis convaincu que vous avez eu une vision d’un possible avenir pour nous. Vous avez parlé d’une montagne, d’hommes… Éthel disait que chaque détail comptait. Elle aurait retrouvé le pays auquel appartenait le paysage, identifié l’origine des gens que vous y avez aperçus grâce à un habillage, un drapeau, un style de maison, tout aurait constitué une source d’information. Vous croyez-vous capable d’y parvenir ?
— Je n’en sais rien, mais je peux essayer.
Elle ferma les yeux. Dans sa tête défila à nouveau la scène. Elle expliqua :
— Je vois de très hautes montagnes recouvertes de neige aux pics acérés. Malgré leurs lourdes vestes en peau, les hommes semblent avoir froid et ils avancent péniblement sur le manteau neigeux. Ils paraissent si exténués…
Elle s’étonnait d’avoir conservé en mémoire toutes ces images avec cette étonnante netteté. Elle se savait observatrice, mais là, elle dépassait tout ce dont elle se croyait capable. Sur la neige, elle vit même une femme déposer un enfant, probablement mort, puisqu’elle l’abandonnait, et essuyer une larme sur sa joue. Aila s’attarda sur son visage aux traits singuliers qui la rendaient à la fois laide et attirante. Le vent enfla et cingla cette mère. La peur naquit dans son regard, avant qu’elle se retournât vers les autres en s’égosillant. Aila poursuivit sa description :
— Il y a cette femme, qui vient de perdre son enfant. Ses yeux sont noirs, étirés et sa peau mate. Alors quand, tout à coup, elle sent une bourrasque se lever, elle reconnaît le tourbillon et hurle à ses compagnons un avertissement. Seulement, c’est déjà trop tard, la grande souffrance est trop rapide et aspire tout sur son passage. Je ne vois plus rien après, car je fuis, mais je discerne encore leurs cris. Oh !…
Aila s’arrêta, surprise.
— Qu’avez-vous découvert ?
— Ils crient en hagan ! Je n’avais entendu que les hurlements de terreur la première fois, mais là, j’ai également reconnu des mots : ils parlent en hagan ! Ils disent à la femme : « Cours, Amata, sauve-toi, c’est toi qu’elle veut ! Protège notre héritage ! »
La jeune femme se tut, médusée. Tout ce qu’elle venait de se remémorer lui paraissait si réel, tandis que le visage de cette femme se gravait dans sa mémoire. Elle avait presque envie de lever la main pour toucher son visage…
— Vous comprenez le hagan ? s’étonna Sérain.
— Oui, je le comprends et je le parle.
Sérain jeta un rapide coup d’œil vers Avelin.
— Cela risque de tout changer à votre prochaine mission, précisa Sérain, son regard revenant vers Aila. Maintenant, nous disposons peut-être de la solution qui nous manquait…
— Mon roi, le coupa-t-elle, je dois partir en Hagan pour trouver cette femme et la sauver. Elle détient une chose essentielle pour notre survie, même si j’ignore encore laquelle. Je suis obligée de vous le dire…
Elle suspendit sa phrase, redressa la tête et plongea son regard dans celui de son roi, sans faiblir, et conclut d’une voix ferme :
— J’irai, seule s’il le faut, avec votre accord, ou sans…
Impassible, Sérain croisa ses mains devant son visage, ses yeux rivés sur la jeune fille qui lui faisait face.
— Qui êtes-vous Aila ? Quelle est donc cette force vertigineuse qui vous anime et ferait plier même un roi ?
— Sincèrement, je l’ignore. J’ai beaucoup de mal à croire que je suis différente de ce que j’ai toujours été…
Aila, réalisant enfin la façon dont elle venait de parler à son roi, déglutit difficilement. Cependant, ce dernier restait serein, nullement blessé par ses propos.
— Existe-t-il une urgence à votre départ ?
Elle réfléchit, cherchant la réponse en elle :
— Non, c’est trop tôt, elle n’est pas encore en danger. Je crois qu’elle se manifestera quand je devrai partir…
Par les fées ! Mais comment savait-elle tout cela ?
— Et comment reconnaîtrez-vous ce moment ?
— Je l’ignore, sire. Je… je ne contrôle rien de ce qui m’arrive…
— Et il vous arrive tellement de choses, n’est-ce pas ?
Silencieuse, la gorge nouée, elle hocha la tête. Sérain poursuivit :
— Quand vous le souhaiterez, vous n’aurez qu’à venir me voir pour en parler. Prenez votre temps, je saurai patienter. Allez mes enfants, cette rude journée se termine et demain, après une bonne nuit de sommeil, nous débuterons tous avec les idées plus claires.
— Bonne nuit, sire.
— Bonne nuit, père.
Avelin sortit du bureau aux côtés d’Aila, la raccompagnant jusqu’à sa chambre. Au moment de la quitter, il attrapa son visage dans ses mains, avec une grande douceur, amenant son regard à croiser le sien.
— Qui êtes-vous donc, Aila ?
Indécise, elle serra les lèvres avant de réagir.
— Je ne sais plus, Avelin…
Puis elle leva ses yeux vers le ciel comme pour y trouver une réponse.
— Je ne sais plus…, répéta-t-elle.
— Alors, sachez-le, vous aurez toujours un ami sur qui compter. N’hésitez jamais à venir frapper à ma porte. Me faites-vous confiance ?
Elle pesa ses mots avant de répondre :
— Oui, Avelin. Avec vous, je me sens comme si Aubin était auprès de moi et je ne peux guère vous adresser un compliment plus flatteur…
— Il vous manque ?
— Oh oui ! Tous me manquent, mais je dois apprendre à vivre sans eux…
— Mais pas sans moi. Vous ne serez plus tout à fait seule, car je me tiendrai à vos côtés.
L’émotion devint perceptible sa voix, tandis que le cœur d’Aila se gonflait de joie.
— Quels souvenirs douloureux essayez-vous de cacher aux yeux de tous, sire Avelin ?
— D’accord, je retire ce que j’ai dit. Ce soir, vous êtes trop perspicace pour le pauvre prince que je suis… Plus tard, je vous raconterai ce que je tais, je vous le promets, mais, pour l’instant, c’est encore trop tôt. Amis ?
— Pour la vie !
Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre et s’étreignirent un long moment. Lors de la séparation, Avelin déposa un baiser sur la joue de sa partenaire et s’éloigna. Ce fut presque légère qu’Aila franchit sa porte. Elle avait eu tort de croire que, seule, elle pourrait tout surmonter. Elle s’était sentie si proche d’Avelin et avait pensé qu’entre son statut princier et son rôle de simple combattante aucun lien ne pourrait s’établir. Au lieu de cela, elle avait découvert un roi magnifique et un ami dans son fils. Elle apprécia ce simple moment de bonheur au milieu de tous ses doutes. Elle n’était plus seule et ne le serait plus jamais ! Elle passa sa chemise, se coucha et toucha le livre des fées, caché sous l’oreiller, sans même y songer, avant de s’endormir, pleine de joie, sa main posée sur la couverture…

Et Aila parvint au pays des fées et appela :
— Amylis ? Es-tu là ?
Un léger frémissement l’avertit de l’arrivée de son amie. Fascinée comme chaque fois, elle regarda la fée minuscule grandir et devenir à sa taille. Qu’elle était belle ! Aila admirait son visage serein à la peau claire, ses yeux en amande d’un bleu presque transparent, soulignés par deux sourcils arqués, ses fins cheveux châtains et bouclés qui descendaient jusqu’à ses pieds. Ce soir, elle portait une longue robe aux reflets aquatiques qui lui donnait l’apparence d’une eau vive.
— Aila, te voici ! Je suis heureuse de te retrouver ! Nous étions toutes si inquiètes pour toi et tes amis !
— Le plan que nous avions mis au point a parfaitement fonctionné ! annonça la jeune fille.
— J’en suis profondément ravie. Viens, suis-moi, il faut continuer notre partage.
Amylis la saisit par la main et l’entraîna jusqu’au lac à côté duquel se déroulaient tous les apprentissages. Elles rejoignirent sept fées, toutes plus belles les unes que les autres, qui les attendaient et les accueillirent avec enthousiasme. Les unes après les autres, Aila les étreignit avant de reprendre sa place au milieu du cercle qu’elles avaient formé en s’asseyant.
Amylis prit la parole :
 — Aila, nous allons continuer à partager nos pouvoirs avec toi. Ce soir, comme tu as eu une première vision et qu’elles sont difficiles à analyser pour les profanes, nous allons t’offrir les clés qui te permettront de l’étudier…
— Amylis, l’interrompit Aila, je l’ai déjà comprise. Enfin, je crois…
— Mais c’est impossible ! Nous ne t’avons pas encore donné la clairvoyance ! Ou alors…
Les sourcils légèrement froncés, Amylis se tut.
— Voulez-vous que je vous la décrive ?
— Non, merci, Aila. Nous l’avons vue en même temps que toi.
— Vient-elle de vous ?
— Non, à de rares exceptions près, les visions proviennent d’Oracles… Or, il n’en existe pratiquement plus sur Terre. Ils ont été détruits ou cachés aux yeux des hommes, car ils les amenaient trop souvent à commettre plus de mal que de bien… Je suis sidérée que tu aies réussi seule à l’interpréter. Explique-nous ce que tu as compris d’elle.
— Je vais bientôt partir en Hagan pour sauver une femme, Amata, qui possède un héritage que je dois protéger…
Les petites fées se mirent toutes à parler en même temps. Amylis fit taire les bruits d’une pensée.
— L’une d’entre vous, volontairement ou par erreur, aurait-elle déjà transmis les clés de la clairvoyance à Aila ?
Amylis regarda les fées une par une, tandis que chacune secoua la tête.
— Aila, je ne sais pas quoi te dire. Nous avons besoin de nous concerter pour comprendre pourquoi tu sais alors que tu ne le devrais pas. Ce que nous avons échangé avec toi est très lourd et tu ne devrais pas être capable d’assimiler seule ce que nous n’avons pas pris la peine de t’apprendre… Tout cela demande réflexion. Je propose donc à mes sœurs de partager avec toi un autre pouvoir qui deviendra indispensable dans tes prochaines missions. Nous t’avons déjà offert la projection mentale afin que tu puisses survoler avec ton esprit, capter les pensées d’ennemis proches et sentir leur présence. Nous avons estimé que t’apprendre à diriger les objets par la pensée pourrait t’être utile, mais pour l’instant, nous nous sommes limités à des choses légères, en petit nombre et sur de très courtes distances. Ce don partiel, nous l’avons combiné avec celui qui permet d’accroître la perception de ton esprit sur le monde qui t’entoure. Tu es particulièrement performante, Aila. Jamais aucune fée en formation n’a obtenu de vision aussi nette avant sa dixième séance, alors les traduire avec autant d’exactitude que tu l’as fait ressemble à un prodige. Mais c’est dans notre nature ; nous, les fées, croyons toujours que tout est possible. Il nous reste juste à comprendre comment et pourquoi ! Mes chères sœurs, que lui proposeriez-vous pour cette nuit ?
Par communion d’esprit, elles se concertèrent un instant avant de laisser à nouveau la parole à Amylis :
— Nous hésitons entre deux dons : celui de guérir ou celui d’augmenter ta capacité à déplacer les objets par la pensée. As-tu une préférence ?
Aila n’hésita pas :
— Guérir !
— Parfait ! Allons-y, mes sœurs.
Elles tendirent toutes leurs mains vers Aila et, aussitôt, fusèrent des rayons argentés qui entourèrent la jeune fille d’un halo scintillant.
Comme à l’accoutumée, cette dernière perdit la notion du temps. Elle sut que la transmission du don était achevée quand l’éclat de la lumière se mit à pâlir avant de s’estomper.
— En forme ? interrogea Amylis.
— Je me sens bien.
— Parfait ! Je te raccompagne pendant que mes sœurs vont goûter un repos mérité. Je les rejoindrai dès que tu seras partie.
Aila les remercia et embrassa chacune d’elles, puis retourna à son point d’arrivée avec Amylis.
— À présent, comme pour chaque visite, je vais t’effacer tous ces souvenirs.
— Amylis, c’est très douloureux pour moi de ne plus me souvenir…
— J’en suis consciente, mais tu sais que la prudence dicte ma décision… Il faut que tu comprennes que nous te transmettons en une nuit la magie d’une année pour une fée. Dissimulée dans l’ombre de ton esprit, elle ne perturbe pas ta raison. Imagine ce qui se produirait si jamais cette dernière prenait conscience de sa présence… Je ne peux pas prendre le risque que tu perdes pied ou que la folie te frappe.
— Je sais tout cela, Amylis, tu me le dis à chaque fois, mais au lieu de devenir folle à cause de la magie, mon esprit s’égare davantage parce que je ne me reconnais plus…
Amylis sembla désespérée.
— Nous cherchons juste à te préserver, Aila. Tu es notre seule et unique alliée jusqu’à la naissance de l’héritière et nous voulons te protéger à la fois dans notre monde et dans le tien. Pour le moment, nous n’avons pas trouvé mieux. Je te promets que j’en parlerai à mes sœurs pour élaborer une solution et t’aider à surmonter cette difficulté.
Elles s’embrassèrent avec tendresse.
— Au revoir, Amylis.
— Au revoir, Aila. Nous attendrons ta nouvelle visite avec impatience.
D’un geste de la main, Amylis effaça les souvenirs d’Aila…


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