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L'univers de la saga d'Aila de Catherine Boullery 📘 Site officiel de fantasy
La saga d'Aila  fantasy


fantasy

Note : 4.6 / 5 avec 283  critiques

Fantasy - L'univers de la saga d'Aila - Catherine Boullery - Achetez ses œuvres

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Débuts des romans



Romans de fantasy

Tome ➀ - Aila et la Magie des Fées Tome ➁ - La Tribu Libre Tome ➂ - L'Oracle de Tennesse Tome ➃ - La Dame Blanche Tome ➄ - La Porte des Temps Tome ➅ - Une Vie, voire Deux Tome ➆ - Un Éternel Recommencement Tome ➇ - L'Ultime Renoncement ➀ à ➃ - La Première Époque ➄ à ➇ - La Deuxième Époque Tous les tomes de la saga de fantasy La romancière Catherine Boullery #fantasy

Blog de l'auteure de fantasy

17 Juin 2017Voici un blog qui a oublié d'exister pendant plus d'une année parce qu'à certains moments de la vie il devient impossible de mener autant de vies en parallèle et il est devenu la victime de cet excès. J'ignore dans quelle mesure je parviendrai à inverser la tendance, mais je vais y songer. Alors quelles sont les nouvelles, fraîches ou pas du tout ?
♥ La plus urgente : une promotion sur le tome I de la saga, version numérique à 2,99 euros sur UPblisher ou Amazon jusqu'au 3 juillet. C'est le moment d'en profiter !
♥ La plus émoustillante : une nouvelle participation au Salon du livre de Sartrouville, le 25 juin prochain, dans le gymnase du parc du dispensaire.

Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2017
Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2017

♥ La plus émouvante, comme l'écho de mon histoire personnelle ou quand la fiction devient le reflet de la réalité : sortie du tome VI, « Une Vie, voire Deux », chez UPblisher, également chez Amazon, La Fnac. Presque 167 000 mots et toujours autant à raconter !

Une Vie, voire Deux : couverture
Une Vie, voire Deux : couverture

♥ La plus rassurante : tome VII « Un Éternel Recommencement » écrit et bientôt en relecture et tome III « L'Ultime Renoncement » commencé. L'achèvement de la saga en 2018 ? Probable…
Belle journée à tous.

4 JuinN'oubliez pas ! Salon du livre le 12 juin 2016 à Sartrouville, parc du dispensaire, dans le gymnase.

Salon du livre de Sartrouville : 12 juin 2016
Salon du livre de Sartrouville : 12 juin 2016

Belle journée à tous.

25 maiComme le disait le lapin dans Alice au pays des merveilles : « Je suis en retard, en retard » ! Glup, je crois qu'à mon niveau, ce n'est même plus du retard, mais de l'abandon… Mille excuses.
Alors, quelles sont les nouvelles ?
♥ La plus urgente : une nouvelle promotion sur le tome I de la saga, version numérique gratuite sur Amazon jusqu'au 28 mai. C'est le moment d'en profiter !
♥ La plus importante : sortie du tome V, « La Porte des Temps », chez UPblisher, également chez Amazon, La Fnac et iTunes. Plus de 172 000 mots, le plus gros volet de la saga d'Aila et, je l'espère, un pur moment de bonheur de lecture.

La Porte des Temps : couverture
La Porte des Temps : couverture

♥ La plus émouvante : une nouvelle participation au Salon du livre de Sartrouville, le 12 juin prochain, dans le gymnase du parc du dispensaire.

Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2016
Flyer du Salon du livre de Sartrouville 2016

Belle journée à tous.

30 Janvier 2016 Certains disent que nous pouvons souhaiter la bonne année tout le mois de janvier. Pour ma part, je crois que j'ai atteint la limite acceptable ! Alors, puisque les jours de ce mois sont comptés, je ne le laisserai pas s'achever sans vous avoir souhaité une merveilleuse année 2016. Sachez vous préserver de la bêtise humaine, entourez-vous de personnes qui vous ressemblent ou vous apportent des aventures fabuleuses à vivre. Chassez de vos cœurs les pensées sombres qui vous étouffent et tournez-vous vers la lumière pour vous réchauffer et vous illuminer autant de l'extérieur que de l'intérieur. Soyez vous avec les autres pour vivre pleinement les 366 jours de cette année 2016 (euh… un peu moins maintenant, je l'avoue). Beaucoup de bonheur à tous, une santé de fer et de la légèreté !
La saga d'Aila, vous en rêviez ? C'est le moment ou jamais de vous offrir le tome 1 à 0,99 euro sur Amazon, en numérique. Profitez-en ! Il ne reste que plus que deux jours !
Les relectures se suivent et… Puis-je vraiment dire qu'elles se ressemblent ? Elles gardent le même objectif, un re-travail du style pour le rendre encore plus fluide et, donc, agréable à lire, l'affinage des derniers détails pour effacer jusqu'à la plus petite incohérence, tandis que mon esprit se projette déjà dans l'écriture de la suite. Malheureusement, et c'est le problème de mon existence actuelle, comme je veux tout tester, j'en arrive à mener de front trop d'activités en parallèle et je n'y parviens plus… Surtout que mon perfectionnisme m'amène à passer beaucoup de temps sur chacune. Je ne veux pas me retourner un jour sur moi en me disant que j'aurais bâclé mon travail, ni pour l'une ni pour l'autre. Je me dévoue à chacune avec la même passion, la même intégrité, le même amour. De nouvelles questions se poseront pour la prochaine rentrée. Attendons le mois de juin pour décider !
En tout cas, la parution de « La Porte des Temps » approche ! Fin février, début mars. Je vous tiens au courant.
Cette relecture m'a définitivement montré que je ne pouvais pas m'arrêter brusquement au tome 7. Naturellement, je savais déjà qu'un huitième existerait, mais je me disais que je pourrais l'écrire plus tard et, là, je sais que ce n'est plus possible ! Donc, ce sera huit tomes. En revanche, je ne sais pas ce que je vais mettre comme titre et, étrangement, c'est ce qui m'ennuie le plus ! Avez-vous une idée ? :)

Bonne année 2016
Bonne année 2016

20 décembre Quelques bonnes nouvelles :
- relecture du tome V reprise ;
- ma modeste page auteur Facebook dont le nombre de "J'aime" augmente petit à petit ;
- la parution du tome I « Impulsion » du roman « Le cercle des élus », en coécriture avec Sg Horizons, Elena Guimard et Olivier Karven ;
- et un nouveau commentaire sur Aila et la Magie des Fées :
« Magique !! *.*Tellement de mots pour décrire cet univers : magique, envoûtant, fantastique, extraordinaire, féérique, captivant… Je dis bravo à l'auteure pour son imagination exceptionnelle et j'attends la suite !! »

Tout savoir sur « Impulsion » et « Le cercle des élus »
« Quatre auteurs, quatre approches de la fantasy qui s’entrecroisent pour raconter les aventures d'autant de personnages dont les destinées, poussées par des forces obscures, basculeront. Un concept inédit pour une fresque épique. »

Tome I du Cercle des élus : Impulsion
Tome I du Cercle des élus : Impulsion

Résumé : La vie en pleine forêt, entourée de son père et des autres bûcherons convient parfaitement à Imara (Sg Horizons). Jeune femme libre et forte vivant dans un univers d'hommes, son esprit de combattante comptera lorsque parvenue à la cité, elle devra faire face au danger.
Dans les ruelles colorées de la cité, Alyrus (Elena Guimard) se faufile enveloppé d'un voile d'invisibilité afin de ne pas effrayer ses sujets. L'odeur du sang remonte à ses narines et lui ouvre l'appétit, mais ce soir, il n'est pas là pour ça, autre chose l'a attiré loin du palais et il ne doit pas se laisser déconcentrer.
Eogan (Olivier Karven) se hâte pour assister à l’intronisation de son père, bienfaiteur de Maslir, qui va enfin recevoir l’hommage de ses pairs après une vie passée à améliorer la vie de ses concitoyens. Pourtant, rien ne se passera comme prévu : de terribles chocs bouleverseront la vie du jeune homme à jamais, l’obligeant à prendre des décisions sans retour.
Sous les agitations perpétuelles du Malstrom qui surplombe la Citadelle, Saphie (Catherine Boullery) aimerait rêver… Pourtant, le Guide Suprême répétant sans cesse que tous ses enfants doivent lui être dévoués, elle replonge dans les enluminures qui peuplent sa vie de copiste et un quotidien aussi terne que réglé. Jusqu’au jour où un maître de la Guilde vient la chercher…
Je vous souhaite de joyeuses fêtes.

5 décembre Quelques mots sur la chronique d'une mort annoncée ! Celle de l'écrivain… Pari non tenu cette année pour parvenir à concilier mes deux métiers. En conclusion : une relecture du tome V à peine entamée. Je suis donc au regret de vous annoncer que la version numérique du tome V ne paraîtra donc pas en décembre, malgré l'habitude prise depuis 2012. Mille excuses à tous. En revanche, parce qu'il faut bien un côté positif, mon projet d'écriture à plusieurs devrait voir le jour bientôt. Je vous tiens au courant ! Et, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, voici quelques commentaires qui font plaisir, après un calme olympien pendant quelque temps.
Sur Aila et la Magie des Fées :
« Magnifique lecture ! "Aila et la Magie des Fées" est la magnifique histoire d'une jeune fille pas comme les autres…
J'ai découvert avec ce roman, le premier de la série, la superbe plume de Catherine Boullery : une écriture ciselée, soucieuse du détail, une analyse fouillée des sentiments, une plongée au plus profond des émotions des personnages…
Aila est une jeune fille exceptionnelle qui arrive à transformer ses souffrances en source d'admiration et joie pour les autres, ses épreuves en autant de défis à relever, ses regrets en autant d'amour à donner aux autres… Une lecture pleine d'enseignements…
C'est une série pour tous les âges et même ceux qui ne lisent pas ce genre de littérature seront conquis par le talent de l'auteure qui arrive à nous donner l'envie d'accompagner Aila sur son chemin.
 »
« Formidable ! C'est un vrai moment d'évasion que nous offre ce livre !
N'hésitez pas! Moi je file directement lire le tome 2.
Merci Catherine Boullery.
 »
Sur La Dame Blanche :
« toujours aussi captivant ! On est heureux de retrouver à nouveau Aila ! Action, réflexion, suspens, un ensemble très complet qui m'a une fois de plus séduite !
Bravo !
 »
Bon week-end à tous.

11 septembre Où en est l'écrivain ? Eh bien, c'est une catastrophe, nulle part… Je ne fais que travailler, mais absolument plus sur l'écriture. Je le regrette, mais je finirai tôt ou tard par sortir le nez de l'eau et faire renaître l'auteur derrière le professeur !

Fête des vendanges de Sartrouville, le 4 octobre 2015, parc du dispensaire
Fête des vendanges de Sartrouville, le 4 octobre 2015, parc du dispensaire

Que faites-vous le 4 octobre ? Rien, super ! Passez donc à la fête des vendanges ! Avec mon compagnon de barnum et illustrateur, Alain Berry, nous aurons à cœur de vous accueillir de 10 h à 18 h, dans le parc du dispensaire de Sartrouville.
Bon week-end à tous.

28 Août Deux métiers et, quand l'un prend le pas sur l'autre à cette période, l'écrivain disparaît totalement derrière l'enseignant. Ce moment se négocie toujours de façon un peu délicate pour moi, car il m'oblige à faire un choix raisonné entre différentes options : je retrouve mes élèves dans quelques jours et mon nouveau programme doit être au clair dans ma tête alors que je peux repousser la relecture du tome V… Ne parlons même pas de l'écriture du tome VI ! Il m'arrive parfois d'envier ceux qui rentrent chez eux sans ramener du travail entre leurs murs, leur tête probablement plus libre que la mienne. De plus, la rentrée représente un moment chronophage et énergivore, même si lui est associé le plaisir de retrouver collègues et anciens élèves, de travailler avec eux pour, une nouvelle fois à la fin de l'année, ressentir la tristesse de les quitter… Un éternel recommencement, mais ça, c'est le titre du futur tome VII !

Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -
Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -

Nouvelle opération relayée par L'invasion des Grenouilles dont j'avais déjà parlé sur mon blog le 11 juillet dernier et sur ma page Facebook. Toutes ces initiatives sont vraiment indispensables pour promouvoir la lecture et la découverte éventuelle de nouveaux auteurs. En plus, dans ce domaine SFFFH, toujours dominé par les Anglo-saxons, un zeste de francophonie ne peut nuire. Alors, j'y participe ? Bien sûr ! Et la saga d'Aila avec UPblisher également !
Dernier week-end pour profiter de l'offre Ray's day sur UPblisher : rendez-vous sur la page du tome I ,Aila et la Magie des Fées et utiliser le code promo AILARAYSDAY pour obtenir cet ebook gratuitement.
Bon week-end.

23 AoûtPour commencer, une petite anecdote sympathique, le genre à vous redonner le moral quand il vous abandonne. Message de la médiathèque de Sartrouville :
« Bonjour,
Vous nous avez gentiment offert les 3 premiers tomes de votre série fantastique 'La saga d'Aila'. Vos livres ont beaucoup de succès et les lecteurs réclament la suite.
Est-il possible d'avoir le tome 4 pour compléter la série ? Malheureusement, chez notre fournisseur […] vos livres n'existent pas, et nous sommes obligés de passer par leur site pour nos commandes.
 »
Comment résister à une telle demande ? De toute façon, je m'étais déjà mise d'accord avec la directrice de la médiathèque pour l'apporter. En conclusion : le tome IV peut dorénavant être emprunté.

Opération Ray's day
Opération Ray's day

Super opération Ray's Day #RaysDay chez UPblisher dont vous pouvez profiter jusqu'au 30 août. Il vous suffit de vous rendre sur la page du tome I, Aila et la Magie des Fées et d'utiliser le code promo AILARAYSDAY pour obtenir cet ebook gratuitement.
Bon dimanche.

17 AoûtC'est fait ! J'ai repris la mauvaise habitude de ne mettre des nouvelles que lorsque j'en ai le temps, c'est-à-dire pas souvent… À ma décharge, j'ai pris quelques vacances bien méritées à la montagne ! Que j'aime ces paysages magnifiques, ces lacs miroitants, ces espaces tellement ouverts que plus rien ne peut retenir mon esprit qui s'envole par delà l'horizon. Bien sûr, ils se méritent, de 550 à 950 m de dénivelé et jusqu'à quinze kilomètres pour les plus longues balades. De quoi bien dormir la nuit après une journée d'effort, la tête emplie de beaux souvenirs et le cœur léger et heureux. Ne pas penser que j'attendrai un an pour y retourner. Ne garder que le meilleur, à l'image du bonheur vécu…
Mes différents projets avancent. J'ai fini ma partie pour mon projet à plusieurs écrivains. J'aurais voulu y passer un peu moins de temps, mais la perfectionniste que je suis ne se refera pas. Cependant, à un moment, il faut se dire que le maximum a été donné et passer à autre chose. Extrait : « Dans l’immense pièce sombre, uniquement éclairée par la lumière de hautes chandelles et de bougies individuelles, la disciple Saphie, au milieu de tous les autres, s’appliquait à sa tâche quotidienne. De la pointe de sa plume trempée dans l’encre, elle calligraphiait ses lettres avec un art consommé dans de grands livres qui rejoignaient les rayonnages de la bibliothèque des maîtres de la Guilde, une fois leur dernière page remplie. Cette activité aurait pu lui paraître rébarbative, mais tel n’était pas le cas, car Saphie appréciait son existence calme et réglée ainsi que l’ambiance feutrée de la salle d’écriture. Elle adorait particulièrement le crissement de sa plume sur le vélin rêche et les arabesques régulières auxquelles sa main donnait vie en les traçant, noir sur blanc, avec une indubitable adresse. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû, car, le Guide Suprême le répétait inlassablement, un disciple ne devait pas être orgueilleux, mais, quelquefois, elle se reculait légèrement pour admirer la beauté de son travail. Peut-être n’était-elle que copiste, mais, en ce domaine, elle excellait. »
J'ai poursuivi le tome VI, mais mon avancée a été pour le moins laborieuse… En effet, il m'a fallu reprendre les premiers chapitres écrits et les remettre en cohérence avec la fin du tome V, tant dans la chronologie que dans la logique des événements, et, pour dire les choses clairement, ça m'a pris un temps fou pour, enfin, me satisfaire approximativement des deux premiers chapitres (trente-cinq pages environ et plus de 27 000 mots), surtout qu'en parallèle, j'ai effectué de nombreuses recherches : forteresse (dimension et constitution), mer intérieure, topographie, et, principalement, mis au clair les âges des personnages et les étapes clés de leur existence… Tout me paraît bien ordonné à présent, mais la raison me dit que je dois abandonner son écriture pour passer à la relecture du tome V et à la préparation du nouveau programme que j'enseigne cette année. Mon cœur lui me dit autre chose et cette décision rationnelle pèse sur mes épaules plus que je ne le voudrais. Tant pis. En conclusion, me voici en alternance sur la correction du tome V et la spécialité de TS !
P.-S. : je crois qu'il va m'être difficile d'abandonner totalement le tome VI, finalement…
Bientôt de nouveaux papillons dans la catégorie français, dont un magnifique Morio qui a posé pour moi, ses ailes grandes ouvertes, avec une patience d'ange. Enfin, ça ne s'est pas tout à fait passé ainsi, mais je rends l'histoire plus belle. À très bientôt.

23 JuilletVoici une semaine, jour pour jour, que j'ai écrit les mots de la fin du tome V et, naturellement, ressenti le plaisir indicible de celle qui a atteint son objectif. Quel bonheur profond et intense ! Quelle jubilation ! Quelle irremplaçable satisfaction, de celle qui te murmure à l'oreille : « Tu l'as fait ! », de celle qui te démontre que la joie de l'écriture reste inscrite dans tes gènes, que tu es capable de pianoter sur ton clavier sept à huit heures par jour et de terminer sur un petit nuage tant l'acte t'emporte, d'être parvenue à aller de ton point A jusqu'à ton point B sans même te perdre, une capacité à construire intacte, une imagination totalement déchaînée. Mots, je vous aime !
En revanche, je n'ai vraiment terminé les deux derniers chapitres que deux jours plus tard… Héhé, je triche ! En effet, si tous les éléments principaux étaient en place jusqu'au point final temporaire, il manquait quelques articulations du récit pour renforcer leur succession et la cohérence de l'histoire. Je pense d'ailleurs que je renforcerai encore, lors de la relecture, quelques descriptions sur lesquelles je suis passée un peu trop rapidement. Voici donc un nouveau volet de la saga de plus de 176 000 mots, le plus volumineux de tous, mais qui devrait s'amincir un peu lorsque je le retravaillerai, car le début que j'ai écrit en plusieurs fois nécessite d'éliminer quelques paragraphes redondants.
Alors que faire quand se termine un premier projet ? Laissez-moi réfléchir, j'hésite… Embrayer sur le tome VI ? Voici une excellente idée ! Comment ai-je pu ne pas y penser toute seule ? Plus d'un chapitre et demi déjà d'écrit ! Allez, je vais être complètement honnête, je triche, car je dispose d'une petite centaine de pages rédigées. Malheureusement, comme j'ai précisé la fin du tome V, je ne peux pas les reprendre telles quelles. En parallèle, j'avance sur mon projet à plusieurs auteurs, quatre pages de plus à mon actif et une fin qui s'approche. Fantastique !
Bon, c'est pas le tout, il faut que je retourne écrire. Belle journée.

11 JuilletQuelle semaine ! Ne pas perdre les bonnes habitudes ! Rangement et photocopies au lycée dans l'objectif de la prochaine rentrée (pas loin de sept heures de boulot cette semaine, mine de rien !), une super randonnée d'une vingtaine de kilomètres dans la forêt de Saint-Germain entre copines et, trop bien, la fin du chapitre seize (17 pages…), déjà plus de sept pages écrites sur le chapitre dix-sept avec, enfin, une idée clé qui me convient parfaitement et du grain à moudre par mon moulin (!) imaginaire.
Un premier retour du Salon du livre : « Bonjour, je vous écris suite à ma lecture du tome 1 d'Aila et la Magie des Fées pour vous dire que j'ai beaucoup aimé votre manière d'écrire ainsi que l'histoire : de la magie, des aventures… tous les ingrédients pour un bon roman. Tellement prenant que j'ai d'ores et déjà commandé les autres tomes !
Encore bravo.
 » Contente ! :)
Date à noter dans vos annales, opération « ‎Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition - », piquée aux Québécois dixit Maxime, relayée par L'Invasion des Grenouilles. Pensez-y !

Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -
Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFFH francophone - 2e édition -

4 JuilletPour résoudre tous mes problèmes, je me suis décidée à éliminer les activités satellites les unes après les autres pour parvenir à me concentrer sur l'essentiel. Je n'y suis pas encore totalement parvenue, mais, petit à petit, je m'en rapproche. Je garde le cap !
En plus, vous comprenez, j'essaie de prendre le temps de vivre un peu et de ne pas faire que travailler. En conclusion, hier, deux magnifiques balades, la première à Giverny et ce plaisir intense à parcourir les jardins de Claude Monet, malgré la chaleur torride ! Puis, en revenant vers la maison, une visite imprévue, celle du château de la Roche-Guyon, situé dans une boucle de la Seine, accolé à une blanche falaise. Je me suis littéralement enthousiasmée pour ce lieu, dont l'architecture jouait au grand écart entre des parties plus anciennes et plus récentes et qui offrait un exceptionnel panorama sur cette vallée de l'Île-de-France. D'indéniables atouts : la surprenante découverte d'un pigeonnier constitué par un ensemble de niches creusées à même la paroi, la traversée de la roche crayeuse grâce à d'impressionnants escaliers taillés dans la falaise, l'arrivée au donjon surplombant le château, les jardins et les rives de la Seine. Deux regrets cependant, j'ai manqué les écuries, pourtant réputées, et n'ai pas poussé jusqu'au jardin et aux bords de Seine, il faisait trop, trop chaud. En conclusion, j'y retournerai et, si vous disposez d'un moment, n'hésitez pas !

La Roche-Guyon
La Roche-Guyon

Dans les bonnes nouvelles, j'ai commencé à résoudre le problème de chronologie de mon tome V. En attendant cette évolution positive, je ne suis pas restée sans écrire puisque j'ai rédigé quelques passages qui ne nécessitaient pas de construction préalable. En conclusion, je suis sur la bonne voie !
De nouveaux commentaires sur UPblisher :
- « Un univers fantastique !
On plonge dans un monde magique où se mêlent entre autres héros, fées, chamans, rois et reines, le bien et le mal. Tous les ingrédients d'une belle aventure ! J'adoré les tomes I, II, et III
Je me suis tout de suite attachée au personnage d'Aila, avec ses doutes, sa force, mais aussi son grand courage et sa détermination, et ce, malgré sa jeunesse. Au fil des tomes, l'histoire se densifie, de rebondissement en rebondissement, le suspense devient vraiment prenant, on veut absolument savoir la suite !
Les personnages secondaires qui gravitent autour l’héroïne sont tout aussi attachants, chacun avec leur caractère, leur mystère et ajoutent au piment de l'histoire. Il y a des côtés sombres, graves, mais aussi de l'humour, bref une bonne lecture que je recommande. Je viens de recevoir le tome IV et je l'emporte en vacances en me délectant par avance !
 »
Les trois autres, écrits par la même personne, sur les tomes I, III et IV sont plus lapidaires, mais terriblement efficaces ! - « Vous ne pourrez plus vous en passer !!!! »
- « Tous aussi réussis ! »
- « Toujours un grand moment de pur bonheur… ! »
Voici une belle façon de terminer une semaine et de commencer un week-end.
Belle journée.

26 juinBouh !!!!!!! J'en ai trop à faire, dans des directions complètement opposées et dois parvenir à gérer mes priorités… Je passe mon temps à alterner les activités : retravailler mes photos, réfléchir à mon nouveau programme, écrire pour le tome V ou pour le projet à quatre. Finalement, j'ai l'impression de ne rien faire correctement, d'être en décalage permanent, de me disperser en fait. Surtout qu'à côté de toutes ces activités, il y a bien d'autres, les obligations (surveillances, préparation de la prochaine rentrée) et les plaisirs (sortir, courir, danser, dormir !)
Deuxième bouh !!!!!!! J'ai un problème avec mon tome V. Pas celui de la page blanche, non, ce serait plutôt l'inverse… Je vois mon livre grossir à vue d'œil et je me dis que je dois parvenir à condenser les dernières étapes avec la traversée de la Bruçie, puis du Gerek ainsi que la terrible fin temporaire qui attend le lecteur. Donc, avant de me lancer dans la fin du chapitre seize, je dois absolument peaufiner la structure. Je suis même en train d'envisager de changer ma carte initiale et, ça, j'aime pas. Surtout que cette modification ne résoudra pas obligatoirement mon problème, car le Gerek doit rester ce passage par lequel les hommes de Césarus ont foncé sur la Wallanie, seize ans plus tôt. Donc, réfléchir, articuler, construire, puis se remettre à écrire. Si, si, je suis confiante !
Voici l'extrait d'un petit mot que j'ai reçu d'une de mes amies, la seule qui lise les chapitres d'Aila au fur et à mesure qu'ils s'écrivent : « La différence pour moi avec les premiers tomes n'est pas tant l'aventure, que la dimension psychologique des personnages qui s'est renforcée. C'était déjà une caractéristique forte de ton roman dans les 1ers tomes, Aila a toujours eu une fabuleuse capacité d'analyse des relations humaines, des doutes et des moments de vérité qui la rendaient si attachante ; simplement dans cette situation de crise où l'absence de l'héroïne bouleverse tous les codes et tous les gens qui s'étaient installés dans une autre vie confortable, la dimension psychologique devient le ressort de l'aventure, là où elle n'en était avant que le corollaire. Moi ça me plaît beaucoup, on passe du rire aux larmes, l'émotion est toujours là au coin d'une discussion. » C'est trop bien d'avoir une amie qui exprime aussi bien la simplicité apparente des choses ! ♥ ♥ ♥

Ambiance bougie
Ambiance bougie

D'ailleurs, à propos de boulot, je dois replonger dans le travail de photos de théâtre que j'ai réalisées trois mois plus tôt. C'est le plus urgent, car j'en ai pour encore cinq à six heures et certains comédiens de la pièce vont muter. Ce serait mieux pour eux d'avoir ces clichés avant leur départ.
Bon week-end.

21 juinJ'ai trouvé mon programme pour les vacances : écrire, courir et dormir, histoire de récupérer toutes les heures de sommeil qui m'ont échappé !
Pour l'écriture, c'est parti ! Pour mon aventure à plusieurs écrivains, j'ai quasiment terminé le chapitre 2. En revanche, ce qui me dérange s'apparente à quelques hésitations sur la concordance des temps dans la rédaction d'un flashback. Je n'aime pas ce genre d'imperfections, donc j'ai intérêt à étudier en profondeur le sujet avant de la présenter. Je pourrais demander de l'aide à un collègue de français ! Il sera content de récupérer du boulot pour les vacances : devoir de vacances ! Autant passer à l'acte directement c'est fait !
J'ai commencé à relire le chapitre 15 que j'avais lâchement abandonné pendant plusieurs semaines. J'aime bien le début, cette façon de décrire les hésitations de Pardon et les frasques de Naaly. Celle-là va nous réserver encore bien des surprises, c'est certain, mais, enfin, dans ce chapitre, se dénoue une partie de sa colère intérieure. Ce premier suffirait-il pour éteindre le feu qui la dévore ? Conclusion : terminer ce chapitre, puis passer au 16 avec le même élan ! Beau projet, n'est-ce pas ?
Continuer à recevoir des gentils petits mots et en sourire, comme celui de ma filleule : « J'ai reçu La Dame Blanche, la couverture est encore plus belle en vrai ! Je l'ai commencé et j'en suis au moment où Aila devient maman de Naaly :) Tu écris vraiment bien et je suis toujours très fière de montrer tes livres à mes amies et de leur dire " C'est ma Marraine qui l'a écrit ! " » J'ai également une pensée pour ma nièce qui prête mes livres à toutes ses copines, pour mon oncle et ma tante ainsi que leur fille qui m'encouragent en permanence. J'ai été profondément émue de la venue de ces derniers au Salon du livre. Ils étaient les premiers visiteurs de ma famille (bien réduite, il est vrai) à franchir ce pas et je ne les aime que d'autant plus. À eux… ♥ ♥ ♥
Belle semaine.

19 juinBientôt une semaine que le Salon du livre s'est achevé et même pas le temps de vous mettre un petit post avant aujourd'hui ! Il faut dire que les jours s'enchaînent sans me laisser le temps de souffler. Pourtant, une nouvelle fois, cette journée a représenté un moment extraordinaire dans ma vie, un tourbillon par lequel je me suis laissé emporter, un souffle puissant qui m'a abandonnée tout étourdie quand la foule a reflué. Alors, de toute mon âme, je remercie tous ceux qui ont eu la gentillesse de faire un détour par mon stand. Leur présence à mes côtés s'associera désormais aux plus beaux souvenirs de ma vie.
Vous souhaitez quelques anecdotes ? Que vous raconter ? Je vais me contenter de l'essentiel.
D'abord, le plaisir de revoir des élèves !
♥ La venue de quelques-uns de mes premières S de cette année, en pleine révision pour le bac de français, m'a beaucoup touchée. Quitter cette classe adorable me paraît encore plus compliqué que celles des autres années et je ressens encore la tristesse de refermer la porte après notre dernière heure de cours (enfin, plutôt, notre ultime goûter…), après la joie de recevoir des chocolats, la bise de la déléguée, une salve d'applaudissements et des remerciements sincères, et de quitter les deux derniers élèves qui s'étaient attardés auprès de moi. Une page qui se referme pour en rouvrir une autre ? Sûrement… Cependant, l'émotion de cet instant reste vive.
♥ Le retour de fidèles de la saga, de plus en plus nombreux, qui reviennent, Salon après Salon, rechercher la suite et partager ce moment avec moi.
♥ La surprise du jour ! Récemment, j'ai été invitée sur LinkedIn par un ancien de mes élèves, carrément étonnée par sa démarche. Naturellement, j'ai accepté et qui vois-je débarquer au Salon ? Ce fameux ancien élève, bien plus grand qu'à l'époque (heureusement pour lui !), un jeune homme à présent. J'ai trouvé sa visite vraiment sympathique, sans oublier le plaisir que j'ai éprouvé à échanger avec lui sur sa vie actuelle.
Ensuite, l'immense gratitude que j'éprouve pour tous ceux qui, depuis plusieurs années, reviennent sans faille pour m'accompagner et m'encourager, indispensables piliers de mon aventure littéraire. Ils sont le miroir dans lequel je me reflète, l'onde dans laquelle je m'abreuve, la flamme grâce à la laquelle je brûle de mille feux. De tout cœur, merci !
Quoi d'autre encore ?
Je crois pouvoir affirmer que les bons lecteurs peuvent commencer à lire la saga dès le début du collège ! En effet, autour du stand, je voyais rôder un jeune garçon avec lequel j'ai engagé la conversation pour découvrir qu'en fait il avait déjà acheté le tome I l'an passé (il avait 12 ans) et, comme ce dernier lui avait plu, il revenait chercher le tome II. Un nouveau fidèle désormais ?
Et, puis, en parallèle avec le Salon, je songe également à tous ces petits mots que j'ai reçus, de vive voix ou écrits dont voici quelques extraits, choisis avec soin naturellement, vous croyez quoi !
♥ « Bien sûr que je veux la suite !!! Je l'attends avec impatience, c'est trop bien, je me suis régalée avec le tome 3, quel suspense ! »
♥ « Je suis devenue une fan d’Aila alors qu’à la base je n’étais pas venue au Salon pour moi. Cela m’a redonné l’envie de lire. J’ai suivi la progression du tome IV via Facebook et ne manquerai certainement pas de passer samedi. »
♥ « Vous avez reçu le précieux sésame ? Je trépigne d'impatience ! »
Peut-être ces échanges peuvent-ils vous paraître banals… Pour moi, ils sont tout, tout ce qui légitime le fait de dire que je suis écrivain, tout ce qui me donne envie de continuer à raconter des histoires pour partager, faire vibrer, pleurer, frémir, rêver tout simplement. Autour de moi, la communauté s'agrandit et les liens se resserrent entre elle et moi, emplis de complicité et d'affection, tout ce qui rend mon existence plus belle et ma sensation de vivre plus intense… Une dernière fois, merci.
Beau week-end à tous.

9 juinPlus de copies ! Que c'est bien d'être prof quand l'année se termine et que je me dis que je vais pouvoir retourner à d'autres activités ! Comme à mon pauvre chapitre 15, par exemple, écrit aux trois quarts, et que je n'ai toujours pas trouvé le temps d'achever… Comme aux deux autres chapitres que je dois rédiger dans le cadre de mon projet à plusieurs écrivains, comme la nouvelle Et la Magie fut que je dois ABSOLUMENT finaliser, comme… Vous savez quoi ? Je crois que je vais encore attendre demain pour y réfléchir !
Ne me demandez pas comment je fais pour écrire. Si mon métier est d'expliquer, ma passion consiste à ne rien décortiquer et ça marche tellement bien comme ça ! J'attendrai le syndrome de la page blanche pour me poser des questions. En attendant ce jour maudit par tous les écrivains, je vais continuer mon chemin en pays Hagan, avant de plonger dans de nouvelles contrées vers une destinée bien sombre… Qu'est-ce que je ne lui fais pas vivre à ma pauvre héroïne ! Heureusement qu'elle n'est qu'un personnage de fiction sinon elle finirait bien par m'en vouloir… ou pas ! Elle sait la tendresse infinie qui nous unit, l'attention profonde que je lui porte, au point de chercher à rectifier tous les aléas de sa vie ou de lui en offrir une nouvelle…
Presque J-4 pour le Salon du livre de Sartrouville et le plaisir de recevoir de petits mots de ceux qui vont faire le déplacement pour moi (en fait, plutôt pour le tome IV !) Peut-être cette année, encore, de nouvelles rencontres aussi belles qu'inattendues. J'adore tant les liens que crée cette aventure littéraire. En tout cas, je vous raconterai tout… quand j'en prendrai le temps !
Belle semaine.

6 juinVous avez vu ? Je bats tous les records ! Seulement trois semaines depuis mon dernier post !

Salon du livre de Sartrouville 2015
Salon du livre de Sartrouville 2015

Dernière ligne droite avant le Salon du livre de Sartrouville, 14 juin 2015 de 10 h à 18 h au parc du dispensaire. Petit clin d'œil dans le journal de Sartrouville à la saga à découvrir en page 3.
Les tomes IV papier sont arrivés à la maison. Maintenant, j'ai la collection complète de la première partie de la saga d'Aila. Moquez-vous ! Les plaisirs de la vie les plus nombreux sont les petits, les sans-grade que chaque jour la vie vous offre, si faciles à saisir ; il suffit de tendre la main… Peut-être leur modestie pourrait-elle vous amener à les négliger. Pour ma part, je considère que ce serait bien dommage, car les grands bonheurs ne sont pas si courants alors que les petits n'attendent que vous !

La saga d'Aila
La saga d'Aila

Après avoir bien avancé le tome V, « La Porte des Temps », j'ai dû m'arrêter, faute de temps pour écrire, avec un chapitre quinze inachevé (je n'aime pas ça du tout !) Cependant, je ne m'avoue pas vaincue et je compte bien repartir à l'attaque dès que je le pourrai ! 609 000 caractères, 126 000 mots, ce prochain livre s'épaissit à une vitesse fulgurante et devrait rapidement dépasser ses petits frères !
Inutile de parler des nouvelles, j'ai laissé tomber pour l'instant. Mais d'ici quelques jours, je devrais être capable de vivre plusieurs vies à la fois — si, si, je le sens ! — et, ainsi, d'écrire sur tous les fronts à la fois ! Cependant, pour le moment, seul le plaisir de poursuivre Aila dans ses aventures m'emporte… Décidément, il faut que je termine ce tome V pour pouvoir passer sereinement à une autre écriture. Allez, c'est l'histoire de cinq à six chapitres supplémentaires au plus… ou, alors, au moins ! Nous verrons !
Il me reste une semaine pour finaliser tous les détails du Salon du livre : le diaporama, les derniers avis sur le tome IV que je n'ai même pas eu le temps de traiter (pfff…), la constitution des caisses de bouquins soigneusement agencées. Encore une semaine qui va passer à la vitesse grand V ! Tout ce qu'il faut à une prof de physique !
Bon week-end à tous.

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Extrait gratuit d'un des livres de la saga d'Aila offert par Catherine Boullery, auteure de fantasy (autres passages sur Amazon). Excellente lecture ;)

À son réveil, le premier geste d’Aila fut de rajouter le livre des fées dans son sac à dos, elle ne voulait surtout pas l’oublier ! La veille au soir, elle avait dû omettre de prendre du Canubre, car elle se sentait nauséeuse. Elle mâchonna rapidement une graine, espérant ainsi recouvrer sa forme au plus vite. Lomaï, déjà debout, finissait son paquetage. Éprouvées par leur séparation prochaine, elles n’échangèrent que des banalités entrecoupées de sourires contraints. Ensemble, elles rejoignirent les autres membres du groupe pour avaler un petit déjeuner succinct. Aila salua tous ses compagnons et gagna les écuries pour s’occuper de Lumière. Fidèle à ses habitudes, elle lui raconta tout ce qu’elles allaient accomplir en équipe. Elle adorait cette impression que Lumière comprenait chaque mot qu’elle prononçait, qu’elle réagissait à ses propres sentiments. Entre elles existait une complicité implicite qui la comblait de bonheur. La jeune fille arrivait encore à s’étonner de la façon dont son cheval s’ébrouait ou piaffait pour exprimer son opinion ou venait frotter son museau contre son épaule, quémandant des caresses. La selle mise en place, Aila y fixa son kenda.
— Êtes-vous prête, Aila ?
Elle reconnut la voix d’Adrien, un peu plus sourde dans le petit matin. Elle hocha la tête et tira Lumière hors de l’écurie. Les deux voyageurs enfourchèrent leurs montures et partirent au pas vers la ville. Le soleil montait doucement dans le ciel, mais comme l’aube n’avait pas cédé ses couleurs à l’aurore, les habitants semblaient tout juste en train de se réveiller. Malgré le Canubre, la nausée persistait et, au cours de la matinée, elle s’intensifia tellement que la tête commença à lui tourner. Que se passait-il encore ? En général, les symptômes de sa visite aux fées s’estompaient rapidement. S’efforçant de cacher son malaise à Adrien, elle endossa son rôle de garde du corps et vérifia l’absence de danger sur leur route. Si elle réussit à tenir jusqu’au déjeuner, tout changea quand le prince lui proposa de prendre leur repas dans une auberge qu’ils avaient aperçue. À peine entrée dans la pièce, l’odeur de nourriture lui souleva le cœur et elle fit demi-tour aussi sec, soumise aux spasmes incontrôlables de son estomac. Il la rejoignit rapidement, attendant qu’elle ressaisît. D’une pâleur mortelle, elle resta agenouillée à même le sol. Quand enfin, les contractions s’espacèrent, il l’aida à s’asseoir contre un muret et partit lui chercher un verre d’eau qu’elle but à petites gorgées dès son retour. Elle lui fut reconnaissante de garder pour plus tard les questions auxquelles elle aurait été incapable de répondre. Elle se recroquevilla sur elle-même, sa tête enfouie entre ses bras et ses genoux. Elle aurait souhaité pouvoir dire au prince de déjeuner sans elle, mais elle n’y arriva pas. De fait, sa présence la rassurait et il resta à ses côtés sans songer à la quitter.
— Allez manger, sire Adrien, je me porte mieux à présent.
— Voulez-vous que je vous rapporte un en-cas ?
— Encore de l’eau et un quignon de pain pour plus tard…
Elle supposait qu’il enverrait un serveur lui apporter toute la nourriture, mais il revint en personne s’assurer qu’elle avait tout ce qu’elle désirait avant de repartir, seul, se rassasier à l’auberge. Ce fut un bruit sourd qui la tira du sommeil en sursaut. Par les fées, elle s’était endormie ! Elle ouvrit les yeux et aperçut son prince, assis contre le mur, les yeux fermés, qui dormait également.
— Sire ?
Il réagit immédiatement et lui sourit.
— À la bonne heure, vous voilà réveillée ! Comment allez-vous ?
— Beaucoup mieux. Avons-nous perdu beaucoup de temps ?
— Non, juste une petite demi-cloche. Sur dix jours de trajets, cela ne changera rien. Vous sentez-vous capable de repartir ?
Aila acquiesça et ils se remirent en route. Elle paraissait tout à fait bien maintenant et grignota en chemin un morceau de pain et du fromage dont les quelques portions suffirent pour assouvir sa fringale. Alors que la journée s’achevait, son état se dégrada à nouveau. La nausée remontait, accompagnée de vertiges. La jeune fille se mit à transpirer comme si elle devenait fiévreuse et ceci n’échappa pas à Adrien dont elle croisa le regard inquiet. Repérant une nouvelle auberge, en fin d’après-midi, il suggéra, toujours avec beaucoup de délicatesse, un repos pleinement mérité après ce premier jour de voyage. Elle ne fut pas dupe de la façon discrète dont il prenait soin d’elle. Elle aurait préféré lui montrer un autre visage d’elle-même, mais elle se sentait tellement incapable de poursuivre la mission qu’elle ne protesta pas. Elle monta directement se coucher, luttant contre la sensation de froid qui la paralysait progressivement. Tremblant de tous ses membres, elle se recroquevilla sur le lit, ignorant ce qui la faisait le plus souffrir, la nausée, les spasmes ou la douleur insidieuse qui lui martelait les tempes. Elle ouvrit les yeux un moment, découvrant autour d’elle des murs dont elle ne se souvenait pas, avant de sombrer une nouvelle fois. Son esprit errait, elle ne savait plus où, mais elle le sentait lui échapper et la conscience d’un danger tout proche finit par provoquer une réaction salutaire. Elle unit ses dernières forces pour murmurer d’une voix faible.
— Livre, sac…
Adrien, qui se tenait à ses côtés, se figea. Que venait-elle de dire ? Il hésitait, il lui semblait qu’elle avait parlé d’un livre… Il ne tergiversa qu’un instant avant d’ouvrir le sac d’Aila et de tout sortir avec application à la recherche du fameux ouvrage. Le sac vidé, il n’avait rien découvert et la poche intérieure qu’il avait palpée paraissait vide. Un soupçon d’énervement naquit en lui. D’un geste brusque, il retourna le sac et le secoua plusieurs fois jusqu’à en voir tomber un objet de la taille d’une main. Il s’accroupit et le ramassa. Voilà donc à quoi ressemblait le livre, petit et plat, très loin de ce qu’il avait imaginé, mais l’important était de l’avoir retrouvé. Aila n’était plus que douleur, elle en était arrivée au point de renoncer à tout, même à vivre pour faire cesser la souffrance quand la voix d’Adrien parvint à son cerveau :
— J’ai trouvé un ouvrage avec un paysage, est-ce lui, Aila ? Que dois-je faire ?
En dépit de ses muscles presque tétanisés, elle tendit la main vers le livre avant de s’évanouir. Quand elle se réveilla, Errys se tenait à ses côtés, littéralement épuisée.
— Amylis, elle revient avec nous ! s’exclama-t-elle.
— Aila, mais où êtes-vous donc allée ? s’enquit Amylis, terriblement angoissée.
Les idées encore brouillées, Aila distingua une autre voix, celle d’un homme… Adrien ! Mais que faisait-il au pays des fées ? L’espace d’un instant, elle eut envie de repartir, mais où déjà ? Elle ne s’en souvenait plus, cependant, elle avait comme laissé une partie d’elle là-bas. Non, ce n’était pas cela qu’elle devait faire, elle devait retourner avec le prince et ses amies les fées. Incertaine, elle se raccrocha aux voix qui l’appelaient, mais elles semblaient si lointaines que cela lui parût trop difficile et sa volonté fléchit à nouveau.
— Amylis, je la perds ! s’affola Errys.
— Laissez-moi faire ! Aila, c’est Adrien ! Revenez, vous êtes mon garde du corps et vous n’avez pas le droit de m’abandonner, je suis en danger ! Rentrez immédiatement !
Danger ! Il avait raison, son devoir de veiller sur lui la ramena un tant soit peu à la réalité. Elle devait retourner auprès de lui. Et pourtant, il y avait ce monde ailleurs, qui la sollicitait…
— Aila ! Moi, votre prince, je vous ordonne de rappliquer ici immédiatement ou je vais vous rechercher ! hurla Adrien.
La jeune fille se concentra sur la voix du prince. Elle se força à se désintéresser de tous ces chants, tous ces mots qui la réclamaient et qu’elle rechignait à quitter. Dans un ultime effort, elle reprit un chemin vers la lumière des fées, abandonnant à regret cet autre univers qu’elle avait à peine pris le plaisir d’effleurer. Son ordre résonnait encore dans sa tête quand elle leva ses paupières. Son regard tomba sur Adrien. Son cœur, déjà malmené, eut un brusque sursaut qui lui rappela la dure réalité de sa vie. Il avait les yeux bandés.
— Sire, articula-t-elle difficilement, vos yeux ?
À tâtons, il chercha son épaule pour y poser sa main.
— Rassurez-vous, Aila ! Je vais bien. Comme je n’ai pas le droit de pénétrer ici et que je ne peux m’en retourner sans vous, la solution la plus simple qu’a trouvée Amylis a été de me couvrir les yeux… Mais racontez-nous ce qui vous est arrivé, nous étions effroyablement inquiets.
Aila sentit la présence bienveillante d’Errys à ses côtés, ses deux mains tenant les siennes. Elle chercha à se redresser, mais, trop épuisée, elle échoua. Adrien l’entoura de ses deux bras pour l’y aider et la cala contre lui. Elle lui fut reconnaissante de sa sollicitude. Peu à peu, ses idées s’éclaircissaient. Elle ne savait pas encore à quoi elle avait échappé, mais elle comprenait que cela avait été de justesse.
— Que s’est-il passé ? questionna-t-elle.
— Nous espérions que tu nous l’expliquerais, répondit Amylis. Selon Errys, ton esprit est parti tellement loin que nous avons cru ne pas pouvoir te faire revenir. Nous n’avons cessé de te parler de tous les gens que tu connaissais et de ta vie pour te ramener vers nous. Et effectivement, tu as fini par ouvrir les yeux, mais pour repartir presque aussitôt. Le prince Adrien a finalement trouvé les ordres qu’il fallait et auxquelles tu n’as pu que te soumettre. Il t’a rappelé ton devoir de le protéger et cela a suffi. Nous sommes si heureuses de te revoir parmi nous. Mais où étais-tu donc allée ?
La voix d’Amylis trahissait tant d’anxiété qu’Aila se sentit coupable du tracas qu’elle leur avait causé.
— Je l’ignore. C’était comme si j’étais attendue ailleurs. Je ne pouvais pas les décevoir, ils avaient besoin de moi et…, Aila rougit avant de poursuivre, j’étais appréciée, aimée, vénérée… Cela me semblait si réel…
— Ce monde où tu étais désirée existe certainement.
— Un autre monde ? Pour l’instant, je ne connais que ceux des fées et des humains ? Qu’ai-je encore à découvrir ?
— Probablement un univers avec lequel tu n’as toujours pas eu de contact direct et qui souhaiterait à l’évidence que tu te ranges de leur côté…
Aila frissonna. Elle voyait bien où Amylis voulait en venir, mais elle refusait d’envisager cette hypothèse.
— Ceci ne peut pas provenir de l’Oracle ? tenta-t-elle.
— Non, en aucune façon, il ne procède pas ainsi, répondit la fée.
— Alors, un monde lié aux sorciers… ?
Les mots étaient enfin lâchés. Aila ne pouvait davantage se voiler la face et se sentit encore plus accablée. Amylis reprit :
— Si ce sont eux qui t’appellent, Aila, comme je le pressens, il va te falloir redoubler de prudence, car il est quasi impossible de résister à leurs voix enchanteresses…
Aila sentit son cœur se gonfler de chagrin.
— Mais pourquoi encore moi ? Ils ne peuvent pas, au moins une fois, choisir une autre personne pour lui pourrir la vie ! J’en ai assez, moi. Je veux rentrer chez moi !
Elle resta un instant figée, puis, se retournant, elle se blottit entre les bras d’Adrien, secouée de sanglots. Elle désirait disparaître. Elle ne souhaitait plus de pouvoirs, plus de fées, plus d’Oracles ou de sorciers ! Elle aspirait juste à être Aila ! Pourquoi la seule chose qu’elle revendiquait lui était-elle inaccessible ? Quand enfin ses larmes se calmèrent, elle se sentit vidée, mais l’esprit plus clair. Amylis l’observa, les sourcils légèrement froncés.
— Si tu désires que nous cessions de partager nos pouvoirs avec toi, nous le ferons. Tu redeviendras celle d’avant. Nous n’aspirons pas à survivre au point de te faire souffrir.
Aila se redressa et regarda fixement Amylis dans les yeux. Elle prit le temps de réfléchir à la proposition de son amie avant de lui répondre :
— Non, Amylis. Si les sorciers sont responsables des déboires qui viennent de m’arriver, ils comptent sûrement me malmener et je ne dois pas rester sans réagir ! Sans votre aide et celle d’Adrien, je ne m’en serais pas sortie. Alors, autant garder ce qui me préserve d’eux… Qu’il m’est difficile de trouver ma place quand je sais qu’il existe un Oracle dont la volonté est de me contrôler ! Pas plus que les sorciers, il ne semble me vouloir du bien, même si, de tout mon être, j’aspire à ce qu’il penche du côté d’Avotour. Vous demeurez les seules que j’aime et que je tiens pour mes vraies amies. J’ai prêté serment, je ne vous lâcherai pas et je ne reviendrai pas sur ma parole.
Elle s’inclina vers Amylis, tout émue, qu’elle prit dans ses bras. La fée ajouta :
— Nous ne t’abandonnerons pas non plus et mettrons toute notre énergie et toutes nos connaissances à ton service, je te le promets. Maintenant, le temps presse pour rentrer en Avotour. Vous devez vous reposer pour repartir demain et poursuivre votre mission. Tu vas devoir guider sire Adrien jusqu’à la sortie.
— Et il devra me soutenir, je n’ai plus de force. Comme duo de choc, on fait difficilement pire !
Il se redressa et étendit son bras vers elle. Elle s’y agrippa, les jambes flageolantes, et se stabilisa debout, accrochée fermement à son prince. Ils étaient sur le point de repartir quand Amylis rappela Aila :
— Avant ton départ, je voudrais t’offrir un présent qui ne sera pas en partage. Donne-moi ta main.
La jeune fille la lui tendit et tressaillit quand ses doigts touchèrent ceux d’Amylis.
— Que s’est-il passé ? demanda-t-elle, troublée.
— Je viens de te procurer le moyen de compartimenter ton esprit pour le protéger d’incursions étrangères. Dorénavant, personne ne pourra t’imposer quoi que ce soit sans ton accord. Tu te ménages ainsi un abri contre les esprits des autres, je te le dois bien…
Ce fut au tour d’Aila de froncer les sourcils, incertaine de ce qu’elle devait comprendre.
— Vous ne me devez rien, Amylis… Et quelle différence avec notre partage habituel ?
Étrangement, Amylis parut à la fois encore plus fragile, mais aussi plus rayonnante.
— Quand on donne, on n’a plus…
Aila s’affola.
— Mais pourquoi ? Amylis, je me serais débrouillée sans. Vous n’aviez pas à vous priver pour moi !
Épuisée, elle ne parvint pas à refouler les larmes qui montèrent à ses yeux, avant de couler sur ses joues. Mais, par les fées, voilà qu’elle se transformait en fontaine ! Elle n’allait pas passer sa vie à pleurer, quand même !
— Tu es mon amie, Aila. Tu as beaucoup donné de toi-même jusqu’à aujourd’hui et tu paies chaque jour de ta personne l’aide que tu nous apportes. Si un individu te veut du mal, il n’y arrivera pas tant que je vivrai. C’est mon choix et un honneur infini d’être celle qui te protégera de tes ennemis. Je suis la fée Esprit, ne l’oublie pas…
Amylis lui sourit avec tendresse.
— Je m’en souviendrai toujours…
Les deux visiteurs se dirigèrent d’un pas hésitant vers le portail, puis se retrouvèrent tous les deux sur le lit de l’auberge. Le prince enleva son bandeau d’un geste.
— Quel plaisir de revoir !
Aila s’allongea, elle se sentait si fatiguée… Juste avant de s’endormir, elle devina qu’il posait une couverture sur elle, récupérait et rangeait le livre des fées. Étrangement, elle songea qu’elle avait assez voyagé pour aujourd’hui…

Ce fut le chant des oiseaux qui la réveilla le lendemain matin. Mais quelle heure était-il ? Le soleil lui parut haut dans le ciel et elle se redressa sur son lit, avisant Adrien, debout devant la fenêtre.
— Sire ! Je suis confuse. J’ai dormi très tard…
— Je viens de me lever et j’ai à peine eu le temps de prendre mon petit déjeuner. Avez-vous faim ?
Elle n’hésita pas : son estomac criait famine !
— Je vais vous en commander un. Vous disposez d’un petit moment pour vous rafraîchir, je serai de retour dans un instant. À tout de suite.
Le prince sorti, elle décida de se changer. Elle quitta ce qu’elle portait, profita de la cuvette pour s’asperger d’eau. Elle frissonna sous sa fraîcheur, mais, dans le même temps, elle se sentit complètement vivante, libérée du cauchemar du jour précédent. Elle choisit sa tenue de cuir et inspira longuement son odeur avant de la revêtir. Elle lui rappelait Antan, Bonneau. Ce dernier devait être en route pour Avotour avec Barou. Deux grands héros qui allaient reconstituer une armée capable de se faire tuer pour vaincre… elle ne les envia pas. Fraîche et en pleine forme, elle sourit à Adrien quand il repassa la porte avec un plateau dans les mains.
— Sire Adrien ! Ce n’est pas à vous de me servir !
Il pivota sur lui-même.
— Ah bon ! pourtant, je ne distingue personne d’autre…
— Je suis vraiment désolée pour tous les contretemps que j’ai occasionnés…
— Vous êtes désolée ! Mais de quoi ? Est-ce que vous vous rendez compte que je pourrai raconter à mes enfants, puis à mes petits-enfants que je suis allé au pays des fées, que je les ai rencontrées, que je leur ai parlé, même si je ne les ai pas vues ? Quand je relaterai mon aventure à mes frères, ils pâliront de jalousie ! Je n’aurais échangé ma place pour rien au monde, croyez-moi ! Ce moment de pur bonheur restera gravé dans ma mémoire comme un de mes meilleurs souvenirs… Enfin, surtout une fois que vous étiez à nouveau parmi nous. Que dois-je faire, Aila, si cela se reproduit ?
— Vous avez entendu Amylis, elle m’a protégée de toute nouvelle intrusion.
— Avelin avait raison ! La vie avec vous constitue une source d’aventures quotidiennes !
— N’en riez pas trop ! Vous finirez peut-être comme moi par vous lasser de toujours figurer en première ligne.
— Je le sais, Aila. Je cherche juste à rendre tout ceci plus anodin, mais, à aucun moment, je ne minimise les souffrances que vous devez endurer…
Ils s’observèrent un long moment.
— Allez, à table !
Elle obtempéra et engloutit comme trois ! Elle avait une faim de loup.
— J’ai demandé au tavernier de nous préparer un en-cas pour ce midi. Nous pourrons manger rapidement en chemin et, ainsi, rattraper notre petit retard.

Moins d’un quart de cloche après, ils chevauchaient ensemble. La suite du voyage fut beaucoup plus tranquille que son démarrage. Aila ne ressentit pas de malaises et aucun danger aux alentours. Cependant, son esprit bouillonnait de ce qu’elle observait. En effet, la misère en Avotour n’était en rien une illusion et chaque village traversé en fournissait une preuve supplémentaire. C’était plus fort qu’elle, Aila ne pouvait s’empêcher de s’arrêter pour une raison ou une autre : soigner un enfant, un homme blessé ou des animaux, aider les récoltes à pousser, apporter le soleil ou la pluie, chasser des nuisibles. Chaque jour, les multiples haltes ralentissaient leur progression vers Niankor. Elle en était consciente, sans pouvoir abandonner ces gens à leurs ennuis, leur chagrin ou leur souffrance. Jetant périodiquement des coups d’œil à Adrien, elle craignait qu’il explosât, comme Hubert, de tous ses tours et détours. Stoïque, le prince ne bronchait pas, se contentant d’attendre qu’elle eût fini sa tâche pour repartir ou se proposant même de l’aider quand il s’en sentait capable. Bientôt, ils s’arrêtèrent systématiquement dans les villages qu’ils traversaient. Mais était-ce le hasard ? Petit à petit, ils dévièrent du chemin le plus court vers Niankor et, ce soir-là, leurs pas les menèrent dans la ville de Partour, ville principale du comté du même nom. Ils y logèrent dans une auberge du centre-ville et s’installèrent dans la salle commune pour y dîner, écoutant distraitement les discussions voisines. Vers le milieu du repas, un individu, portant un chapeau excentrique, entra en fanfare et s’assit avec ses acolytes à la table adjacente, tandis que l’aubergiste s’empressait de les accueillir et de les servir aux dépens d’autres clients déjà attablés. L’homme chapeauté, au verbe haut, forçait sa voix, s’esclaffant de tout et de rien avec ses compagnons, sans craindre de déranger ses voisins, bien au contraire.
— Trinquons, mes chers amis ! À la santé de ce bon à rien de roi et de ses gringalets de fils qui ne valent guère mieux ! s’exclama-t-il, pour que tout le monde l’entendît dans la pièce.
Aila sentit Adrien se raidir et posa tranquillement sa main sur la sienne, retenant un éventuel geste impulsif. Il la regarda. Elle lui sourit et lui murmura :
— Quoiqu’il se passe, laissez-moi faire, je vous prie.
Elle devina le combat intérieur qu’il livrait ; la mobilité de ses traits montrait à quel point entendre parler ainsi de son père et de ses frères lui en coûtait, puis il finit par soupirer, visiblement à contrecœur bien qu’elle sentît la tension qui l’étreignait.
— Allez, mes amis ! poursuivit le braillard. À quoi allons-nous trinquer maintenant ? À tous ceux qui crèvent parce qu’au château d’Avotour, ils s’en foutent ! Paraît qu’ils ont besoin d’hommes pour se battre ! Quelle ironie ! Tout ce qu’ils souhaitent, ce sont des bêtes de somme qui courront au massacre à leur place ! Mais nous, on n’est pas tombés de la dernière pluie… On n’ira pas se faire trucider pour leurs beaux yeux ! Qu’ils crèvent ! Nous, on crève déjà !
Les murmures autour de leur table s’amplifiaient. Beaucoup d’hommes semblaient se rallier à cette opinion et hochaient la tête avec ardeur, y ajoutant parfois une petite réplique de leur cru.
Aila décida qu’il était temps d’intervenir et se leva. Arrivée devant la troupe de mauvais sires, elle poussa les chopes d’un ample revers du bras et s’assit sur la table avec décontraction, juste devant ce grand parleur, saisissant une pomme au passage. Sans quitter des yeux le lascar, temporairement muet, elle croqua dedans avec impertinence. Un sourire lubrique s’afficha sur le visage du bougre.
— Alors, ma jolie donzelle ! Qu’attends-tu pour venir te faire peloter sur mes genoux ? proposa-t-il, j’ai de quoi te faire passer un moment drôlement excitant…
Il cligna grossièrement de l’œil, puis rit grassement, imité par ses invités. « Quelle belle brochette d’idiots ! », pensa Aila. Idiot, peut-être, mais elle considéra l’homme qui lui faisait face comme potentiellement dangereux.
— Monseigneur, vous me semblez très renseigné sur les événements d’Avotour. Et moi, j’adore les hommes importants…
— Fichtre ! Bien sûr que je suis un homme important, de la plus haute importance même ! Et le roi me lèche les bottes quand il a besoin de moi, ricana-t-il.
— Comme c’est bizarre… ! Nous ne devons pas fréquenter les mêmes endroits, car je ne vous y ai jamais rencontré là-bas. Il est vrai que je vais rarement en cuisine ou chez les serviteurs…
Le sourire de l’homme disparut subitement.
— Ma mignonne, si tu n’es pas là pour écarter tes jolies cuisses, tu as intérêt à dégager tes fesses vite fait, sinon mes amis se chargeront de toi.
— Quoi ! Quatre forces de la nature contre une faible fille ! Comme vous êtes terriblement déloyal ! En plus, vous voudriez qu’ils me fassent quoi, vos petits chétifs ? Surtout que, si j’en juge par votre fatuité, vous parlez beaucoup, mais quant à vous salir les mains…
Agacé, le lascar lança un signe à ses compagnons, mais Aila en rassit un avec vigueur telle que cela refroidit immédiatement l’empressement des autres à venir se confronter à elle.


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